Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Au printemps dernier j'ai reçu un courrier inattendu contenant deux recueils de poésie en provenance de leur auteur, Marine Dussarrat, que beaucoup d'entre vous connaissent grâce à ses blogs.
Pour ceux qui veulent la connaître, vous retrouverez les liens en bas d'article.
Cela m'a beaucoup touché car, rien ne l'obligeait à me faire cet envoi étant donné que comme beaucoup d'entre vous, j'appréciais déjà ses poèmes sur ses blogs.
Je vais donc aujourd'hui vous présenter le premier de ces recueils.
...
Qui sait où vont les choses
Que l'on a aimées ?
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Je pourrais m'arrêter un instant sur chacun de ses poèmes et vous donner à lire mes passages préférés. Il y en aurait beaucoup trop !
Aussi, pour vous mettre dans l'ambiance de ce superbe recueil, je me contenterai de vous livrer quelques titres, extraits et poèmes...
Vous trouverez d'autres poèmes de Marine sur internet et en particulier sur le blog de Quichottine.
Elle avait parlé du recueil de Marine ICI, alors que je ne la connaissais pas encore et que je n'avais pas encore créé mon propre blog.
Le recueil et la couverture sont illustrés par les dessins très expressifs d'Arnaud Bouchet que je ne connaissais pas.
Respires le ciel gris
Où s'égoutte la pluie
Respires tous les soirs
La grande odeur d'étoiles
Qui déploient dans la nuit
Tant de scintillements !
Respires la promesse du jour et de la vie...
Tout d'abord, les poèmes de ce recueil dévoilent la grande sensibilité de Marine, son amour de la nature, des jardins en fleurs, des saisons ("Phoebus" page 48), des jolies maisons blotties au cœur des superbes paysages de sa région ("La maison sous les marronniers" page 55) et bien sûr de tous les êtres vivants, dont les oiseaux ("Folle petite fauvette d'hiver" page 36)...
"L'oiseau" devient ici le symbole de la liberté, là...le messager de l'amour et des souvenirs, ou celui de l'espoir d'un avenir meilleur qui verrait le monde se transformer pour devenir plus humain.
Il devient au fil des pages le symbole de tout ce que nous avons besoin de "lâcher" pour nous libérer et pour espérer être heureux un jour. Ce fardeau que nous connaissons tous et qui assombrit nos jours et nos nuits et nous empêche de faire des choix éclairés et d'avancer dans notre vie...
Ainsi, dans le recueil, le lecteur passe de la gaieté et de la légèreté à la nostalgie et aux regrets ("Reflux" page 21)...Qui n'en a pas !
Ce sont les mille petits détails que Marine croise chaque jour qui éveillent son envie d'écrire. Écrire c'est atteindre une certaine liberté, c'est écouter son cœur et mettre en mot son ressenti.
Elle nous transmet à travers ses poèmes...cette faculté qu'elle a de s'émerveiller à chaque instant, mais aussi l'envie d'avancer coûte que coûte, quelles que soient les difficultés, les deuils à faire, les déceptions ou les meurtrissures de l'âme ("Par quatre chemins" pages 7-8 ; "Coeur de rocher" page17).
Enfin, Marine nous fait partager cet amour incommensurable de la vie et son besoin de s'immerger au cœur de la nature, un besoin dont je pressens qu'elle ne pourrait pas se passer.
Moi qui n'ai jamais écrit de poésie, ses mots ont su me toucher grâce à leur immense pouvoir d'évocation et à l'atmosphère qui se dégage de ses poèmes. Il faut prendre le temps de se laisser bercer, de balader avec elle par les chemins.
Je me suis promenée avec plaisir dans sa région aimée ("Lauragais" page 29), dans les villages ou au cœur des forêts...
...le long des ruisseaux ou au bord de la mer, et je me suis arrêtée pour écouter les oiseaux chanter ou voir s'épanouir une simple fleur, comme je le fais habituellement mais la nature a changé de couleur, accompagnée de ses mots.
Grâce à l'évocation de la douceur d'un jour d'été, du pépiement d'un oiseau, de l'odeur des prés mouillés de rosée, des arbres caressés par le vent, des paysages infinis que l'on découvre au détour d'un chemin, les poèmes de ce beau recueil nous invitent à célébrer la nature lumineuse qui nous entoure mais aussi à se pencher sur nos peurs enfouies, sur nos souvenirs douloureux et sur les êtres aimés qui ne sont plus et, enfin, sur ce monde qui nous entoure et dans lequel nous ne nous reconnaissons pas toujours ("Monde" page 12)...
Voici les liens qui vous permettront de découvrir, pour ceux qui ne la connaissent pas encore et le désirent, les blogs de Marine. Vous pouvez aller admirer ses photos, qui sont superbes et souvent accompagnées de haïkus, de citations ou d'un de ses poèmes...
Merci Marine pour ce beau cadeau qui m'a permis d'entrer dans ton univers et que tu m'as offert avec la générosité qui est la tienne.
Je vous parlerai bientôt du second recueil, enfin, comme d'habitude...si vous le voulez bien !