Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Le week-end dernier, pour les Journées du Patrimoine, je me suis rendue à Die, dans la Drôme, où je vais souvent...
Je vous ferai profiter dans les semaines à venir de nos visites.
Je désirai depuis longtemps monter au sommet du clocher de la cathédrale. C'est chose faite !
Je vous rappelle que le clocher-porche date de la fin du XIIe siècle. Sa terrasse d'origine a été remplacée par un étage supplémentaire. On voit bien sur la photo ancienne ci-dessous que je vous ai déjà montré dans un précédent article, que le campanile existait déjà.
On accède au coeur du clocher, par une porte située à l'intérieur de la cathédrale et seulement lors des Journées du Patrimoine ou pour des visites organisées par l'Office du tourisme.
Il faut grimper des escaliers en pierre assez raides, mais dans lesquels on peut croiser sans problème.
Au premier niveau, on a une vue sur la charpente où s'accrochent très fréquemment des chauve-souris...L'escalier tourne et on a le temps d'admirer la voûte de pierre... il faut encore grimper !
Au troisième étage du clocher-porche, se trouvent les cloches...
Voici leur histoire (extraite du panneau informatif élaboré par Christian Rey)
Il y a trois cloches en tout : les deux que je viens de vous montrer, de fabrication récente, et celle du campanile, plus ancienne, située plus haut et que l'on voit très bien sur la première photo du clocher.
L'histoire ces deux cloches est liée à l'histoire de la seconde guerre mondiale. Pour célébrer la signature des accords de Munich qui donnaient définitivement à Hitler la Tchécoslovaquie afin d'éviter ainsi une guerre qui apparaissait comme inévitable, le chanoine Rérolle de Die eut l'idée de lancer une souscription afin de fabriquer une cloche de la paix.
Les diois furent si enthousiastes, que les dons dépassèrent les espérances du chanoine et celui-ci, après une seconde souscription eut assez d'argent pour faire fabriquer non pas une mais, deux cloches.
Les cloches ont été fabriquées par la célèbre maison Paccard d'Annecy-le-vieux, maison qui existe toujours aujourd'hui.
La cloche principale dite "cloche de la paix", sonne le "fa" et porte l'inscription "Je porte le nom de Marie, Reine de la paix..." Elle pèse 900 kilos.
La seconde, plus petite, pèse tout de même 700 kg. Elle sonne le "la" bémol. Elle porte l'inscription "Je me nomme Marie du Rosaire, soeur cadette de la cloche de la Paix..."
Au départ, les cloches étaient installées à l'entrée du choeur...
C'est là que chacune des cloches a été baptisée. Comme il est d'usage, elles avaient donc un parrain et une marraine. Après le baptême et la bénédiction des cloches, en 1939, par l'évêque de l'époque, Monseigneur Pic, tous les diois purent faire sonner les cloches et on les entendit pendant plus d'une heure dans tout le canton...
De cet étage, on a déjà une vue intéressante sur la ville mais perçue à travers un grillage protecteur. Des colonnettes ornées de chapiteaux sculptés soutiennent les arcatures.
Ensuite on doit grimper par un escalier de bois assez raide pour atteindre la plate-forme.
Tout en haut se trouve le campanile, mais je trouve que finalement on le voit beaucoup mieux quand on est loin du clocher. C'est là que se trouve la sirène utilisée en cas de sinistre.
La cloche du campanile a aussi une histoire...
Le mot campanile provient du mot italien "campana" qui veut dire cloche.
Mais en Provence, où se situe la grande majorité des campaniles, il désigne à la fois la cloche proprement dite, la tour construite pour les abriter et la construction en fer forgé (ou en bois) qui l'entoure...
La cloche du campanile diois date de 1530 : c'est une des plus anciennes de la région. Elle sonne en "ré bémol". Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques, au titre des objets, depuis 1943 seulement.
On ignore encore si le campanile date de la même époque. Il est vraisemblablement antérieur au XVIIe siècle.
A bientôt... pour admirer la vue du haut du clocher, enfin, si vous le voulez bien !