Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Le marais des Bouligons vu des Tours de Rochebrianne (à sa droite, la voie ferrée, la route puis la Drôme)
Le Marais des Bouligons est une zone humide de 65 hectares, alimentée par les eaux du ruisseau du même nom qui coule même l'été, en cas de sécheresse, et se jette dans la Drôme toute proche.
C'est la dernière, et la plus grande, des zones humides du département de la Drôme et, une des rares zones humides d'altitude.
C'est aussi comme je vous l'ai déjà dit le dernier vestige du Grand Lac qui existait sur les lieux, suite à l'éboulement du Pic de Luc en 1442 dont je vous ai parlé récemment ICI.
Le circuit, transformé en sentier d'interprétation, et enrichi de nombreux panneaux pédagogiques, peut se faire, en boucle pour les piétons, ou en aller-retour pour les poussettes, sur des platelages en bois, qui sont bien entendu accessibles également aux personnes à mobilité réduite. La balade en famille est donc bien agréable pour tous.
Pour vous situer, je vous redonne ici la carte des lieux (déjà montrée lors de mon article sur les Tours de Rochebrianne, publié ICI sur ce blog).
Nous avons suivi le platelage, marqué en jaune sur la carte, qui fait environ 1 km de longueur, puis nous avons poursuivi la balade, en suivant le sentier marron qui passe en balcon au-dessus du marais, avant de rejoindre notre point de départ.
Un autre sentier permet de monter jusqu'au village de Beaurières. Mais ce sera pour une autre année, nous n'avons pas eu le temps de l'explorer.
Le visiteur pénètre dans le marais par en sentier qui passe sous la voie ferrée, et longe le ruisseau des Bouligons.
Très vite, une zone très humide apparait, et un premier panneau pédagogique nous indique la présence du castor. Nous n'en avons pas croisé mais ils sont bien là, vu que nous avons pu observer des traces anciennes, sur des arbres couchés au sol.
Le platelage facilite la pénétration au coeur du marais, ce qui est vraiment plaisant pour le visiteur. Certaines zones ne sont pas forcément ouvertes au public et se retrouvent donc envahies par la végétation.
Le jour de notre balade nous avons aperçu de nombreux lézards, mais il existe beaucoup d'autres Reptiles comme la couleuvre à collier par exemple (5 espèces de Reptiles en tout sur le site) et aussi de nombreux Amphibiens (5 espèces différentes, comme la grenouille rousse).
Il existe sur le site 31 espèces différentes de libellules...et bien d'autres insectes, en particulier des papillons (73 espèces) que nous avons vu voleter mais pas moyen de les prendre en photos.
Il y a aussi de nombreuses espèces d'oiseaux (61 espèces), que nous avons entendu chanter, mais qui sont restés discrets. Il faut dire que le jour de notre balade, de nombreuses familles avec enfants, occupaient les lieux. Le site mérite une balade matinale pour ceux qui désirent découvrir la faune.
D'après les panneaux et les brochures, le râle d’eau, le busard cendré, la bouscarle et la rousserolle effarvatte sont présents sur le site.
Tout au bout du platelage, il faut franchir une barrière pour emprunter un sentier qui grimpe dans les collines (nous l'emprunterons la prochaine fois).
Là, dans un pré en contrebas, au cœur de la zone de pâturage, c'est l'histoire de la région qui ressurgit devant nous, avec cette ancienne voiture allemande, témoin de l'activité des résistants durant la Seconde Guerre mondiale.
Elle porte des marques de balle et avait été dérobée aux allemands en 1944, puis cachée dans le marais, afin d'être utilisée un jour, lors d'une future opération de Résistance. Mais le niveau de l'eau est monté...et il a été impossible de la sortir de la zone humide.
Voilà notre article du jour se termine. Dans la semaine, je vous montrerai plus en détail la flore du marais. En attendant, je vous propose de prendre un peu de repos sur un de ces bancs, à l'ombre d'un peuplier têtard...