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Aujourd'hui nous allons poursuivre notre visite de la Réserve Naturelle du Scamandre dont je vous ai déjà montré quelques paysages ICI dans mon premier article.
A part quelques ragondins (Myocastor coypus) bien présents sur le site, nous n'avons vu que des oiseaux (et encore le plus souvent de loin ou en vol)...pas de lézards donc, ni de tortues ou de couleuvres vipérines comme nous en avions vu lors de notre balade au marais du Cougourlier près de Saint-Gilles, il y a déjà deux ans (voir ICI pour les curieux). Il y avait sans doute trop de monde le jour de notre visite et c'est bien connu que ces animaux sont craintifs.
Rappelons ici que le ragondin est un mammifère semi-aquatique qui est originaire d'Amérique du Sud et a été introduit en Europe et dans d'autres régions du monde durant le XIXe siècle pour sa fourrure bon marché. Il s'est ensuite répandu dans la nature, à partir des élevages. La femelle met au monde cinq petits en moyenne et elle a deux à trois portées par an.
Le ragondin préfère sortir le soir ou la nuit pour se nourrir, mais se déplace aussi en journée et donc nous pouvons ainsi le voir très souvent en train de nager dans les marais.
Il est maintenant inscrit à cause de nous donc et depuis 2016 sur la liste des expèces exotiques envahissantes et malheureusement il est considéré comme "nuisible" en France. Vous savez que je n'aime pas ce mot. Quand la nature est laissée à l'état naturel, les différentes populations savent très bien s'autoréguler.
On l'accuse en particulier de dégrader les berges où il construit ses terriers, de fragiliser les canaux en batissant ses galeries souterraines, de menacer les milieux aquatiques en se nourrissant trop des plantes présentes sur les lieux (c'est un herbivore quasi exclusif même s'il peut à l'occasion se nourrir de petits mollusques) ainsi que les bords des zones humides (il mange les écorces des arbres et n'hésitera pas à s'attaquer à votre jardin potager). Il détruirait aussi les nids d'oiseaux (?) et transmettrait des maladies comme la douve du foie (lui il est porteur sain).
S'il n'est pas nourri et que sa population reste stable comme c'est le cas sur la réserve, il joue au contraire un rôle important en régulant le développement des plantes aquatiques entre autre. Il limite en plus la prolifération des rats musqués bien plus destructeurs pour les berges.
Pascale sur son blog nous montre souvent de splendides photos de ce petit animal que personnellement je trouve aussi très sympathique. (voir ICI par exemple). Les miennes avec mon petit APN et un faible zoom, sont plus modestes !
Les canards sont très nombreux sur le site. Ils font partie de la grande famille des Anatidés.
Les canards proprement dit appartiennent à la sous-famille des Anatinés.
Ils ont tous un corps massif, des pattes courtes et des pieds palmés ce qui explique qu'ils soient plus à l'aise dans l'eau que sur terre. Nous avons pu les observer en vol mais aussi sur l'eau avec nos jumelles. Mes photos, à défaut d'être belles vous montreront l'environnement dans lequel vivent ces charmants volatiles.
Tout près de l'ancienne bergerie, se trouve l'observatoire des canards. Nous ne pensions pas vu l'heure tardive où nous l'avons approché que nous en verrions.
On distingue les canards de surface (comme par exemple les canards colverts) qui basculent et fouillent la vase avant de se redresser.
Impossible de prendre ceux-ci la tête hors de l'eau...à croire qu'ils ne voulaient pas que je leur tire le portrait. On reconnait le mâle même quand il a la tête dans l'eau (là en arrière plan) aux plumes noires de sa queue recourbées en crosse, entre autre.
Les canards barboteurs plongent l'avant de leur corps et ne laissent apparaitre que leur croupion, certains étant carrément des plongeurs. Ils attendent d'être en pleine eau pour basculer et parfois disparaitre complètement sous l'eau pour attraper leur nourriture. Nous n'en avons pas vu le jour de notre visite.
Les cygnes font également partie de la famille des Anatidés mais sont eux de la sous-famille des Ansérinés (qui comprend aussi les oies, et les bernaches).
Voici le joli couple que nous avons croisé avec ses trois petits.
Sur la première photo ci-dessous, vous avez une preuve de la bonne entente entre le ragondin et les oiseaux d'eau...Ils vivent en harmonie. Le ragondin était sur la berge à côté d'eux et ces oiseaux ont continué leur toilette tandis qu'il se mettait à l'eau.
Je n'ai pas réussi à identifier ces oiseaux qui sont sortis de l'abri que l'on aperçoit derrière eux. Le bec jaune verdâtre ne correspond pas aux oiseaux que je connais (sauf le canard colvert) mais ce dernier a un collier blanc et une poitrine colorée même quand il s'agit d'un juvénile. Or sur mes photos on voit bien que ces oiseaux ont une poitrine claire et blanche. Je me suis donc tournée vers d'autres canards sans résultat. J'ai pensé qu'il pourrait s'agir vu leur taille de Tadornes de Belon juvéniles, à ce stade la poitrine est blanche et la tête foncée et la bande colorée de brun n'est pas encore apparente ni chez le mâle ni chez la femelle, mais encore une fois la couleur du bec ne correspond pas !
Si vous avez une idée je suis preneuse...comme on le disait enfant, "je donne ma langue au chat !"
Et c'est avec cette photo d'un couple de canards colverts au loin (mais j'aime la lumière sur l'eau), que se termine mon article du jour, j'espère qu'il vous a plu. La semaine prochaine nous continuerons à découvrir les oiseaux vus lors de notre balade à la Réserve du Scamandre, enfin comme d'habitude...si vous le voulez bien !