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Nous allons aujourd'hui continuer la découverte du village d'Ambierle situé dans la Loire dont j'ai commencé à vous raconter l'histoire en début de semaine ICI, en pénétrant dans le prieuré.
Je vous rappelle que l'ensemble prioral s'appelle le prieuré Saint-Martin d'Ambierle.
Il n'a comporté qu'une seule porte d'entrée jusqu'en 1882, date du percement des remparts qui a permis d'ouvrir un second accès.
Ce premier portail ancien servait à tous, moines, voyageurs de passage ou habitants du village se rendant à l'office, prisonniers venant pour leur procès...
Côté intérieur, des corbeaux sont encore en place. Ces pierres en saillies devaient servir à retenir le plancher d'une pièce aujourd'hui disparue.
Ce porche d'entrée nous permet d'accéder à la première des deux cours se trouvant à l'intérieur du prieuré, la cour Saint-Charles. Elle est bordée par des bâtiments datant de différentes périodes. Elle porte la marque des événements et des personnages qui ont marqué l'histoire d'Ambierle.
Au fond de cette cour, quasiment face à nous se trouve une seconde ouverture permettant de sortir sur le parvis du prieuré (face au clocher de l'ancienne église dont je vous ai parlé dans mon dernier article). A sa gauche (et au-dessus je crois ?) les locaux de la mairie.
L'aile sud qui correspondait à l'hôtel prioral, comporte deux ouvertures. Vous les voyez toutes les deux sur la première photo en tête d'article.
C'était le siège de la Justice des religieux et c'est là aussi que se trouvait la prison. Dans le bâtiment se trouvait aussi l'appartement du prieur commendataire.
Une des portes datant du XVe siècle est surmontée par un blason portant les armes du prieur de l'époque, Antoine de Balzac d'Entraigues qui aurait reçu en 1490 dans la salle d'honneur, le roi Charles VIII.
La seconde ouverture située sur cette place, date du XVIIIe siècle. C'est une large ouverture présentant un perron.
Voici quelques-unes des fenêtres ouvrant sur cette cour. Elles sont toutes bordées de pierres blondes provenant de la région de Charlieu (dans la Loire).
Toujours sur cette même place, mais en face côté nord, se trouve la Maison de Pays. Elle accueille les visiteurs pour des visites du prieuré ou des expositions temporaires. Elle propose aussi la vente de produits et artisanats locaux, et des livres sur la région.
Elle est établie dans la partie médiévale correspondant aux bâtiments conventuels encadrant l'ancien cloître.
Il faut traverser la Maison de pays pour découvrir la seconde cour à l'emplacement même où se trouvait le cloître. Cette cour claustrale date du XVIIIe siècle. Il faut noter que le cloître roman puis gothique a été détruit par des incendies.
Pour s'y retrouver je vous joins le plan du prieuré ainsi vous voyez à quel point cette cour est centrale.
La cour claustrale vient d'être totalement rénovée en particulier, les façades des bâtiments qui l'entourent et l'accès à l'église. Elle présente à côté des restes des constructions romanes, quelques éléments plus modernes comme la fontaine, située au centre. Elle est l'œuvre d'un céramiste local, Pascal Verchère qui a également réalisé un four (four "Anagama") visible en montant sur le site de la Madone où nous ne sommes pas allés.
Cette cour était réservée au prieur. Ce sont ensuite les moines qui se sont réappropriés les lieux.
Et c'est avec cet aperçu des toitures vernissées de l'église, dans le plus pur style bourguignon, tels qu'on peut les découvrir de la cour claustrale, que se termine mon article du jour.
La semaine prochaine, nous visiterons l'église, comme d'habitude...si vous le voulez bien !