Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Je vous propose un peu d'humour pour terminer cette première semaine de l'année dans la bonne humeur même si je sais que certains d'entre vous n'apprécient pas les Bandes dessinées. Je trouve cette série vraiment à part.
Dans ce tome...
Alors que le maire de Montcoeur organise pour le 1er mai, un pique-nique qui réunit la population, afin de fêter l'amitié et le vivre-ensemble, certains remarquent que les immigrés clandestins qui ramassent les fraises chez les producteurs de la région sont absents car ils n'ont pas été invités. Berthe, l'ancienne amie d'Emile, profite du discours du maire pour se fâcher et enfoncer un pic à brochettes dans les fesses de l'élu qui crie à l'agression (et cesse de dire des bêtises du coup).
Pendant ce temps à Paris, Antoine est à l'hôpital pour avoir voulu, durant une manif, empêcher un casseur d'arriver à ses fins. Pierrot lui reproche d'avoir viré de bord.
Mais voilà qu'au village, le grand patron de l'entreprise Garan-Servier décède, et que peu de temps après son usine de médicaments, dont son fils a hérité, brûle. Ce dernier n'en revient pas d'être aussi riche (tout comme les actionnaires) alors que l'entreprise n'emploie presque plus personne de la région. Berthe est arrêtée mais l'incendie a démarré dans sa ferme, bizarrement elle aussi a tout perdu, on ne peut donc pas l'accuser...
L'affaire s'envenime quand certains du village accusent les clandestins qui campent à côté. Les esprits s'échauffer dangereusement, et tout cela pas du tout à cause du réchauffement de la planète !
Encore une fois cet album de Bande dessinée est une réussite. Il est le parfait reflet de l'ambiance dans notre société, des tensions sociales, des rumeurs qui accusent avant de savoir ou de prouver les faits. Le scénario est toujours aussi bon même si plus léger qu'habituellement et le graphisme est d'un réalisme époustouflant, riche en détails qu'il faut prendre le temps de déguster.
Les trois compères ont encore beaucoup de choses à nous dire et nous les retrouvons avec grand plaisir à chaque sortie d'un nouvel album. Cette fois ils ont encore mille raisons de râler, le climat qui se réchauffe, le dialogue social inexistant, le fonctionnement de l'hôpital, la jeunesse, le racisme...
N'oublions pas les personnages secondaires qui trouvent à merveille leur place dans cet album, comme par exemple la jeune Sophie que j'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver.
Se détendre un peu, tout en étant conscient de nos contradictions, retrouver des idéalistes-anarchistes- ronchons qui ne veulent toujours pas grandir, ni laisser leur jeunesse derrière eux, cela fait du bien je trouve pour commencer l'année avec un peu de légèreté et d'humour joyeux. Ils sont d'un grand humanisme et cela comble leurs fans de bonheur.
Bonne lecture et bon week-end à tous !
Dites, vous imaginez un peu la quantité d'antidépresseurs qui a cramé cette nuit dans cette fichue usine ?
J'ai vérifié le sens du vent sur internet et je peux vous dire qu'à Moissac, ce matin, ça doit nager dans un bonheur collectif inédit depuis la coupe du monde 98 !