Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
J'avais consacré l'année dernière trois articles à ce jardin de 500 m2 intégré dans le Parc que nous avons à nouveau visité en début de semaine.
Dans le premier (ICI) je vous présentais l'histoire du jardin et nous avions vu quelques uns des arbustes qui s'y trouvent. Dans le second (ICI) je ne vous avais parlé que des plantes appartenant à deux grandes familles botaniques, les Lamiacées et les Astéracées. Enfin dans le troisième (ICI) nous avions fait d'autres découvertes.
Le jardin ethnobotanique est riche de ses 300 espèces végétales la plupart utilisées par les moines pour leurs vertus médicinales. Ils avaient en particulier appris à soigner la maladie de l'ergot de seigle (voir lien ICI vers l'expo permanente qui se trouve à l'entrée du monastère en accès libre).
Je ne résiste pas à vous montrer quelques-unes des plantes que nous n'avions pas pu voir en fleurs l'année dernière pour cause de sècheresse excessive.
Je vous rappelle que les parterres sont organisés selon une classification précise à la fois botanique (par familles et par genres), ethnographique (par usage alimentaire ou médicinal). Chacune des visites nous permet d'en apprendre davantage sur les usages de toutes ces plantes.
Tous les rosiers étaient abondamment fleuris grâce aux pluies de ce printemps.
Les népétas appelés aussi menthe des chats, sont des plantes vivaces très aromatiques de la famille des Lamiacées. Leur floraison s'étale de juin à octobre. Les fleurs sont de couleur bleu lavande, parfois blanches et sont très mellifères. Ce sont donc des plantes à implanter dans les jardins sans problème.
Je ne vous présente plus les nigelles qui peuvent être bleues ou blanches. Attention cependant au jardin, les graines sont considérées comme toxiques.
La Phacélie à feuilles de tanaisie, très mellifère est aussi un excellent engrais vert qui fixe l’azote minéral et le restitue à la culture suivante sous forme d’azote assimilable. Elle couvre le sol rapidement et fleurit longtemps puis se ressème toute seule. Elle éviterait aussi la propagation des carpocapses, ces petites larves qui adorent vos pommes et vos poires et que vous connaissez bien si vous avez un verger.
Cultivée au jardin pour ne pas risquer de la confondre avec une de ses cousines sauvages toxiques, l'angélique vraie fait des merveilles en pâtisserie et confiserie (fruits confits ou liqueur). Spécialité de Niort, elle est également très utilisée en Auvergne où il n'est pas rare d'en trouver échappée des cultures. Les différentes parties de la plante possèdent des propriétés médicinales : Tonique, excitante, stomachique, sudorifique, emménagogue, carminative…on l'appelle aussi l'herbe aux anges ou la racine du Saint-Esprit car elle aurait permis d'éloigner les mauvais esprits et de conjurer les sorts et maléfices en tous genre.
La légende raconte... que l’Archange Raphaël apporta la racine d’angélique à Charlemagne, empereur d’Occident, pour sauver son armée malade de la peste. D'autres pensent qu'elle aurait été amenée en Europe par les Vikings qui l'utilisaient comme monnaie d'échanges. C'est aussi grâce à de la poudre d’angélique que Paracelse, médecin de la Renaissance, réussit à endiguer les grandes épidémies de peste de 1510.
Une autre plante aromatique et typique des climats secs, c'est la santoline petit- cyprès. Elle est utilisée en bouquets secs mais ses fleurs ont des vertus antispasmodiques consommées en tisanes. Vous pouvez aussi parfumer vos armoires en remplacement de la lavande et de plus elle repoussera elle- aussi les mites.
Je vous propose de vous installer un instant sous la gloriette pour profiter d'un peu d'ombre sans pour autant déranger la petite mésange charbonnière qui a niché juste à côté et continue à nourrir ses petits(la voyez- vous sur la dernière photo ?), et d'admirer quelques dernières fleurs parmi les plus belles du jardin.
Et c'est avec cette fresque que se terminent nos balades à Sainte-Croix-en-Diois.
La semaine prochaine, nous resterons encore un peu dans la Drôme pour visiter un petit village, enfin comme d'habitude... si vous le voulez bien !