Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Dan est le frère que je me suis choisi, et je lui fais confiance plus qu'à moi-même. Ce grand type toujours calme s'est installé dans mon appartement...une colocation qui nous va bien.
Il est le roc qui m'a permis de ne pas sombrer et qui continue périodiquement à me maintenir au-dessus de la ligne de flottaison.
Je reprends aujourd'hui le chemin des blogs et pour ce premier jour du mois de mars, je vous propose la lecture d'un bon polar dont l'action se déroule dans le sud-est de la France. Il est parfait pour passer une agréable soirée, ou lire en vacances, ou encore durant un week-end, enfin, si ça vous tente...
Ghjulia Boccanera, que tout le monde surnomme Diou, vit dans le vieux Nice où elle travaille comme détective privée. D'origine corse, elle est très attachée à cette ville, tout comme à son indépendance. Elle vit en colocation avec Dan, aime boire du café et parcourir les ruelles de son quartier, en courant ou sur sa vespa, selon l'humeur du moment et la durée de ses insomnies.
Un jour, Dorian Lasalle, un tout jeune homme vient lui demander d'enquêter sur la mort de Mauro Giannini, son compagnon, un riche ingénieur retrouvé étranglé dans sa maison. Pour lui, il ne peut s'agir d'un jeu sexuel qui a mal tourné, comme le sous-entend tout de suite la police. En effet, son compagnon était fidèle, et tous deux devaient se marier avant de partir en Amérique.
Dorian Lasalle parait tellement sincère que Diou accepte d'enquêter. Mais voilà que Dorian lui-même est retrouvé étranglé et qu'avant de l'étrangler, il paraît évident que son bourreau l'a torturé.
L'enquête s'emballe quand Diou découvre que l'assassin cherche à s'en prendre aussi à elle. Il ne s'agit donc pas d'un règlement de compte dans le milieu gay.
Malgré le danger qui la guette, Ghjulia va tout faire pour découvrir le fin mot de l'histoire...
Faire un enfant. Ni en adopter un. Jamais. J'aime les enfants, les enfants des autres, tous les enfants de la terre. Mais je ne me suis jamais sentie en droit ni en capacité de devenir mère. C'est un sentiment que j'ai toujours réussi à expliquer et défendre fermement, face à mes copines et même à mes parents...
Voilà un premier roman réussi, que j'ai lu presque par hasard, sachant que l'intrigue se déroulait dans le Vieux Nice où je voudrais retourner un jour. Bien entendu, cette enquête est un prétexte à visiter les lieux !
Le lecteur découvre une héroïne à part, qui ne se prend pas au sérieux, brave le danger avec insouciance, et tient à son indépendance quitte à se sentir parfois bien seule. Ghjulia a un caractère bien trempé mais est capable d'auto-critique ce qui nous la rend particulièrement sympathique. Le seul bémol, c'est que j'ai trouvé que parfois elle usait un peu trop de mots grossiers, mais dans le cadre d'un polar...ça passe.
J'ai adoré quand elle raconte ses souvenirs de jeunesse. La scène avec son grand-père, dans laquelle elle décrit tout le rituel mis en place, pour aller pêcher des gobis, m'a profondément émue car elle m'a rappelé une scène similaire dans un autre lieu, le Brusc, où j'ai vécu la même chose ou presque, avec le mien...il y a tant d'années à présent.
Le lecteur découvre aussi tout un panel de personnages qui vont l'aider dans son enquête. Ils font tous très "couleur locale" si je puis dire. Ainsi en est-il de Jo, son ex, un flic toujours prêt pour elle, d'Amédée son voisin, et de Dan son colocataire, frère et ami, roi de la nuit...
Le roman est bien ficelé et se lit rapidement. C'est bien vrai que dès le départ j'avais deviné les motivations du tueur, sans deviner cependant tous les détails, mais l'auteur a su jeter le doute sur mes hypothèses et me tenir en haleine jusqu'au bout.
C'est un livre à la fois grave, car il aborde des thèmes comme le racisme, l'homophobie, la violence...et léger par le ton employé.
J'ai aimé l'humour distillé dans les pages (cf la scène mémorable avec Emiliano et les lacets des Docs Martens...) et la complicité que Ghjulia sait entretenir avec ses proches. Partager un café avec eux ou une portion de socca a été un vrai plaisir.
J'ai aimé les nombreuses références cinématographiques, à Pagnol en particulier entre autre, qui étayent le roman tout comme la balade dans les rues du Vieux Nice. J'ai aimé aussi apprendre des détails sur les personnages célèbres qui au fil des rues et des places, nous racontent l'histoire de la ville.
En fait, j'ai tout aimé et passé un très bon moment de lecture. Je ne vous en dirais pas davantage pour ne pas spoiler l'intrigue !
Bonne lecture !
Comme d'habitude, je viens visiter vos blogs dès que possible. Certains d'entre vous se sont inquiétés de mon absence, mais j'avais pourtant prévenu à la fin de mon dernier article, que je faisais une pause d'une quinzaine de jours. Je vous l'accorde, j'aurais dû reprendre hier, mais impossible de me décider, mon petit bout de chou était encore là et me tendait les bras, alors... comment résister.
Joseph Santucci, l'homme de ma vie, enfin d'une grande partie de ma vie. Beau, intelligent, attentionné. Pour la plupart des gens, un ours qui semble en guerre permanente avec le reste du monde. Moi je sais qu'il est drôle. Un Corse avec le sens de l'humour, c'est suffisamment rare pour être choyé.
L'auteur est née à Nice mais ses origines sont un mélange de corse et d'italien. Après avoir été journaliste, elle est revenue à sa terre natale pour se consacrer à l'écriture. "Boccanera" est son premier roman.
Depuis elle a publié "Après les chiens" et "La patience de l'immortelle" deux romans dans lesquels le lecteur retrouve Nice et Ghjulia Boccanera. Je les ai noté précieusement dans mon carnet pour ne pas oublier de les lire à l'occasion de vacances.