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Je vous propose aujourd'hui pour bien commencer la semaine, de rester encore un peu sur le plateau du Sonnailler, pour effectuer une variante de la balade effectuée la semaine dernière. Nous y sommes retournés en décembre, un jour gris mais pas venteux. Par chance, les nuages ont peu à peu disparu, et le ciel est devenu plus lumineux au fur et à mesure de l'avancée de l'après-midi.
Cette fois-ci, nous sommes partis de la chapelle Saint-Jean dont je vous ai parlé ICI, et la semaine dernière ICI, parce que le temps était à la pluie, et que nous ne voulions pas marcher trop longtemps. De plus en décembre, lorsque nous avons fait la balade, le froid était bien présent et même mordant chez nous et les jours très courts.
Nous empruntons cette fois un chemin qui part derrière la chapelle et qui nous emmène jusqu'à la ferme en ruine de Rousset que je connaissais déjà. Les photos de cette bâtisse, avec le ciel bleu, datent d'ailleurs d'une précédente balade au printemps 2019 que je ne vous avais jamais montrée sur le blog.
Cette ferme a été construite en 1789 !
Elle devait être magnifique lorsqu'elle était encore en activité. C'est toujours impressionnant de découvrir de tels bâtiments à l'abandon...car ils ont une âme. L'ensemble est protégé par des cordons de sécurité, et on ne peut pas s'approcher car les murs menacent de s'écrouler ainsi que ce qu'il reste de la toiture.
Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo ci-dessus, le chemin est fortement creusé dans la roche par les roues des charrettes. Nous sommes en effet, sur une ancienne voie antique.
Voici d'autres traces prises au cours de notre balade. Par endroit, on ne retrouve plus qu'une seule trace de roue, la seconde étant emplie de terre.
Au bout du chemin nous découvrons les ruines de la Chapelle Saint-Georges située sur la commune d'Alleins. Nous aurions pu passer à côté sans les voir, tant les vestiges sont masqués par la végétation qui a repris ses droits. Un taillis de chênes a en effet envahi les pierres.
Nous commençons par en faire le tour. De loin, on la prendrait pour une borie.
Mais en s'approchant, voici ce que nous découvrons...
Les vestiges correspondent à l'abside semi-circulaire. C'est tout ce qui reste de cette petite chapelle romane, construite au XIIe siècle comme ses deux cousines situées sur le plateau du Sonnailler, la chapelle Saint-Jean et la chapelle Saint-Martin, dont je vous ai parlé précédemment. Elle était pourtant la première et la seule à être citée dans les textes anciens, dès l'an 1118.
Voilà à quoi ressemble l'ouverture de l'abside vue de l'éxtérieur.
Nous poursuivons par un grand chemin de terre qui longe le bord du plateau et nous permet d'admirer la vue sur la vallée de la Durance. Dommage que le temps soit gris.
Nous arrivons à la citerne, un véritable repère pour les randonneurs. Elle est implantée au pied de la Tour vieille qui est bien masquée par la végétation. Il s'agit du donjon d'un ancien château qui permettait de surveiller la plaine de Durance. Il est situé sur un éperon rocheux recouvert de végétation. On voit très bien d'en-bas le mur à archères. le donjon faisait deux étages. Ce château daterait du XIe siècle pour sa partie basse, et du XIIIe siècle pour le donjon.
Par manque de temps, nous n'y sommes pas montés, mais nous le ferons un jour, au printemps peut-être ?
Nous décidons de prendre le sentier qui fait le tour du piton rocheux afin de nous rapprocher de la falaise et de profiter de la vue sur le Luberon, vers le nord donc. De droite à gauche (d'Est en Ouest), nous avons donc, le Grand Luberon et le Petit Luberon.
Puis... la vallée de la Durance en bas, Cavaillon et sa colline Saint-Jacques illuminée par les rayons du soleil couchant, enfin vers la gauche, les collines d'Orgon, bien éclairées elles-aussi, et le Massif des Alpilles.
Nous continuons ensuite sur le plateau et retrouvons des paysages familiers, en particulier la ferme du Grand Sonnaillet, dont je vous ai déjà parlé dans mes précédents articles. Nous passons à côté d'une petite maison avec un oratoire récent (ou pas), intégré dans le mur de clôture.
Et nous voilà revenus à notre point de départ !
Les nuages ont déserté le ciel parce que le Mistral s'est mis à souffler. Nous sommes littéralement gelés, alors il est temps de rentrer...
J'espère que la balade vous a plu.