Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Restons cette semaine comme promis en Provence, et plus précisément dans les Bouches-du-Rhône pour profiter d'une rare journée ensoleillée du début du mois de février.
Nous avions tenté cette balade en janvier sous la pluie et le froid mais y avions renoncé. Nous étions revenus trempés à la voiture !
Le départ de la balade s'effectue en contrebas du village de Mallemort au bord du canal de l'EDF. Il faut prendre la large piste qui se dirige vers le barrage.
Voilà les images du mois de janvier sous la pluie : le plan d'eau privé réservé à la pêche, le canal de bordure et la pluie.
La douceur était au rendez-vous le jour de février où nous avons décidé d'y retourner. Il y avait du soleil et le ciel bleu !
Il y avait peu de monde alors que nous cumulions, l'après-midi, le beau temps, le week-end et les vacances scolaires de notre zone.
Voilà le même plan d'eau réservé à la pêche, et le même petit canal que la piste longe jusqu'au barrage EDF, mais cette fois la lumière est bien différente.
De l'autre côté de la piste, il y a le grand canal EDF qui borde ici la Durance. C'est un canal d'irrigation et d'adduction d'eau potable, qui produit aussi de l'électricité. Il dérive une partie des eaux de la rivière au départ de Serre-Ponçon et mesure plusieurs centaines de kilomètres, dont 120 environ dans le département des Bouches-du-Rhône, car il termine sa course dans l'Etang de Berre. Au niveau de Mallemort c'est un canal très dangereux car il mesure 20 mètres de largeur pour 8 mètres de profondeur.
On peut bien entendu marcher au bord ce qui permet d'avoir une jolie vue de là-haut.
Sur la butte, de nombreuses plantes ont élu domicile.
Des globulaires buissonnantes (globularia alypum), avec leurs tiges rougeâtres, que je n'avais jamais vu et qui éclairent les versants en bleu pendant tout l'hiver et le début du printemps.
En rose, ce sont les premières Barlie de Robert, des orchidées de Provence qui fleurissent dès le mois de février.
La piste borde des gravières encore exploitées.
Nous arrivons au barrage et à la Centrale hydro-électrique implantée sur la commune depuis 1972. La zone est bien protégée. Des anciens plots sont encore conservés à proximité.
Il faut prendre ensuite un sentier qui borde la zone grillagée et nous conduit sur la digue, sur laquelle nous allons continuer la balade.
Nous avons une vue magnifique, vers le barrage avec au loin, les Alpilles.
En face, on aperçoit très bien l'observatoire ornithologique de Mérindol où nous étions déjà allés. De l'autre côté de la rivière, c'est le département du Vaucluse.
Bien entendu, nous apercevons au loin des oiseaux (canards, mouettes, goélands, cormorans et hérons essentiellement) que je ne vois jamais dans ma garrigue et que je vous montrerai de plus près dans mon prochain article.
La balade se poursuit sur la digue. Au bout, plusieurs chemins partent dans toutes les directions. Ils sont sillonnés surtout par les VTTistes, qui circulent ainsi tranquillement, loin des routes fréquentées de la région.
Le retour peut se faire par le même chemin ou par une petite piste en terre, conseillée en particulier avec des enfants. Elle permet de revenir près du barrage en longeant des prairies humides. Il ne faut pas oublier en effet que ces prairies étaient auparavant des marais qui entouraient le village, apportant leurs lots de maladies et rendant les terres stériles, d'où le nom de la commune "mal" = mauvais et "mort" !
J'espère que ma balade vous a plu. Prochainement nous partirons sur un petit chemin latéral qui va nous permettre de nous rapprocher un peu plus des oiseaux sans les déranger, enfin, comme d'habitude... si vous le voulez bien !