Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Encore une fois je remercie Marine pour m'avoir fait connaître ce recueil que j'ai découvert en même temps que "La part de l'oiseau", présenté récemment sur le blog.
Les deux recueils sont illustrés par les encres très expressives d'Arnaud Bouchet.
Ces recueils sont différents mais je les ai savouré tout autant...et en prenant mon temps comme toujours avec la poésie.
Trente-trois poèmes sont réunis dans celui-ci...
Encore une fois je pourrai m'arrêter sur chacun d'eux et vous donner mon ressenti très personnel. Le choix a été difficile, mais j'ai décidé de vous faire pénétrer plutôt dans une ambiance, pour vous donner envie de découvrir les écrits de Marine.
Il se dégage de ce recueil davantage de tristesse, de mélancolie que dans le premier, mais aussi une grande force et un grand vent de liberté. Ce sont aussi des poèmes plus intimes...
Être libre, se sentir vivre, oublier les angoisses et les morsures de la vie...c'est un beau programme qui nous emporte tout d'abord vers le côté sombre de l'existence.
Les poèmes parlent alors de la nuit qui laisse toute latitude à nos angoisses (La bête-nuit, p. 26...), des pensées qui nous envahissent et contre lesquelles nous ne pouvons nous protéger, et de la solitude...
Personne
Personne
Dans le creux de la vague
Dans le peu des espaces
Dans le feu des tempêtes
Personne
Dans l'éclat du ressac
Dans la peur des abîmes
Dans l'abus des fureurs
Personne
...
Parfois, la solitude apporte son lot de tristesse et de souffrance...
Elle est là dans de nombreux poèmes comme dans "L'ombre de l'amour" page 13 ; "Cendres bleues" page 14 ; "Taureau" page 20...tous aussi beaux les uns que les autres.
Mais j'ai choisi celui-ci...
Mais parfois, au contraire la solitude et le silence peuvent aider le poète comme tout un chacun à retrouver foi en la vie, et nous inciter à y puiser notre force quotidienne.
C'est ce qui arrive quand on ressent l'impression si exaltante, d'être seul au monde, comme seul sur la Terre mais appartenant à l'Univers.
...
Le monde est vide
Un seul être posé sur la boule ronde
Qui tourne tourne tourne
Enivré de beauté fugace.
Après le rude hiver, le printemps revient...et la nature renaît, comme l'espoir que l'aube ne manque pas d'amener dans nos cœurs.
C'est l'autre versant de ce recueil, le côté lumineux et joyeux de la vie !
Les poèmes deviennent plus légers...
Ils mènent nos pas vers diverses contrées ("A Culassou" page 21; "La flûte-oiseau" page 22 ; ...).
Ils chantent le jour, l'amour, l'espoir, la beauté de la nature et le plaisir des découvertes.
Ils nous amènent jusque dans les terres andalouses, au bord de la mer ou dans la lande sauvage.
Marine nous invite alors à une véritable chevauchée pour croquer la vie. Quelles que soient les difficultés qu'elle nous réserve, l'espoir est toujours au bout du chemin. A nous les terres inconnues !
...
Qu'est-ce que tu sais de la fin,
Qu'est-ce que tu sais de la lumière des jours,
Et de l'ombre de plus tard...
Galope, galope,
Caballo bueno,
A fond,
Prends la vie de plein fouet !
J'ai retrouvé avec bonheur ce mélange de délicatesse, d'amour, et de passion que Marine sait si bien transmettre dans ses écrits.
Dans ce recueil, un vent de révolte souffle, mais c'est de liberté et d'amour de la vie que nous parlent ses poèmes...
La puissance évocatrice de ses mots nous emmène très loin dans les vallons ou les forêts, au cœur des vignobles, ou sur le sable...et nous invite à nous enivrer de la beauté du monde.
Une merveilleuse façon d'oublier les feulements du guépard et ses griffes acérées, de nous laisser emporter et bercer par la musique de ses poèmes...
Je vous rappelle que vous pouvez retrouver Marine sur ses blogs : Emprises de Brises ; Le jardin de Titi ; et Dans les voiles...Il vous suffit de cliquer sur les liens pour découvrir son univers.
Elle a participé également à des revues et vous retrouverez certains de ces poèmes en particulier sur la Revue de poésie en ligne, Lichen.