Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Pétales de neige
confettis vol au vent
cerisiers en pluie
Depuis hier, c'est le printemps...parlons un peu poésie !
D'autres fleurs sont arrivées au jardin. La nature se réveille pour de bon et les oiseaux s'en donnent à cœur joie.
C'est une saison idéale pour la poésie...
Nous allons donc découvrir aujourd'hui un recueil de haïkus, emplis de petits poèmes légers et malicieux qui s'envolent et tournicotent autour de nous, dès que nous ouvrons ses pages...comme le feraient des papillons multicolores dans une prairie fleurie.
Comme le dit Dominique Borée dans la préface du recueil...
La vie foisonne dans les haïkus, et poèmes courts de Marine Dussarat.
Dans son beau Béarn, au fil des jours et des saisons (...) Marine glane des petits riens : un vol de cigognes au-dessus du port, "un papillon éberlué"...
D'un ton léger, elle nous fait partager ses instants d'émotion, lors de ses rencontres...
Un papillon éberlué
le jardin est un monde
inattendu
Que rajouter de plus !
Ce recueil de poésie propose plusieurs sortes de formes courtes : des haïkus mais aussi des tankas (ancêtres des haïkus mais plus longs), des tercets (qui comme leur nom l'indique, contiennent trois vers) et des senryus dont je l'avoue pour ces derniers, je ne connaissais pas du tout l'existence. Ils nous parlent des faiblesses humaines au lieu de nous parler, comme les haïkus, de la nature.
Au dedans de soi
bâtir un roc solide
y appuyer ses doutes
Empruntés à la culture japonaise, légers comme des papillons, les haïkus nous dépaysent pour mieux nous faire vivre dans l'instant présent. Ces formes courtes sont autant de portes ouvertes vers une autre culture où la poésie rythme les jours.
Les haïkus sont les plus connus chez nous. Ils sont devenus populaires depuis peu alors qu'ils le sont au Japon, depuis des siècles, car ils permettent de rythmer les saisons.
Non seulement le nombre de syllabes est fixé mais, obligatoirement le haïku doit comporter un mot relatif à la saison donc à la nature. D'où les nombreux mot associés à la saison que l'on retrouve dans la culture japonaise. Il y en a des dictionnaires entiers paraît-il !
A la lecture de ces poèmes courts, une émotion, une image, surgit et ne nous quitte plus. Nous sommes bien-là, au milieu du jardin, au bord du chemin ou sur la plage...et nous ne faisons qu'un avec les fleurs, les oiseaux, et les éléments.
Ces poèmes courts sont de purs moments d'émotion !
L'émerveillement est au rendez-vous et la lecture de ces poèmes nous réserve à chaque page de belles rencontres, au cœur de la nature ou dans les profondeurs de l'âme humaine.
J'ai retrouvé avec plaisir la plume sensible et toute en pudeur de Marine, le pouvoir d'évocation de ses mots et la légèreté de ses jolis poèmes...
Un recueil à lire et à relire, à offrir et s'offrir...absolument !
J'ai oublié de dire aussi que la couverture est une petite merveille. Merci à Marine et à Quichottine de m'y avoir fait penser. C'est une création d'Emma Messana, collagiste, que vous pouvez retrouver, sur son blog ICI.
Matin et gazouillis
un oiseau invente le ciel
écoutes la vie
Retrouvez les poèmes de Marine sur ses blogs...
Et deux de ces recueils de poèmes déjà présentés sur ce blog :