Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Depuis je vis paisiblement, car au fond, vieillir n'est pas autre chose que de n'avoir plus peur de son passé.
D'après le roman éponyme de Stefan Zweig.
Alors qu'il est en vacances sur la côte californienne, le narrateur assiste incrédule à la disparition de Clarissa, l'épouse d'un des vacanciers. Elle aurait quitté son mari et ses deux filles pour partir subitement avec le jeune prof de tennis, un jeune playboy qu'elle connaissait à peine depuis 24 heures.
Les langues se délient et tous les vacanciers présents émettent leurs hypothèses. Parmi eux, seul Brett Burroughs, le narrateur, écrivain de son état, va la défendre avec sincérité.
Le soir venu, Madame Z., touchée par ses paroles, va lui confier à son tour qu'elle aussi a vécu, des années auparavant, un épisode de passion intense, inexorablement attirée par les mains d'un homme, croisé par hasard et qu'elle ne connaissait pas auparavant.
L'auteur Nicolas Otero a choisi, pour cette adaptation en Bande dessinée, de transposer le grand classique de Stefan Zweig dans le Las Vegas des années 80.
Il y glisse au passage quelques références de ces années-là, mais les personnages rebaptisés, y jouent le même rôle. Malgré ces quelques changements, le texte d'origine a été conservé dans sa majeure partie.
J'ai tout de même été gênée par le décalage avec l'oeuvre de Zweig.
L'intensité dramatique n'est pas au rendez-vous et les moments de passion ressentis à la lecture du roman de Zweig, sont comme "assourdis" dans la bande dessinée.
La transposition dans les années 80 n'apporte rien à l'histoire et la rend moins crédible : les femmes étaient bien plus libres à cette époque que dans les années 30 et si une femme mariée quittait ainsi subitement son mari, cela ne provoquait pas du tout le même genre de "scandale", même dans les milieux bourgeois, qu'au début du XXe siècle comme c'est le cas dans le roman de Zweig.
Je ne connaissais pas le graphisme de Nicolas Otero et j'ai découvert une oeuvre très cinématographique intéressante.
Mais le fait de la transposer dans des temps plus modernes a, à mes yeux, enlevé beaucoup au charme de ce classique que par ailleurs j'adore.
Même si cette Bande dessinée se lit facilement, je n'y ai pas retrouvé l'intensité de la passion du récit d'origine.
J'ai trouvé par contre la couverture magnifique mais je reste et resterai une inconditionnelle de la version d'origine...
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme / Stefan Zweig - Dans la Bulle de Manou
Le livre de Poche, mise à jour 2016 Au début du XXème siècle, aux environs de 1904, le narrateur passe quelques jours de vacances sur la Riviera dans une pension de famille très "comme il faut...
http://www.bulledemanou.com/2016/06/vingt-quatre-heures-de-la-vie-d-une-femme-stefan-zweig.html