Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
La sauge officinale a un prestige qui lui vient des temps très anciens.
Son nom vient du latin salvare qui signifie "guérir", "sauver", "soigner"...
Les romains connaissaient déjà les vertus de cette plante. Sa cueillette faisait l'objet d'un rituel sacré :
Elle était collectée par un prêtre qui devait être habillé d'une tunique blanche. Pieds nus, après un bain rituel, il coupait la sauge sans employer d'outil en fer. A l'issue de la cueillette une offrande de pain et de vin était offerte à Jupiter.
Au Moyen Age, Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), religieuse bénédictine, compositrice et femme de lettres, fut une grande spécialiste des plantes médicinales que l'on appelait en ce temps là, des simples. Elle a écrit plusieurs ouvrages décrivant leurs vertus et leur emploi thérapeutique.
Au temps de la grande peste de 1630, la sauge entrait dans la composition du vinaigre des 4 voleurs (avec le thym, la lavande et le romarin).
En Provence, où elle pousse au soleil, on en avait toujours dans son jardin.
Elle est utile dans toute la maison pour parfumer les plats, assainir les armoires, protéger le linge, préserver la beauté, et soigner divers malaises quotidiens.
D'où l'adage "Qui a de la sauge dans son jardin, n'a pas besoin de médecin" ... ce qui donne en provençal : "qu’a de sauvi din soun jardin a pas besoun de médecin !"
Voici ma petite fiche technique sans prétention.
|
Nom commun |
La sauge officinale |
|
|
Nom latin |
Salvia officinalis |
C’est une plante vivace semi-arbustive pouvant atteindre 0.80 à 1 mètre. Les feuilles sont veloutées, gris-vert et persistantes. Les fleurs sont très ornementales, bleues violacées et disposées en épis. |
|
Nom provençal |
|
|
|
Autre nom |
-Sauge commune -Herbe sacrée -Thé de Provence |
|
|
Famille
|
Labiées |
|
|
Culture |
Facile à cultiver en pleine terre dans le Sud-est dans un sol bien drainé et pauvre. Elle aime le soleil et résiste à la sècheresse. La rabattre un peu à l’automne pour qu’elle ramifie au printemps. Elle peut se reproduire par bouturage. |
|
|
Histoire |
Elle est originaire d’Afrique du nord et de toute la zone méditerranéenne. |
|
|
Récolte |
Toute l’année pour les feuilles.
|
Sécher à l’ombre
|
|
Vertus médicinales |
- calme la transpiration excessive. - calme la fièvre tout en agissant contre la fatigue. - facilite la digestion tout en calmant les troubles. - calme la toux, les bronchites, les maux de gorge. - elle serait à la fois antiseptique et anti-inflammatoire. - elle est l’ami de la femme (régularise les règles, calme les bouffées de chaleur de la ménopause, |
|
|
|||
|
Contre-indication |
Ne pas consommer régulièrement en cas de risque de cancer du sein. Attention à l’HE qui contient des cétones neurotoxiques ! |
|
|
Partie utilisée |
Feuilles à odeur caractéristique (à récolter avant la floraison) et sommités fleuries pour les tisanes si on veut. |
|
|
|||
|
Conso |
Infusion, cuisine, liqueur, pot pourri de plantes…
|
|
|
Composants |
Acide rosmarinique , flavonoïdes, saponine. |
|
|
Ne pas confondre |
RAS |