Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Will ne s'était pas attendu à ce que Lily soit la première à déménager. Il avait pensé qu'elle resterait auprès de lui, il avait même compté là-dessus, sur sa présence rassurante jusqu'au moment où il bouclerait ses bagages et lui ferait ses adieux...
Il lui restait quatre jours à rester tout seul.
Cela fait longtemps que Mimi me conseillait de lire la série de romans policiers d'Elisabeth George.
J'ai donc profité de la grosse chaleur du mois d'août, pour suivre son conseil et me plonger aux heures les plus chaudes dans la lecture de ce gros pavé de plus de 600 pages, qui est tout de même le dix-neuvième de la série.
Je vous rassure, je ne pense pas lire tous les tomes, ou alors ce sera occasionnellement !
Voilà un roman idéal pour les vacances...
Je regrette de ne pas avoir tout de suite suivi tes conseils. J'avais besoin d'une thérapie pour traverser ce deuil. J'ai réfléchi à ce qui me bloquait, plus que tu ne saurais l'imaginer, et la seule explication que je vois est celle-ci : la mort de Will m'a anéanti parce que je me reprochais de ne pas avoir pu l'empêcher.
De quoi ça parle ?
Le sergent Barbara Havers, est sous surveillance étroite, suite à son comportement lors du précédent opus qui se passait en Italie ("Juste une mauvaise action"), comportement dont on ne saura rien. Elle a même au-dessus de sa tête une épée de Damoclès_une demande de mutation faite par Isabelle Ardery, son chef, pour un patelin au fin fond du pays.
Faire partie de Scotland Yard, cela se mérite !
Cela ne fait pas du tout rigoler son coéquipier, Thomass Lynley qui trouve que depuis cette histoire, l'esprit de Barbara tourne au ralenti et qu'elle n'est pas du tout au top de sa forme. Mais la commissaire est intraitable et décide de ne pas revenir en arrière.
Voilà que pour redorer son blason, Barbara Havers est envoyée à Cambridge, enquêter sur le décès de Clare Abott, une féministe célèbre, auteur de nombreux ouvrages connus.
Le sergent Winston Nkata l'accompagne : il est chargé de l'épauler, mais aussi de la surveiller et doit fournir un rapport quotidien à Londres.
Tous deux vont découvrir, suite à l'insistance de l'éditrice de la victime, Rory Statham, que Clare Abott n'est pas morte d'une simple crise cardiaque, comme l'ont supposé tout d'abord les médecins.
Quelques temps auparavant, l'assistante de Clare Abott, Caroline Godrace, a perdu tragiquement son plus jeune fils qui s'est jeté du haut d'une falaise alors qu'il campait avec sa fiancée, Lily, et que tout semblait bien se passer pour ce jeune couple. Pourquoi a-t-il commis cet acte impensable qui meurtrit tous ses proches ? Qu'a découvert Lily dans le carnet intime de Will qui l'oblige à harceler à présent Caroline, au point qu'elle est interdite de visite à son domicile ? Quel lien existe-t-il entre ces différentes affaires ?
Voilà Barbara et Winston bien empêtrés tous deux dans cette terrible enquête...
Ils vont mettre à jour un bien glauque secret de famille.
En parallèle de l'enquête et de ses rebondissements, le lecteur fait connaissance avec l'équipe et la vie privée des différents protagonistes s'il ne l'a pas déjà fait en lisant les tomes précédents, ce qui était mon cas...
En fait, j'ai un avis mitigé sur cette lecture d'été.
Je n'ai pas du tout été gênée de ne pas avoir lu les précédents opus car l'enquête policière est le centre du roman.
Ce qui est négatif, c'est qu'il faut attendre la page 170 pour que les événements se bousculent et que l'on découvre enfin des morts, puisque c'est le but n'est-ce pas d'un roman policier... !
Je n'ai pas ressenti le plaisir légitimement attendu : j'ai trouvé que l'histoire s'étirait un peu trop en longueur.
J'ai même lu je l'avoue, certains passages en diagonale, ce que je ne fais jamais depuis que je suis à la retraite et surtout depuis que je ne fais plus partie de comités de lecture qui m'obligeaient à lire rapidement un trop grand nombre de livres. Habituellement je fais cela quand je veux connaître plus vite la suite. Mais là ce n'était pas pour ça !
Je n'ai pas du tout, non plus, ressenti l'immense plaisir que j'éprouve à la lecture des romans policiers de Camilla Läckberg, ce qui ne veut pas dire que ce roman d'Elisabeth George soit inintéressant, bien entendu.
Ce qui est positif, c'est que l'auteur prend le temps de mettre en place les différents personnages qui auront un rôle à jouer dans le roman.
Dommage pour moi, car les trois personnages qui avaient réussi à me toucher sont ceux qui disparaissent des écrans : Will, parce qu'il se suicide ; Lily, sa compagne, parce qu'on ne parle plus d'elle ou presque jusqu'à la fin ; et la principale intéressée, Clare Abott, la féministe qui est retrouvée morte empoisonnée.
Je me suis donc fait avoir en beauté et je reconnais donc-là, que le scénario est bien monté !
L'analyse psychologique des personnages est également très intéressante. D'ailleurs le frère de Will est psychologue. On n'en attendait pas moins.
Mais, il m'a manqué un petit quelque chose pour ressentir un plaisir total lors de cette lecture, malgré le suspense et les zones d'ombre qui s'éclairent peu à peu. L'auteur brouille les pistes ce qui peut être intéressant, mais comme l'intrigue est un peu trop tarabiscotée, je me suis perdue par moment et j'ai trouvé non seulement qu'il y avait des longueurs, comme je vous l'ai déjà dit, mais que certaines conclusions étaient trop peu crédibles.
Je tenterai lors de prochaines vacances, la lecture d'un autre tome pour voir si cette impression se reproduit car ce ressenti, est peut-être tout simplement parce qu'il me faut faire plus ample connaissance avec l'équipe des enquêteurs...
L'auteur d'origine américaine est mondialement connue depuis son premier roman "Enquête dans le brouillard" sorti en 1988. Elle est surnommée "la reine du crime".
Si j'ai lu dans le passé, lorsque j'étais bibliothécaire, un de ses romans, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne m'aura pas marqué ! Enfin, c'est à vérifier... si un jour je retrouve ce fameux carnet que je cherche dans mes archives personnelles depuis plusieurs mois où je notais à l'époque toutes mes lectures.
Je vous invite à lire un autre avis sur ce roman, chez Laramicelle, ci-dessous...
Une avalanche de conséquences Elizabeth George - lepetitgraindeseldelaramicelle.over-blog.com
4ème de couverture Et si le secret de famille était le plus indétectable des poisons ? Qu'est-ce que Lily a bien pu découvrir dans le journal intime de son fiancé William Goldacre pour que cel...
http://montigraindesel.over-blog.com/2017/09/une-avalanche-de-consequences-elizabeth-george.html
Il aimait les fils de Caro - il les avait toujours aimés -mais, n'étant pas leur père, il ne pouvait pas avoir la sensation d'être amputé d'un avenir. Caroline n'arrivait pas à comprendre ça. Elle considérait que s'il avait fait son deuil, c'est qu'il n'avait pas aimé Will. Impossible de lui enlever cette idée de la tête. Au bout du compte, il leur était désormais plus facile de s'éviter que de se regarder en face en essayant de sonder leurs émotions réciproques.