Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Sebastian se tenait de l'autre côté de la rue, serrant dans sa main un gros bouquet de roses rouges. Il fixait la porte d'entrée d'un pavillon en brique d'une seul étage précédé d'une petite pelouse qui aurait pu être taillée aux ciseaux et entourée de bégonias. Une allée bien balayée menait à une porte récemment repeinte munie d'un heurtoir en cuivre qui étincelait dans le soleil de cette fin de matinée. Tout était tellement propre, tellement net...Tellement Samantha ! ...
Il prit une profonde inspiration, traversa la rue, avança lentement dans l'allée et frappa un petit coup hésitant sur la porte. Dès qu'elle s'ouvrit, il faillit tourner les talons et s'enfuir...
Après les drames vécus par la famille dans le précédent opus, on pourrait croire que l'auteur laisse ses membres un peu souffler, or ce serait mal le connaitre car il n'en est rien.
Le précédent tome se terminait lors du voyage inaugural du magnifique paquebot de luxe, le "Buckingham". Nous sommes en octobre 1964 quand débute le roman.
En pleine nuit, suite à une intuition, Harry qui n'écrit pas des romans policiers pour rien, se réveille en sursaut ! Grâce à lui, un nouveau drame va être évité et n'aura pas les conséquences attendues.
Mais même si le pire n'a pas eu lieu, que les membres de l'IRA responsables ont tous été arrêtés, et qu'Harry va se servir des événements pour écrire un nouveau roman, Emma qui est à présent devenue directrice de la société, n'en est pas moins déstabilisée et doit faire face avec pugnacité aux conséquences.
Harry qui part souvent faire la promotion de ses romans, profite d'une réunion de l'organisation littéraire PEN (une société réunissant des écrivains engagés) dont il est à présent président et donc représentant de la section britannique, pour prendre ouvertement la défense d'un écrivain russe, Anatoly Babakov, injustement emprisonné en Sibérie et dont le livre a été censuré et détruit. Il promet à sa femme, réfugiée en Amérique, de trouver une version de ce livre qu'elle a caché avant son départ, afin de le faire publier et de le diffuser dans le monde entier. Cette cause va l'entrainer dans des situations apparemment inextricables et dangereuses pour lui...il sera obligé de mentir, enfin à sa façon !
En parallèle, Giles, le frère d'Emma est bien disposé à embrasser une carrière politique en montant toujours plus haut dans la hiérarchie. Il doit sans cesse se battre. Mais un voyage à Berlin Est va lui faire perdre la tête et menacer encore une fois sa carrière, car comme toujours ces pires ennemis veillent. Sa vie privée est tourmentée et lui fait commettre bien des erreurs !
Quant à Sebastian alors qu'il avait trouvé la perle rare, en la personne de Samantha, il va la laisser s'échapper par ambition et parce qu'il a oublié un instant les valeurs que lui ont inculqué sa famille : une promesse même seulement scellée par une poignée de main, doit être honorée.
Voilà... vous savez le principal et vous ne saurez rien de plus des détails !
Anatoly brûlait de révéler au monde ce qu'il savait. Il aurait dû attendre plus longtemps, mais lorsqu'il a trouvé un éditeur qui partageait ses idéaux, il n'a pas pu se retenir. Le jour de la publication du livre, avant même l'arrivée d'"Oncle Jo" dans les librairies, tous les exemplaires ont été détruits. Le KGB avait si peur que quelqu'un découvre la vérité que même les presses sur lesquelles avaient été imprimé le texte d'Anatoly ont été fracassées en mille morceaux...
Me voilà déjà à la lecture du tome 5 de la série "Chronique des Clifton".
Je n'aurais jamais pensé avancer aussi vite dans cette saga familiale historique qui se passe donc je le rappelle en Angleterre durant le 20è siècle. J'essaie d'en lire un par mois mais je suis en retard pour les présenter. Cet opus commence en 1964 et se termine dans les années 70.
L'histoire de la famille Clifton-Barrington est toujours aussi prenante et donne envie de poursuivre l'aventure, d'autant plus que dans cet opus vous voyagerez jusqu'en Allemagne de l'Est et en Russie. Je découvre le côté relaxant de lire une série entière, chose que je n'ai finalement jamais eu l'occasion de faire dans ma vie de lectrice...au delà d'une trilogie ou d'une tétralogie, je pense.
Cependant dans ce tome, j'ai trouvé "un peu" longues les pages concernant la politique et le système électoral, mais j'ai pensé que cela ne dérangerait pas ceux qui lisent les différents opus séparément. Tout ce qui concerne la finance, les opérations boursières ne me passionnent pas mais ont un intérêt dans l'histoire pour comprendre les problèmes de l'entreprise et leurs conséquences.
Heureusement, les personnages que nous connaissons savent encore nous surprendre et des nouveaux apparaissent pour les besoins de l'histoire.
Je ne m'attendais pas à ce que Sebastian s'éloigne autant des principes familiaux, ni à ce qu'il va faire pour s'amender, ni à ce qu'il va découvrir concernant sa vie privée.
J'ai aimé la quête d'Harry concernant Anatoly Babakov et la manière dont il se sort de sa situation ne manque pas d'humour. Le lecteur découvre qu'Harry a une mémoire visuelle phénoménale qui va lui être bien utile. Il est encore une fois prêt à tout pour mettre en pratique ses convictions et son humanité.
Le livre se termine sur un procès opposant Emma Barrington et son ennemie de toujours, Lady Virginia pour diffamation qui nous laisse sur un suspense encore bien présent et bien entendu, à l'heure où je rédige cette page, toujours en décalé par rapport à ma lecture, j'ai déjà emprunté le tome suivant que je lirai très bientôt.
Chronique des Clifton :
1. Seul l’avenir le dira
2. Les Fautes de nos pères
3. Des secrets bien gardés
4. Juste retour des choses