Les Crieurs publics 2/ Spectacle de rue à Saint-Privat-d'Allier

Nous poursuivons aujourd'hui notre découverte des Crieurs publics, un spectacle de rue qui, je le rappelle, a eu lieu à Saint-Privat-d'Allier, lors de la fête du village, à l'initiative d'une Association locale appelée Collectif 880. Mon premier article est ICI, pour ceux qui ne l'ont pas encore vu. 

Cette Association, très active sur la région, organise depuis 2021 un festival durant un weekend d'été. Les précédentes éditions ont eu lieu en 2021 et 2022. Malheureusement, bien que les dates aient changé chaque année, nous sommes toujours absents au moment du Festival et donc nous n'avons pas nos petits-enfants. Le prochain aura lieu en 2024, croisons les doigts que nous puissions en profiter en famille. 

Si vous voulez en savoir davantage sur leur actions, je vous invite à visiter leur site, très complet en cliquant ICI. Leur programme est vraiment formidable pour une si petite commune.

Cette année, en plus des Crieurs de rue, l'association organisait une exposition de photos sur le village. Nous devions y aller et puis le temps a passé bien trop vite. J'étais déçue de l'avoir raté mais vous le savez, même en vacances et à la retraite, nous n'arrivons pas à tout faire ! 

Mais ce n'est pas le propos du jour ! Place à la musique et à une belle déclaration d'amour pour cet extrait émouvant et...amusant ! 

Et terminons, le spectacle encore dans l'émotion avec cette chanson composée par Lluis Llach durant la dictature du général Franco en Espagne. Elle s'appelle "Le pieu" et en catalan "l'Estaca". C'est une chanson qui nous parle du combat des hommes pour la liberté. Traduite en cinquante langues, elle est devenue un symbole de lutte dans tous les pays. Je suis certaine que vous êtes nombreux à la connaître. 

Pour clore le spectacle, la première strophe et le couplet ont été chantés par les artistes et quelques volontaires. Je ne résiste pas à vous mettre les paroles en entier pour ceux qui ne la connaissent pas encore (source internet).  

Du temps où je n’étais qu’un gosse
Mon grand-père me disait souvent,
Assis à l’ombre de son porche
En regardant passer le vent :
Petit, vois-tu ce pieu de bois
Auquel nous sommes tous enchaînés
Tant qu’il sera planté comme ça
Nous n’aurons pas la liberté.

Mais si nous tirons tous, il tombera
Ça ne peut pas durer comme ça
Il faut qu’il tombe, tombe, tombe
Vois-tu, comme il penche déjà
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté.

Petit, ça fait déjà longtemps
Que je m’y écorche les mains
Et je me dis de temps en temps
Que je me suis battu pour rien
Il est toujours si grand, si lourd,
La force vient à me manquer
Je me demande si un jour
Nous aurons bien la liberté.

Mais si nous tirons tous, il tombera
Ça ne peut pas durer comme ça
Il faut qu’il tombe, tombe, tombe
Vois-tu, comme il penche déjà
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté.

Puis mon grand-père s’en est allé
Un vent mauvais l’a emporté
Et je reste seul sous le porche
A regarder jouer d’autres gosses
Dansant autour du vieux pieu noir
Où tant de mains se sont usées
Je chante des chansons d’espoir
Qui parlent de la liberté.

ET si nous tirons tous, il tombera
Ça ne peut pas durer comme ça
Il faut qu’il tombe, tombe, tombe
Vois-tu, comme il penche déjà
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté.

J'espère que ces quelques extraits du spectacle, modestement filmés à partir de mon téléphone portable vous ont plu. Je les avais filmé au départ pour les partager avec mes petits-enfants qui n'étaient pas présents lors de la fête...mais ils méritaient je pense d'être partagés plus largement et donc avec vous.

La semaine prochaine nous retournerons un peu en Provence. Je vous montrerai mes visites effectuées lors des Journées du patrimoine 2023, enfin comme d'habitude...si vous le voulez bien !