Nuit des temps, une exposition photographique de Martin Colognoli

Terminons le mois de septembre en beauté avec une exposition découverte lors des Journées du Patrimoine, au sein de l'Espace Saint-Jacques de Lambesc. 

Voici tout d'abord, un aperçu de l'espace Saint-Jacques (ex chapelle dépendant de l'Hôtel-Dieu dont je vous ai déjà parlé ICI). 

L'Exposition photographique "Nuit des temps" de Martin Colognoli nous propose un "voyage aux origines de la vie sur Terre" et nous parle du "miracle de la vie" à travers deux thèmes reliés entre eux, l'eau et le corail.

Le photographe veut nous montrer la beauté et la fragilité de notre Terre tout en nous invitant à agir d'urgence pour préserver la biodiversité sur toute notre planète et à réfléchir aux conséquences de nos actes.

Les différentes photographies exposées interpellent notre regard et notre sensibilité tout en nous proposant d'observer de plus près les liens existants entre les différents êtres vivants. 

Dès l'entrée, nous sommes mis dans l'ambiance de cette belle exposition avec ces deux yeux qui nous regardent fixement : l'un est humain, l'autre animal et pourtant dans ce visage, ils semblent former un tout, cohabitant en harmonie. 

Certaines photographies en format géant demandent une petite explication. Je remercie très sincèrement le photographe pour sa disponibilité et pour les détails et les interprétations qu'il nous a livrés au fil de la visite. 

Ainsi sur cette photographie qui nous montre le cheminement de l'eau en montagne à partir de la source, il a superposé aux torrents descendant dans la vallée, quelques pépites brillantes et colorées, symbolisant les micro plastiques qui hélas s'y trouvent déjà, apportés par les pluies. Bien entendu, vous ne pouvez pas les voir sur ma photo. 

Dans cette photo-ci, il a voulu montrer le contraste entre la sècheresse due au manque de pluie qui provoque le durcissement de la terre et la formation de crevasses, la rendant totalement imperméable, et l'excès de pluie qui entraine de terribles inondations, puisque l'eau ruisselle alors en surface au lieu de pénétrer dans la terre.

Dans les deux photographies suivantes, il a superposé à des coraux, des graphiques scientifiques, l'un montrant la perte de la biodiversité, l'autre le réchauffement climatique de la planète. 

Là, il a relié le corail et l'humain pour nous donner à voir une sorte de chimère. Le corail est apparu sur terre bien avant les hommes et il a besoin de vivre en symbiose avec les autres êtres vivants ce que nous ne savons pas faire, nous les humains.  

Cette association inattendue nous invite à nous interroger sur notre capacité à réfléchir (et à agir) pour maintenir ce lien indispensable entre les espèces, même provenant de milieux très différents. 

Les animaux marins sont bien représentés. 

Enfin, en plus d'une animation vidéo nous permettant de nous immerger dans l'eau et sous la surface de l'eau, l'espace à l'étage était occupé par de nombreuses photographies d'un format plus modeste montrant des paysages sculptés par les eaux douces des rivières, d'autres montrant l'eau vive et cela en toutes saisons...un pur bonheur ! 

Vous l'aurez compris, Martin Colognoli est un photographe engagé. C'est un biologiste marin spécialiste des massifs coralliens et fondateur de l'ONG Coral Guardian (voir sa biographie détaillée ICI). Il expose depuis plus de 10 ans aussi bien en France qu'à l'étranger. 

Il a publié un livre de photographies intitulé "Corail", véritable immersion dans le monde du corail, cet écosystème indispensable à notre survie, qui parle aussi des communautés qui en dépendent. 

En tous les cas, j'espère que cette exposition vous a plu et que je vous ai donné envie d'en savoir plus sur l'artiste_ que vous pouvez retrouver sur son site ICI_ malgré mes photos qui ne mettent pas du tout en valeur les talents du photographe.

Si vous habitez Lyon, vous aurez la chance de pouvoir aller admirer ses œuvres et le rencontrer lors de la 17ème Biennale d'Art Contemporain (voir ICI pour en savoir plus). Il sera également présent à la bibliothèque de l'INSA, durant la semaine de la Science 2024.