Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Comme il est doux de choisir l'espérance sur les chemins caillouteux...
Je connais Marie Gillet, grâce à son blog et aux jolis mots qu'elle y dépose chaque jour pour nous, et que je ne manque jamais d'aller lire même si je ne les commente pas souvent. Je sais que certains parmi vous la connaissent aussi. Elle a été enseignante pendant des années et se consacre aujourd'hui à l'écriture. Elle vient de faire paraître en février dernier son premier roman, "Avec la vieille dame" aux Éditions l'Harmattan que je lirai un jour...
Depuis longtemps son premier livre m'attendait et comme elle le dit elle-même la rencontre avec un livre n'est jamais un hasard, c'est souvent le livre qui nous choisit et qui arrive dans notre vie quand on en a nous-même besoin.
Notre confinement était le bon moment pour moi d'entrer, en prenant tout mon temps, dans ce "Journal d'une seconde vie".
Comme avant les passagers d'une montgolfière lâchaient des sacs bien lourds pour pouvoir s'élever dans le ciel et poursuivre leur navigation, ici, au fur et à mesure du temps, on s'est délesté de tout un tas de poids et de liens affectifs très contraignants.
Il y a encore des sacs ; oui, il y en a encore ; ceux sur lesquels on a pu intervenir se sont dissous mais les autres, on apprend chaque jour encore à faire avec afin qu'ils n'entament qu'un minimum la lumière du jour.
On a trop tendance à penser que tout peut se régler. Et bien non. On ne peut rien faire contre la souffrance qui nous est parfois imposée ; on ne peut pas toujours prouver sa bonne foi ou son innocence ; on ne peut pas non plus recevoir ce qui ne peut pas être donné...
Je ne sais pas à quel moment on décide d'entrer dans une autre vie, ni à quel moment on décide de laisser derrière soi ce que nous avons été avant, pour, à partir du lendemain, poser un nouveau regard sur le monde qui nous entoure.
Je ne sais pas non plus ce que Marie Gillet a traversé de souffrance, ni ce qu'il lui a fallu de renoncement pour en arriver-là, et finalement même si je devine à travers ses mots, que les journées ou semaines "salle d'attente" comme elle les appelle avec beaucoup de pudeur, y sont pour quelque chose, ce n'est pas l'important dans ce livre, car vous n'en saurez guère plus en le lisant que ce que je vous dis ici.
Ce qui compte à présent pour elle est que la vie est là et qu'elle nous offre mille petits bonheurs. Encore faut-il apprendre à les voir, les savourer, s'en imprégner et aussi les attirer à nous et pour cela nous dit-elle, pour recevoir ce cadeau de la vie, il faut accepter de ne plus rester dans le faire, mais bien d'ÊTRE tout simplement, tel(le) que l'on est.
Il nous faut donc cesser de courir après le temps, accepter ce qui est davantage qu'une simple attitude de vie, une véritable philosophie à laquelle, pratiquant modestement le yoga depuis plusieurs années, j'adhère totalement. Mais ce n'est pas parce qu'on est d'accord avec cette manière d'aborder la vie, qu'on arrive à le réaliser au quotidien.
Cela ne peut se faire qu'en douceur et demande un effort constant, un lâcher prise : aller à l'essentiel, savoir ce qui est important pour nous, trouver une nouvelle façon de vivre le quotidien, cela s'apprend !
Dans ce livre tout en pudeur, Marie Gillet nous propose de marcher avec elle sur les chemins qu'elle a elle-même testés. Elle nous le dit dès le départ, le chemin sera long, il y aura des jours gris et des jours ensoleillés, mais c'est le seul moyen de ne pas penser à demain et de profiter de la vie dès à présent.
Son livre est un recueil de textes écrits quotidiennement, un journal des "petits riens" qui font du bien parce qu'ils rendent heureux. Il démarre en septembre d'une année qui ne sera pas citée et dure douze mois. De jour en jour, de saison en saison, le temps passe, l'apaisement nous gagne et c'est avec confiance et légèreté qu'à ses côtés, on chemine lentement.
Entre deux sorties au grand air, les découvertes botaniques, la préparation des repas, les rencontres avec des amis, les courses au marché, les bains de mer, l'échange de courrier dans de jolies enveloppes colorées et autres activités que vous découvrirez en lisant son livre, elle partage aussi avec nous ses lectures. Elle cite des passages de ses auteurs préférés et des extraits de poèmes, que nous avons tout de suite envie de découvrir. Elle nous fait écouter les morceaux de musique qu'elle aime et qui lui permettent de s'évader.
En lisant ce livre, nous devenons ses invités, nous acceptons ce qu'elle nous offre avec tant de simplicité et de douceur, et nous-aussi en retour, nous sommes heureux de partager avec elle ces quelques instantanés de vie dans la "maison du vent", là-bas dans la petite ville au bord de la mer méditerranée...
Merci Marie pour ces mots magnifiques et si paisibles qui nous invitent à nous recentrer sur l'essentiel, à nous retrouver et surtout, à laisser derrière nous tout ce qui nous empêche de vivre pleinement l'instant présent.
Merci pour ce cadeau que tu nous fais...
Voilà la réponse. Ici, en dépit de tout, on regarde en arrière en paix...
Je vous invite à aller lire le ressenti d'Emma, en cliquant sur le lien ci-dessous...
Journal d'une seconde vie - eMmA MessanA, collagiste
Martha Argerich - Mozart, Sonate N° 18 en Ré Majeur K. 576 * À quoi cela servirait-il d'écrire s'il n'y avait pas d'écho ? Dans la série Un moment de lecture J'ignore quelle était sa premiè...
http://www.emmacollages.com/2019/05/journal-d-une-seconde-vie.html