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Aujourd'hui, nous allons continuer notre balade dans le Vieux Lyon, commencée ICI, en remontant la rue Saint-Jean, une des rues les plus fréquentées de la vieille ville, et de plus très agréable car piétonne bien entendu. Cette rue mène directement à la Cathédrale Saint-Jean dont nous reparlerons dans un autre article.
Cette rue possède des atouts touristiques incontournables, des maisons anciennes, des boutiques pleines de charme.
Nous faisons une brève halte devant une première maison. Aucun recul pour prendre des photos, la rue est étroite et il y a en plus un monde fou en cette fin d'après-midi et peu de lumière.
Cette première maison, datée du XVe siècle est inscrite au MH depuis 1927. Comme beaucoup dans cette rue, un restaurant est installé au rez-de-chaussée, ici un restaurant italien. Je ne connais pas son nom qui n'est pas indiqué sur le site monumentum.
Nous arrivons sur une jolie placette, la Place du gouvernement.
Sur cette place résidaient les gouverneurs dans une maison qui a été démolie au XIXe siècle pour donner naissance à cette place mais dont il reste tout de même quelques éléments et l'emplacement des écuries.
Cette maison de style gothique se remarque tout de suite, était en fait une hostellerie qui accueillait les voyageurs. En-dessous se situait l'écurie, aujourd'hui boutique et crêperie.
Nous reviendrons prochainement sur cette place pour nous engager dans une traboule.
Nous remontons toujours la rue Saint-Jean pour cette fois découvrir la façade du Musée des miniatures et décors de cinéma.
Ce musée privé a été fondé en 2005 par l'artiste miniaturiste Dan Ohlmann. Il est hébergé dans l'ancienne Maison des avocats, qui était elle-même l'ancienne auberge "La Croix d'or".
En prenant la ruelle nous pouvons découvrir l'arrière de ce bâtiment ancien de style Renaissance. Il est constitué de trois étages de galeries de style toscan avec leurs arcades et leurs colonnades.
A l'origine donc l'Auberge de la Croix d'Or a été bâtie au XIVe siècle. De cette date ne subsiste que la porte cochère.
Puis en 1406, se trouvait une annexe du Palais de Justice qui abrita la confrérie de la Basoche (= les notables juristes).
Ce lieu racheté en 1976 par l'ordre des avocats devint ensuite un lieu de formation pour les jeunes avocats et le restera jusque dans les années 2000.
Côté cour, le Musée s'ouvre sur la place de la basoche (espace public) dont voici l'histoire et les autres bâtiments qui l'entourent.
Enfin nous allons faire une halte devant la maison du Chamarier (anciennement nommée hôtel d'Estaing), un édifice classé aux MH depuis 1943.
Toujours pas de recul pour prendre la façade de cette maison bâtie au XIIIe siècle à l'intérieur même du cloître Saint-Jean, pour sa partie la plus ancienne, mais dont l'ensemble visible de la rue date du XVe-XVIe siècle et a été reconstruit par François d'Estaing (un chamarier donc) .
Le terme de "chamarier" vient du latin "cameriarus", camérier donc, qui désignait l'intendant des finances de l'évêque. Il possédait aussi les clés de la cathédrale proche.
Puis au XVe siècle, le chamarier était celui qui récoltait les taxes lors des foires.
La Marquise de Sévigné séjourna dans cette maison en 1672 et 1673, le beau-frère de sa fille étant le chamarier de l'époque.
Depuis le XIXe siècle, la maison est divisée en logements qui ont été rénovés plusieurs fois.
J'ai su trop tard que j'aurais pu pousser la porte et entrer dans la cour intérieure (à vérifier cependant avant de le faire si vous passez par là !)
Et c'est avec le détail de cette porte (déjà vue en début d'article) que se termine mon article du jour. J'espère que la visite vous a plu. Prochainement nous resterons encore à Lyon pour cette fois pénétrer dans une traboule, entre autre, avant de monter voir la cathédrale, enfin comme d'habitude... si vous le voulez bien !