Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Nous. Les Burns. Deux parents nés dans l'abondance des années folles, avant la dégringolade vers les épreuves et l'abattement national. Trois enfants nés plus tard, dans la paix et la prospérité du milieu du siècle. Un quintette d'Américains issus des sommets de la classe moyenne ; cinq brillants exemples-chacun à sa manière- du gâchis que tant d'entre nous font de leur vie.
On ne connaît jamais toute l'étendue de notre malheur jusqu’à ce que, un jour, un détail, parfois insignifiant, déclenche en nous une avalanche de tristesse refoulée depuis des mois, voire des années.
...J'ai commencé à saisir une chose que j'avais jusque-là toujours eu du mal à discerner. Nous sommes tous composés d'élans contradictoires ; suivre l'un, c'est forcément renoncer aux autres.
Alice Burns, éditrice new-yorkaise, se prépare pour rendre visite à son jeune frère Adam, désormais en prison. Elle ne comprend d'ailleurs pas pourquoi c'est lui qui lui a demandé de venir le voir en dehors des rendez-vous fixés par avance. Celui-ci a un lourd secret à lui révéler...
Alice est alors obligée de replonger dans de douloureux souvenirs d'enfance qu'elle ne demandait qu'à oublier.
Nous la retrouvons en famille entre une mère colérique et toujours négative, un père absent, assoiffé de réussite, qui ne pense qu'à l'argent et en plus, trompe son monde.
Elle raconte son amour pour ses deux frères, Peter l'aîné et Adam, les difficultés qu'ils ont à s'entendre, sa vie d'étudiante et ses premiers amours...
Au delà de la vie de famille et de la présentation des différents personnages, j'ai trouvé que ce roman dont j'avais lu de très bonnes critiques, s'étirait en longueur. Pourtant j'avais aimé le début et je commençais à m'attacher aux personnages...
Comme il s'agit du tome 1 d'une trilogie, je pensais que tout cela était voulu par l'auteur, mais à vrai dire, je me suis réellement ennuyée à certains endroits du livre et forcée à poursuivre, ce qui ne me donne pas du tout envie de lire la suite.
Pour vous donner plus de précisions, j'ai trouvé particulièrement inintéressant les passages où Alice décrit sa vie à l'université. Certes le lecteur va apprendre comment sont organisées les études en Amérique, les différents clans dans lesquels il vaut mieux se fondre si on veut être bien intégré, les liens particuliers que les étudiants tissent avec leur tuteur...mais il y a beaucoup trop de détails qui floutent le message de l'auteur.
Je n'ai donc finalement pas adhéré à cette histoire de famille sur fond de politique des années 60-70. C'est un roman que j'ai trouvé beaucoup trop américain dans le sens négatif du terme.
Mais peut-être que vous l'avez lu et aimé ?
C'est le premier livre de Douglas Kennedy que je lis et cela ne me donne pas du tout envie de poursuivre avec d'autres romans. Dommage car j'aurais aimé savoir ce qu'Alice allait devenir et il y avait de bons passages. Mais il y a tellement d'autres titres qui m'attendent, au moins pour cet été.
C'est dans les moments de grande souffrance que l'on apprend à couper les ponts...