Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Aujourd'hui je vous propose une courte balade, que nous avons faite avec les petits durant les dernières vacances...
Entre deux périodes de pluie, nous avons voulu monter jusqu'à la table d'orientation pour admirer la vue du haut du Mont Recours.
Un circuit court qui ne fait que 100 mètres de dénivelé mais qui permet, comme nous aimons le faire, de découvrir de nouvelles choses et d'apprendre aux enfants à observer et à aiguiser leur curiosité naturelle dans la nature...
Le départ se fait au niveau de la route forestière qui traverse la forêt pour rejoindre Cayres en partant de Saint-Jean-Lachalm, un village dont je vous ai déjà parlé sur ce blog.
On peut se garer, soit au niveau de l'ancienne "Voie Romaine", soit au départ du chemin.
Le sentier monte rapidement dans la forêt et nous sommes à l'ombre de grands sapins et épicéas.
Le chemin est assez boueux en cette saison, puis en atteignant le plateau, il s'élargit, et devient plus verdoyant.
Dans le sous-bois, une seule fleur tapisse les bords du chemin, c'est l'anémone Sylvie.
Il s'agit d'une plante toxique qui appartient à la famille des Renonculacées. Elle peut former des parterres importants car le rhizome souterrain se développe rapidement.
Les feuilles à 3 à 5 pétales restent assez proches du sol et les fleurs, solitaires se dressent assez haut sur le pétiole. Elles peuvent être blanches comme ici en Haute-Loire ou légèrement rosées.
En fait, les anémones apparaissent très tôt dans la saison, avant que les feuillus mettent leurs feuilles, et lorsque le sous-bois est encore inondé par les rayons du soleil.
J'ai été contente d'apprendre que cette plante est un bio-indicateur d'ancienneté de la forêt, qu'elle prouve sa biodiversité et sa préservation naturelle, car je ne le savais pas.
Au coeur de la forêt, dans sa partie la plus obscure, une drôle de petite bête rouge déambule sur les souches d'arbres morts.
Nous prenons de nombreuses photos (sans lumière c'est pas évident) et nous les observons longtemps. Ce sont des Arachnides car elles ont 4 paires de pattes (et non pas 3 comme les Insectes).
De retour à la maison nous découvrons que ce sont des trombidions soyeux. C'est vrai que leur corps donne l'impression d'être recouvert d'un fin duvet.
Je n'en avais jamais vu et je ne savais même pas que ça existait !
Il s'agit en fait d'un gros acarien de couleur rouge qui mesure un peu moins d'un demi centimètre. La couleur rouge permet de lui éviter d'être dévoré par ses prédateurs en informant le consommateur potentiel de sa toxicité...
Ils sont sans danger pour l'homme, mais s'attaquent aux insectes (sauterelles, mouches) et aux araignées. Ils s'accrochent à eux et les piquent pour sucer leur liquide intracorporel...mais ne les tuent pas, c'est rassurant !
Le proche cousin du trombidion, appelé "aoutât" est davantage connu car il provoque des piqûres graves et particulièrement irritantes chez l'homme et tous les animaux à sang chaud, qu'il attaque.
Enfin, après un passage dans la forêt plus pentu et sombre, où nous n'avons pu observer que quelques lichens sur les arbres et au sol...
Nous débouchons au sommet...
Des petites potentilles s'épanouissent au soleil et forment des touffes au pied des rochers.
Nous découvrons, qu'il y a en fait deux tables d'orientation (il y a bien un "s" sur la pancarte au bord de la route, nous le vérifierons au retour !).
La première donne sur la Margeride et la Lozère, mais les arbres ont poussé et nous ne voyons presque rien des sommets sauf si nous nous mettons debout sur la table !
La vue est moins claire que ce que l'on espérait, mais nous apercevons tout de même de la seconde, la petite ville de Costaros et les sommets qui cachent le superbe Lac du Bouchet, dont je vous ai encore parlé récemment.
Il ne nous reste plus qu'à redescendre...
J'espère que vous n'êtes pas trop fatigués !