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Je vous rappelle que l'abbatiale a été construite au XIIe siècle, pour accueillir le plus possible de pèlerins. Elle mesurait à l'origine 98 mètres de long, 26 mètres de haut et 25 de large. Elle a beaucoup souffert de multiples dégradations durant les guerres de religion, puis ensuite durant la Révolution. Elle est donc aujourd'hui de taille réduite par rapport à la construction d'origine. Elle mesure 50 mètres de long, 16 de haut et 18 de large.
Seule la façade que je vous ai montré dans mon dernier article ICI a été conservée quasiment telle quelle, sauf en ce qui concerne les visages des multiples statues et représentations humaines.
Saint-Gilles-du-Gard, plan général des vestiges de l’abbatiale
et des anciens bâtiments monastiques
Extrait du site : https://journals.openedition.org/archeomed/7002
En 1655, les parties hautes sont reconstruites à partir des pierres de l'ancien chœur, mais toute une partie de l'église restera à l'état de ruine.
La crypte et les vestiges anciens se visitent uniquement avec un guide, et en payant un droit d'entrée, sauf au moment des Journées du Patrimoine. Les visites ne peuvent pas avoir lieu quelques minutes avant la fermeture, du coup comme notre arrivée était tardive, nous n'avons pas pu y pénétrer.
L'ancien chœur se situe derrière l'église actuelle. Un pan de mur conserve un escalier à vis typiquement roman, avec les pierres taillées en spirale et des gravures sur les pierres laissées par les tailleurs de pierre de l'époque mais aussi par les moines. C'était à l'époque, un simple escalier de service pour les moines du XIIe siècle. Vous pouvez le découvrir sur internet si cela vous intéresse.
Dès l'entrée, le visiteur découvre la statue moderne de Saint-Jacques qui accueille les pèlerins.
Et celle de Saint Norbert. C'est en effet à Saint-Gilles alors qu'il partait en pèlerinage à Saint-Jacques, qu'il rencontra le Pape Gélase II qui fit de lui un prédicateur apostolique et lui donna la possibilité de prêcher partout où il le désirait.
Voici quelques vues générales de la nef et du chœur. J'ai raté la photo de la chaire sculptée vue de près. Sur la seconde photo, vous apercevez la statue de Saint Gilles. La lumière n'était vraiment pas au top en fin de journée !
Les piliers, les chapiteaux et travées sont d'époque romane.
Voici le chœur et ses trésors, dont le buste reliquaire représentant Saint-Gilles.
Sous la nef se trouve la crypte appelée aussi la basse église. Elle mesure 50 mètres de long pour 25 mètres de large. C'est une des plus vastes de France. Elle est composée de trois nefs. Le tombeau de Saint-Gilles, disposé dans la partie centrale, a été découvert en 1865 à cet emplacement. Il y avait à l'origine plusieurs portes et escaliers pour y accéder, dont une réservée aux moines qui se situait dans le cloître.
La crypte était réservée à des pèlerins prestigieux qui venaient s'y recueillir librement.
En attendant que lors d'une prochaine visite de la ville, je puisse aller la visiter, voici l'entrée de la crypte et la plaque apposée sur le dallage de l'église haute, à l'aplomb du tombeau.
Continuons notre tour dans l'abbatiale. Voici deux des Autels latéraux...
Deux des nombreux tableaux...
Et quelques vitraux pas faciles à photographier en fin de journée mais aussi parce qu'ils sont situés très hauts...
Et voici quelques jolies statues.
La première est une vierge en majesté, copie en bois de la célèbre "Vierge de Nuria". Elle a trouvé sa place dans l'abbatiale en 2003.
Selon la légende, Saint Gilles serait arrivé dans la vallée de Nuria et aurait sculpté une image de la vierge pour vénérer les bergers. qu'il cacha dans une grotte avant de fuir les Romains. Il laissa derrière lui différents objets comme la marmite, la croix, et la cloche avec laquelle il appelait les bergers à l'heure des repas.
Au Moyen Âge, une chapelle est édifiée et les objets ainsi que la statue y sont réunis. Cette vierge polychrome fait partie des "vierges noires", elle a un côté naïf caractéristique. La vierge tient l'enfant Jésus sur un de ses genoux. Les bergers la considéraient comme la patronne de la fertilité.
La tradition veut que les femmes qui souhaitent avoir un enfant, viennent s'y recueillir, mettent leur tête dans la marmite de Saint-Gilles et fassent sonner la cloche.
Les orgues datent de 1659 mais ont été rénovées au XVIIIe siècle.
Les fonds baptismaux...
Voilà, notre visite de l'abbatiale de Saint-Gilles est terminée. Le Gard est un département que je connais trop peu car finalement car il est plutôt loin de chez moi pour aller y passer une journée...mais ce sera à refaire en-dehors de la période touristique.
La semaine prochaine, une fois n'est pas coutume, je ne sais pas encore où je vous emmène...
Bon week-end à tous !