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Aujourd'hui nous allons continuer la visite du Musée d'Art et d'Archéologie de Valence dans la Drôme en découvrant la seconde mosaïque romaine : Orphée charmant les animaux.
Je vous rappelle que cette mosaïque a été découverte elle-aussi à Saint-Paul-Lès-Romans, dans la Villa dite des Mingauds.
Je vous explique tout dans mon article précédent concernant la Mosaïque des douze travaux d'Hercule, si vous ne l'avez pas déjà lu, suivre le lien ICI. Les deux mosaïques sont visibles au musée dans la même salle d'exposition.
Sur cette mosaïque, Orphée est représenté au centre, assis sur un rocher avec à ses pieds, un renard. Il joue ici d'une cithare et il est comme toujours entouré d'animaux pas forcément très faciles à identifier sauf en prenant de la hauteur : boeuf, lion, sanglier, panthère, gazelle, taureau et autres.
J'aurai aimé vous montrer tout cela de plus près mais, impossible avec mon téléphone portable de zoomer sur les détails. Le descriptif détaillé est à lire ci-dessous.
Partie centrale de la mosaïque (Photo site du musée : https://www.museedevalence.fr/fr/decouvrir/collection-archeologie/valentia-territoire)
Orphée est un héros de la mythologie gréco-romaine et considéré comme un demi-dieu. Vous trouverez son histoire partout sur internet, ce qu'il faut savoir c'est qu'il est toujours représenté jouant d'un instrument. En effet...
"Apollon, dieu de la poésie, du chant et de la musique, fut son maître et lui offrit, à la fin de son enseignement, une lyre à sept cordes. Celle-ci aurait été réalisée par le dieu Hermès, créant l’instrument avec une carapace de tortue sur laquelle sont plantés des roseaux destinés à maintenir les cordes, au nombre de sept, en boyau de mouton. Nous pouvons reconnaître cet instrument sur la mosaïque de Palerme, notamment le motif de la carapace de tortue. Les Muses enseignèrent à Orphée comment jouer de la lyre : il y ajouta ensuite deux cordes, obtenant une cithare à neuf cordes dont le nombre fait honneur aux neuf Muses. C’est grâce à cet instrument que l’aède réussissait, dit-on, à charmer les hommes comme les dieux, les créatures les plus monstrueuses, mais aussi les animaux, les plantes et même les arbres et les rochers qui accouraient jusqu’à lui." (extrait du site ICI)
En plus des mosaïques, nombreuses en France comme en Italie, il est souvent représenté sur des faïences de Moustiers, mais aussi sur des tableaux dont le célèbre "Orphée charmant les animaux", datant de 1740, œuvre de François Boucher, exposé au Musée d'Art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand.
Représentation de ce tableau emprunté sur wikipedia.
Autour des deux mosaïques, d'autres objets, statues ou petites mosaïques sont exposés sur les murs ou dans des vitrines.
Ce bloc gravé et ce sarcophage en plomb sont bien conservés.
Et voici les vitrines où sont exposés les différents outils, matériaux et couleurs indispensables pour la réalisation de ces mosaïques.
Et c'est avec ce buste d'Auguste exposé dans la même salle à côté des mosaïques et datant du Ier siècle avant J.-C. que se termine mon article du jour. Il a sans doute appartenu à une statue plus grande, et il a été découvert à Valence dans une rue où il était réemployé comme chasse-roues...
J'espère que cette suite de visite vous a plu. En fin de semaine nous verrons une troisième mosaïque, enfin comme d'habitude... si vous le voulez bien !