Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Pour reprendre en douceur, et avoir le temps (pour moi) de trier mes photos, continuons aujourd'hui nos balades dans la Drôme, effectuées la première quinzaine de juillet dernier. Je vous propose une balade au bord de la rivière, à Die.
Comme d'habitude, si vous voulez zapper les explications, il vous suffit de cliquer sur une photo et de les faire toutes défiler...
Traversons si vous le voulez bien le "Pont Rompu", qui nous permet de franchir la rivière Drôme, au cœur même de la ville. Ce pont piétonnier, ancien pont romain emporté par une crue, permet un accès facilité aux berges pour la balade, ou la baignade, selon la météo et la saison.
Tout le long de la rivière, les campanules à grandes fleurs (Campanula medium) appelée encore Campanule carillon, fleurissent abondamment. Je vous les ai déjà montrées dans un de mes précédents articles en juillet dernier. C'est la première année que nous en voyons autant, je pense que les pluies abondantes du début de l'été, leur ont fait le plus grand bien, et je ne me lasse pas de vous les montrer. Comme vous vous en doutez, j'aime beaucoup ces fleurs sauvages.
Nous découvrons quelques plantes, que nous ne connaissions pas, comme le Buphthalme à feuilles de sauge (Buphthalmum salicifolium) qui est la seule espèce sauvage du genre en France. Cette plante est protégée en Lorraine. Elle éclaire les bords des chemins avec ses fleurs jaunes. On l'appelle aussi "œil de bœuf", parce que le centre de la fleur est assez gros et bien bombé. A noter, d'autres fleurs de la même famille ont ce même nom commun. Elle était utilisée autrefois en tisane contre les piqûres de vipère, comme vous vous en doutez, je n'ai pas testé !
La Centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa) se plait partout et on la trouve dans toute la France, sur terrains secs et calcaires. Sa racine a des vertus médicinales reconnues, mais la plante entière peut être consommée en tisanes, pour une cure dépurative bénéfique pour le foie, la rate et les reins. Elle a aussi des vertus calmantes et cicatrisantes et aurait servi à soigner la gale dans les campagnes.
Partout des marguerites communes ou grandes marguerites (Leucanthemum vulgare) poussent sur les versants. Symbole de la bienveillance, qu'elle soit sauvage ou cultivée, la marguerite a des vertus médicinales comme sa cousine la camomille. Elle faisait partie des herbes de la Saint-Jean.
Plus loin, le vallon s'élargit et des champs de céréales ont été plantés. Je suis incapable de les distinguer et je me suis promis de passer du temps, l'été prochain peut-être (?) pour les observer de plus près, mais pour cette année c'est bien trop tard, les moissons sont terminées.
Nous retrouvons un champ de lavande, que je vous avais montré en avril dernier, et qui lui aussi à présent, a été coupé.
Nous allons revenir vers la ville par le bord de la rivière, après l'avoir à nouveau traversé sur un autre pont. A présent, ce versant plus à l'ombre nous offre divers arbustes aimant les sols calcaires.
Les aubépines sont déjà en fruits.
Plus loin, nous croisons le Bois de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb) ou cerisier de Sainte Lucie, ou encore faux merisier, que je ne reconnais jamais ! Il pousse pourtant dans ma garrigue provençale. Le voici en fruits. A noter, ses fruits sont utilisés en macération dans plusieurs régions, pour fabriquer des liqueurs ou des vins apéritifs. Le Bois de Sainte-Lucie est aussi un porte-greffe fréquemment utilisé pour le cerisier.
C'est un bois très dur, longtemps utilisé pour fabriquer des fourneaux de pipes et des manches de parapluie, ce que j'ignorai.
Plus loin, de nombreuses Clématites des haies (Clematis vitalba) grimpent à l'assaut des grillages. Cette liane vivace est considérée comme une envahissante. Son odeur pourtant discrète était entêtante après la pluie, le jour où nous avons fait la balade.
Nous découvrons une plante grimpante que nous voyons habituellement en Haute-Loire. La bryone mais je n'ai pas réussi à déterminer s'il s'agissait de la blanche ou de la dioïque, ce qui n'est pas très grave. Toutes deux se distinguent entre autre, par la couleur de leurs fruits, et elles sont très toxiques. C'est donc à surveiller de près quand on a de jeunes enfants, car cette plante peut apparaître spontanément dans votre jardin, les graines étant transportées facilement par les oiseaux.
Enfin, nous croisons une plante échappée des cultures : le houblon grimpant (Humulus lupulus). Cette plante surnommée la "vigne du nord" est cultivée depuis le 16ème siècle, en Alsace, en Bourgogne et dans tout le Nord de la France (ainsi qu'en Belgique et en Allemagne). Je suis surprise d'en voir dans la Drôme, qui n'est pas du tout traditionnellement une région où on fabrique de la bière.
Voilà, notre article du jour est terminé. J'espère que cette balade vous a plu ! Prochainement, nous allons poursuivre la découverte, entre deux lectures, de mes balades de juillet dans la Drôme, et de celles effectuées en Haute-Loire durant l'été, en juillet et août, comme d'habitude... si vous le voulez bien !