Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Comme le week-end dernier était consacré au comptage national des petits oiseaux de nos jardins, je ne résiste pas à vous montrer, quelques-unes des photos que j'ai réalisé derrière ma baie vitrée durant le mois de janvier.
Je programmerais donc quelques articles à propos de ces petits visiteurs des jardins. Ils ne sont pas faciles à photographier à travers la baie vitrée, car j'ai des petits carreaux, et de plus, ils sont souvent en contre-jour vu que nous avons eu la chance d'avoir beaucoup de soleil.
Le plus fidèle des oiseaux de mon jardin est le rouge-gorge (Erithacus rubecula). Je l'avoue c'est aussi mon préféré. Ce n'est pas pour rien qu'on le surnomme le rouge-gorge familier, car le Rigaou, comme on l'appelle en Provence, s'approche volontiers de la maison, et s'éloigne à peine, lorsque je sors pour prendre l'air au jardin.
J'ai déjà fait un article complet sur lui. Je mets le lien ICI.
Le rouge-gorge selon une légende populaire (source internet) aurait un jour prit part à une bataille avec d'autres oiseaux des jardins. L'enjeu, savoir lequel volait le plus haut ! Le troglodyte, malin, s'installa sur le dos d'un aigle afin de gagner le concours. Mais l'aigle vola si haut qu'il atteignit le soleil. Le rouge-gorge voulant se précipiter au secours de son ami, vit alors son poitrail s'enflammer. Voilà pourquoi depuis, il se reconnait aisément même pour les novices, à son poitrail rouge qui se voit de loin !
Selon une seconde légende, le rouge-gorge se serait posé sur l'épaule du Christ au moment de sa crucifixion pour essuyer ses larmes. En voulant retirer avec son bec les épines de la couronne qui le blessaient, une goutte de sang du Christ serait tombée sur la gorge de l'oiseau...
Voilà quelques-unes de mes réalisations à l'aquarelle...
La première est en grand format, mais finalement je l'ai plié en deux pour en faire une carte.
Du coup, j'ai carrément peint les deux autres en format carte !
Pour être heureux, le rouge-gorge a besoin de trouver la fraicheur des sous-bois, des feuilles mortes sous les arbres où il va dénicher quelques graines, des vers de terre et des petits insectes. Il fuira les jardins et les parcs trop bien entretenus.
Le rouge-gorge est un migrateur partiel. Dans certaines régions, il reste toute l'année et est donc sédentaire, en particulier dans l'Ouest de la France. Dans d'autres, il migre en été parfois sur de très courtes distances.
Celui qui est fidèle à mon jardin, arrive en principe durant le mois d'octobre en Provence, pour disparaître ensuite au printemps (environ fin mars) et aller se mettre au frais, dans le nord. Ce qui est certain, c'est qu'en Provence avec la chaleur et le manque d'eau, la nourriture se fait plus rare pour lui durant l'été, ce qui explique sa migration.
La LPO précise que les rouges-gorges passant l'hiver en Provence sont souvent des oiseaux qui migreront en été jusqu'en Scandinavie ou un des pays de l'Est.
Ils étaient si nombreux en hiver dans le sud-est que pendant des décennies, dans le département du Var en particulier mais aussi dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, les habitants des campagnes les attrapaient à la glu ou avec des pièges...heureusement ces oiseaux sont aujourd'hui protégés et ces pratiques d'un autre temps, qui malheureusement perdurent encore, sont très surveillées et punies par la loi. Les médias chaque année, dénoncent encore de telles actions de braconnage (lire ICI pour ceux que ça intéresse).
Je n'ai jamais entendu parler de telles pratiques dans ma famille, ouf !
Les prédateurs naturels du rouge-gorge, sont bien entendu les chats de nos jardins et, lors de la migration, les éperviers. Ils peuvent aussi souffrir du manque de nourriture, ou des gels tardifs qui la raréfie.
Le rouge-gorge est en principe très belliqueux et n'hésite pas à se bagarrer avec ses congénères pour préserver son territoire, ou avec d'autres passereaux. Mais bizarrement, le mien tolère les mésanges bleues sur son territoire, et uniquement elles.
Il aime se percher sur la branche la plus haute et même le soir à la nuit tombée, il est encore là, à veiller sur son territoire. Il faut dire aussi qu'il y voit très bien et que son gros œil est parfaitement adapté à la vision crépusculaire (ou en sous-bois).