Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Ce mois-ci, Magda propose de partager nos photos sur le thème "animal". J'ai décidé de prolonger aujourd'hui le thème du mois de mars (sur le printemps) par ce clin d'oeil qui me permet de faire la jonction avec le thème du mois d'avril...
Comme vous le savez, le printemps est la saison des amours pour un bon nombre d'animaux.
Cette semaine, j'ai pu photographier un couple de crapauds communs (Bufo bufo) et je leur ai même sauvé la vie puisqu'ils étaient dangereusement en train de traverser une route à l'arrivée d'un camion.
De peur, ils se sont vite cachés dans les herbes en reculant. Ainsi j'ai bien vu qu'ils ne savaient pas sauter mais bien marcher, et en faisant de grandes enjambées, ce qui est une de leurs caractéristiques.
Pour en savoir plus sur ce joli petit animal...
J'entends de là les cris horrifiés de certain(e)s !
Le crapaud commun est le plus gros crapaud d'Europe. Il a la peau rugueuse et emplie de verrues. Seules celles qui sont en arrière de la nuque contiennent un venin. Sa couleur normalement brunâtre peut tirer sur le vert, voire le brique selon les régions, en particulier au nord et à l'est de la France. Il a quelques tâches sur le corps surtout dans les zones méditerranéennes.
En été, j'en trouve souvent dans mes pots de fleurs, bien enfoncés dans la terre où ils me font des trous énormes. Ils ne laissent alors dépasser que les yeux et leur bout du nez pour respirer. Une fois la journée passée bien au frais, ils sortent au crépuscule et se baladent tranquillement dans le jardin, sur la terrasse, voire carrément dans la maison où ils recherchent la fraîcheur. Les chats ne les approchent jamais.
Le pauvre crapaud commun n'a pas de chance car à cause de son aspect repoussant il faut bien le dire, et de ses glandes venimeuses, les hommes ne l'aiment pas du tout et le tuent souvent. Or c'est un animal très utile qui attrape pour se nourrir des limaces, des larves de moustiques, des chenilles, des vers de terre, des cloportes ou autres petits animaux du jardin.
La reproduction des crapauds...
Comme vous le savez sans doute, c'est le mâle qui est plus petit que la femelle. Il s'accroche à elle, parfois bien avant d'atteindre la mare où elle va aller pondre et où lui, pourra féconder le chapelet d'oeufs. Car, même s'ils squattent votre jardin et des endroits parfois secs, il leur faut de l'eau pour se reproduire, et en principe des plans d'eau permanents.
Dès l'arrivée à la mare, la pauvre femelle se trouve souvent prise d'assaut par de nombreux mâles qui doivent se battre pour la conquérir et obtenir ses faveurs. Le plus malin est celui qui réussit à la conquérir avant, comme c'est le cas de celui que j'ai photographié. Bien installé sur son dos, c'est lui qui aura la priorité en arrivant près de l'eau !
Or, comme vous pouvez le constater, point d'étang à l'horizon dans cette zone de campagne largement fleurie...seulement des prairies car il y a des moutons à proximité et des cultures de céréales.
Une zone légèrement humide se trouve un peu plus loin car nous y voyons souvent des hérons mais j'ai trouvé que c'était bien loin pour ce couple amoureux. Or il paraît que le couple peut parcourir de très grandes distances, séparément ou ensemble...
Le crapaud commun est une espèce protégée en France. L'assèchement des marais, la présence de pesticides auxquels ils sont très sensibles ainsi que la circulation sur les routes, font que sa population est en nette diminution. Voilà pourquoi cette espèce est classée parmi les espèces à surveiller dans le livre rouge des vertébrés.
Donc, même si vous ne les aimez pas, ne les tuez pas !
D'ailleurs il ne faut jamais tuer un animal, quel qu'il soit. Vous pouvez essayer de le transporter ailleurs...mais hélas, s'il aime votre jardin, il y reviendra !
Bon dimanche à tous !