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L'église Saint-Martin d'Ambierle, datant du XVe siècle, avec son toit aux tuiles vernissées et son retable datant du XVIIe siècle, est le joyau de la commune. Elle est classée Monument historique depuis 1840.
Je rappelle que l'édifice actuel a été construit durant la seconde moitié du XVe siècle sur les ruines d'une chapelle romane bâtie par Odilon de Cluny, qui avait été détruite par un incendie en 1441. On doit l'église actuelle au prieur Antoine de Balzac d'Entragues. Des éléments de l'ancien édifice roman sont intégrés à sa structure en particulier, la chapelle sud du transept, l'absidiole et le chevet. Elle est dédiée à Saint Martin de Tours.
Nous allons tout d'abord aujourd'hui, la découvrir de l'extérieur.
On la remarque très vite grâce à sa simplicité d'une part et à ses toitures vernissées polychromes d'autre part, plutôt fréquentes en Bourgogne.
La légende raconte que Saint Martin demanda aux fées de construire une église à Ambierle, ce qu’elles firent avec les pierres jaunes de la région. Mais le diable fit mettre le feu à la construction. En représailles, Saint Martin les fit figer dans la pierre par ses démons. On peut les voir encore aujourd’hui, statufiées tout autour de l’église, en haut de chaque arc-boutant.
Comme pour tout le prieuré, les encadrements, les piliers, et les sculptures ont été réalisés tant en extérieur qu'en intérieur, avec une pierre calcaire blonde provenant de Charlieu.
La porte principale est surmontée de trois blasons fortement détériorés lors de la Révolution française. Celui du haut est aux armes de la France. Il existe une autre ouverture au nord.
Dès l'entrée, on remarque l'étroitesse de la nef. Elle est haute de 16 mètres pour une largeur de seulement 8 mètres. Sa voûte est sur croisées d'ogives, et les chapiteaux au décor floral portent un écusson, également visible sur certains vitraux, correspondant aux armes du prieur Antoine de Balzac d'Entragues.
Pour accéder à l'intérieur, il faut descendre des marches. Dès l'entrée le visiteur est donc étonné par la vue plongeante qu'il a sur la nef, mais aussi par la lumière qui envahit l'édifice, plutôt rare dans les églises.
Les trente-six stalles anciennes du chœur sont magnifiques et datent toutes du XVe siècle. Elles représentent un bestiaire médiéval.
On y voit aussi un homme "sauvage" (voir ma dernière photo). J'apprend en rédigeant ces lignes qu'il y a aussi la représentation d'une femme et d'un enfant que je n'ai pas vu. Le thème de l'homme "sauvage" était à la mode au XVe et XVIe siècle. Ma photo est complètement ratée mais je la laisse pour que vous vous fassiez une idée, car ce genre de représentation est rarissime.
Voici la chaire joliment sculptée.
Et d'autres détails pris ici ou là dans l'église.
Et c'est avec cette porte joliment surmontée d'un blason que je vous ai montré plus en détails juste au-dessus (vous pouvez agrandir la photo en cliquant dessus) que se termine mon article du jour.
Dans la semaine, nous continuerons la visite de l'église, enfin comme d'habitude... si vous le voulez bien !