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Sancoins est une petite commune rurale du Sud-Est du Cher au confluent de trois départements (Allier, Cher et Nièvre) et de trois régions historiques (le Bourbonnais, le Nivernais, et bien entendu le Berry) ce qui fait son originalité. Elle se trouve éloignée des grandes villes mais à presque égale distance de Bourges (Cher), de Nevers (Nièvre) et de Moulins (Allier).
Les Sancoinnais et sancoinnaises n'étaient que 3080 habitants lors du dernier recensement en 2017. On peut donc considérer Sancoins comme un gros village ou une petite ville. Elle a d'ailleurs obtenu le label de Petite Ville de Demain (PVD) ce qui lui permet d'avoir des aides qui facilitent son développement et permettent d'améliorer le cadre de vie des habitants.
La vie à Sancoins est calme et paisible.
Une jolie peinture murale, réalisée par le graffeur et artiste David Nicolas (connu sous le nom de DN), un artiste très connu dans la région car originaire de la Nièvre, est visible près de la Halle. A ses débuts, ce dessinateur s'est lancé dans des décorations de vitrines avant de passer à des formats plus grands, puis à des caricatures de cartoon. Il peint et expose souvent avec son ami Ruiz avec qui il forme le duo d'artistes connu sous le pseudo de "DARU".
Vous pouvez le voir ICI en cliquant sur le lien en train de réaliser une de ses peintures murales en 2018.
Voici sa réalisation à Sancoins.
La petite commune est traversée par le Canal de Berry.
Ce canal, actuellement déclassé depuis 1955, a été réalisé entre 1808 et 1840 par l’ingénieur des Ponts et Chaussées Joseph-Michel Dutens. Il s'appelait au départ, le "Canal du Cher", puis "Canal du duc de Berry", avant de prendre en 1830 son nom actuel.
Long à l'origine de 320 km, il a été utilisé pour le transport jusqu'en 1945 et a largement contribué à l'essor de la région. Lors de son déclassement en 1955, la loi prévoit aussi son aliénation c'est-à-dire que le canal n'est plus propriété de l'Etat mais propriété des communes limitrophes. Ne faisant que 1.50m de profondeur et 2.70 de large (selon le gabarit anglais), il était d'une part devenu trop petit, car seuls les bateaux berrichons à fonds plats pouvaient y circuler, et d'autre part, il était largement concurrencé par le chemin de fer et par le transport routier en plein développement.
Ayant perdu sa vocation première, des associations tentent actuellement de le réhabiliter en proposant de nombreuses activités de loisirs. Les six syndicats du Cher veulent redonner vie au canal et c'est une bonne chose pour le tourisme.
Comme vous le voyez sur ma seconde photo, une aire de CC se trouve sur ses bords.
La petite commune est également traversée par le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Le GR reprend l'ancienne voie de Vézelay ou via Lemovicensis puis se dirige vers Clermont-Ferrand.
L'église Saint-Martin date du début du XIXe siècle. Pas évident de faire des photos un jour de marché, d'autant plus que lorsque je l'ai vu pour la première fois il y a des années, elle était en travaux !
Elle a été bâtie à la place d'une ancienne église romane du XIe siècle, rasée en 1860, car devenue trop petite et surtout en mauvais état au fil du temps. La cloche date de 1787 et bien entendu d'autres éléments anciens de la première église ont été conservés.
De style néo roman, l'Eglise dédiée aujourd'hui à Saint Martin, était fermée, mais elle contient parait-il quelques jolies sculptures du XV° et du XVIe siècle, deux tableaux datant du XVIIe siècle "La mort de la vierge en présence des apôtres" ainsi que "Le Miracle de saint Hugues dans le réfectoire de la grande chartreuse" classés au titre d'objets, que je ne manquerai pas d'aller admirer à l'occasion d'une de mes prochaines visites dans la région.
De la place de l'église on découvre la mairie qui est installée au dessus d'un passage qui permet de découvrir les halles et une autre place utilisée par le marché. Vous devinerez facilement je pense de quand date ma photo ?
Sancoins est connu pour son grand marché hebdomadaire qui a lieu sur les places et les deux halles du centre ville tous les mercredis matin.
Ce marché regroupe de nombreux petits producteurs de la région, des éleveurs de volailles, lapins, pigeons, oies et canards, des maraîchers et autres...
J'ai pris quelques-uns des stands en photos. J'ai oublié de prendre le vannier, les producteurs de fromages qui sont très nombreux...il y avait beaucoup trop de monde !
Pendant longtemps, le marché aux bestiaux situé tous les mercredis au Parc des Grivelles a été considéré comme le plus important de France, et voire même d'Europe. Créé en 1974, ce marché à la criée pour les bovins maigres, ovins et caprins, a toujours eu une grande notoriété qui continue à retentir sur la ville.
Voici à présent quelques maisons du village photographiées au hasard de mes pas.
Une des maisons anciennes à colombages héberge la galerie Panatem et sa salle d’expositions temporaires (tableaux, photos, céramiques, sculptures…) à voir donc lors d'une prochaine visite.
Autres détails photographiés dans le village...
Me trouvant dans la région pour une fête de famille, je n'ai pas pris le temps de visiter le patrimoine local. Le Donjon de Jouy en particulier ainsi que les Tours Sainte-Catherine, Colombier et de Jeanne d'Arc sont renommés et classés aux monuments historiques.
Dans la ville, le Centre artistique Jean Baffier est un centre artistique dédié à l’exposition des œuvres de l’artiste berrichon Jean Eugène Baffier (1851-1920) : Sculptures, portraits, plâtres, terres cuites et bronzes (à visiter donc) ; Le lavoir de la Chaume Radeau ; la maison au Perron (demeure natale de Hugues Lapaire) sont également à voir.
Ce sera donc autant de lieux patrimoniaux à visiter un jour sans nul doute...
Mon article est terminé pour aujourd'hui et j'espère qu'il vous a plu. Prochainement, nous resterons dans la région, enfin comme d'habitude...si vous le voulez bien pour d'autres découvertes.