La forêt du Devès / Balade en Haute-Loire

Aujourd'hui je vous propose une balade, réalisée durant l'été dernier, dans la forêt du Devès. 

"Devès" en occitan signifie,  "forêt interdite, en defens" c'est-à-dire non exploitée. C'est en effet le cas de cette forêt encore assez "sauvage" par endroit.

Le Devès, je vous en ai parlé souvent, est un grand plateau volcanique (basaltique) d'altitude qui couvre environ 600 km2. C'est le plus grand plateau cultivé d'Europe, avec la célèbre lentille verte du Puy bien évidemment, comme ressource principale, mais aussi des céréales. La plupart des balades que nous faisons durant l'été, se trouvent sur ce plateau. C'est aussi le réservoir en eau du département.

Le plateau malgré son nom, présente de nombreux sommets dont nous avons déjà parlé sur ce blog, comme par exemple la Durande (1299 mètres) ICI, ou alors le Mont Recours (1382 mètres) ICI. 

Il nous offre aussi des sites remarquables naturels comme le lac du Bouchet ICI, les narces de la Sauvetat de Landos ICI, ou encore le marais de Limagne ICI, et bien d'autres, dont je ne vous ai pas encore parlé, et bien entendu, de nombreux espaces sauvages plus ou moins traversés par des sentiers de randonnée ou de VTT. 

Les bords des chemins sont très divers selon que la forêt soit touffue ou plus ouverte. 

Comme habituellement, n'hésitez pas à agrandir les photos en cliquant sur la première et à les faire défiler...

Beaucoup de fleurs trouvent un milieu propice en été, dans cette forêt humide et ombragée, comme vous vous en doutez...

Partout fleurit aussi le Séneçon de Fuchs, que je vous ai souvent montré et ses hôtes de passage, venus le butiner. 

Ici des papillons sont en plein travail. Je ne sais pas le nom du premier, mais le second est je pense, un demi-deuil. 

Là ce sont d'autres insectes...

Sur la dernière photo ci-dessus, ce sont des mouches qui ont envahi le champignon, attirées par son odeur naturelle, un satyre puant (Phallus impudicus).

D'autres champignons poussent sous les sapins. Ce sont des lactaires saumon, appelé encore lactaires du sapin (Lactarius salmonicolor). Cette espèce de lactaire à lait couleur saumon est rattachée aux sapinières mais pousse aussi, bien que plus rarement, sous d'autres conifères.

Considéré dans le passé comme une variété du Lactaire délicieux, par  le célèbre mycologue Henri Romagnesi (je possède les trois tomes de son "Petit Atlas des champignons"), il n'en a pas, hélas, la grande valeur culinaire, car bien que non toxique certains spécimens peuvent présenter un peu d'amertume. C'est cependant un champignon qui est consommé dans de nombreuses régions, en mélange, surtout lorsqu'il est jeune, en particulier en Haute-Loire et en petites quantités. Personnellement je ne le mange pas...

Suite à différentes recherches (peut-être génétiques ?) il faut noter donc, que certains auteurs le considèrent aujourd'hui comme une espèce à part, et non comestible, bien que non toxique, et il est noté comme tel sur les forums. 

Son lait est de couleur orange, saumon et ne change pas de couleur à la coupe ou lorsque vous le touchez. Le chapeau est zoné mais ne verdit pas. Son pied est tacheté comme vous le voyez sur mes photos ci-dessous. 

Restez très prudents en matière de champignon, ne ramassez et consommez que ceux que vous connaissez vraiment. Laissez les autres dans la nature. 

Et c'est avec la photo de ces lichens qui recouvrent joliment le sol que se termine notre balade du jour. J'espère qu'elle vous a plu, car nous allons encore un peu rester en Haute-Loire, enfin, comme d'habitude...si vous le voulez bien !