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Pour commencer le mois de novembre sur une note légère, voici quelques fleurs "miraculées" qui ont bien voulu s'épanouir dans mon jardin provençal depuis le début de l'automne.
Je vous rappelle qu'en Provence dans mon secteur d'habitation, comme dans beaucoup d'autres régions, nous avons cruellement manqué de pluies et nous avons été en alerte renforcée pendant des semaines ce qui a impliqué l'interdiction de tout arrosage des plantes d'ornements, massifs ou arbres sauf jardin potager la nuit. Bien entendu le "beau temps" d'été qui a duré pendant trop longtemps et les grosses chaleurs d'automne qui ont fait plaisir à tout le monde, ont été néfastes pour la nature et pour les petits animaux qui la peuplent. Les pluies abondantes tombées récemment chez moi, sans provoquer heureusement de dégâts, ont amélioré un peu la situation qui est loin cependant d'être revenue à la normale.
Le manque de pluie n'a cependant pas affecté la floraison des crocus jaunes (Sternbergia lutea) qui ne sont pas des crocus (et encore moins des colchiques bien qu'ils fleurissent à la même saison) car ils appartiennent à la famille des Amaryllidacées. Chaque année, ils apparaissent dès le mois de septembre, à peu près au moment des vendanges, d'où leur nom commun de vendangeuses. Cette année, ils ont fanés bien trop vite, à peine fleuris, à cause des températures excessives.
Heureusement, quelques plants de belles de nuit se sont incrustées dans le massif.
L'eau de lavage des légumes est allée régulièrement sur la dentelaire (Ceratostigma plumbaginoïdes) et elle me le rend bien car elle fleurit. Elle était très mal en point à la fin de l'été, tout comme l'orpin d'automne (Sedum spectabile) qui est pourtant une plante résistante et la passiflore qui m'ont donné moins de fleurs que d'habitude.
Le grenadier qui a été greffé par mon mari, est cette année chargé de fruits que nous allons bientôt ramasser.
Côté fruit encore, mon petit oranger a produit quelques oranges. La première orange s'est fendue en deux, lorsque après l'été sec, j'ai arrosé un peu plus souvent mes agrumes. La seconde est bien orange et est tombée toute seule du coup nous l'avons mangé. Elle était délicieuse.
Mes arbustes sont en pot ce qui explique peut-être qu'avec la chaleur excessive de septembre et octobre, les fruits tombent.
Vous voyez sur mes photos prises à la mi-octobre, comme les feuilles de mon oranger sont poussiéreuses.
J'ai deux plantes grimpantes dans mon jardin qui sont toutes deux des vignes vierges appartenant au genre Parthenocissus et à la famille des Vitaceae.
La première vigne vierge dont les feuilles commencent à prendre de belles couleurs rouges (et à tomber à présent), fleurit au printemps, mais n'a conservé que de rares fruits cette année. Dommage pour les oiseaux qui viennent nombreux s'en régaler habituellement en automne. Elle se reconnait à ses feuilles découpées. C'est la Vigne vierge à cinq folioles (Parthenocissus quinquefolia ou Ampelopsis quinquefolia) encore appelée Vigne vierge vraie, ou Vigne-vierge de Virginie.
La seconde vigne vierge qui grimpe sur le mur à l'ouest de la maison, n'a pas encore pris de belles couleurs. C'est la Vigne-vierge à trois pointes (Parthenocissus tricuspidata ou Ampelopsis tricuspidata), encore appelée Vigne vierge japonaise, lierre de Boston, ou lierre japonais. Elle a des feuilles entières à trois pointes en effet.
Pendant longtemps, j'ai cru que les vignes vierges et les ampélopsis étaient deux plantes grimpantes différentes et bien il n'en est rien, puisque les deux appellations sont synonymes !
Voilà mon article se termine avec cette asperge sauvage venue s'implanter toute seule dans mon jardin et que j'ai décidé de laisser grandir. Ainsi, lorsqu'elle commencera à faire quelques jeunes pousses au printemps, je saurais que c'est le bon moment pour partir dans la garrigue en ramasser d'autres avec mon panier !
Bonne journée de Toussaint à tous.