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Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...

Fatoumata Keïta, l'écrivaine malienne engagée

Photo prise sur le blog de l'auteur (http://fkeita2013.blogspot.fr/)

Photo prise sur le blog de l'auteur (http://fkeita2013.blogspot.fr/)

Je me souviens d’un rêveur qui chantait le fleuve.
Il disait que le fleuve est source de bonheur.
De bonheur mais aussi d’espoir inouï.

Fatoumata Keïta, l'écrivaine malienne engagée

 

Née en 1977 au Mali, Fatoumata Keïta est titulaire d'une maîtrise en socio-anthropologie et d'un DEA en socio-économie du développement. Elle est aussi rédactrice de scripts radiophoniques.

Fatoumata Keïta se définit elle-même comme "une poétesse engagée et révoltée par tout ce que nos politiques font vivre aux populations". Résolument moderne, elle propose de poser un autre regard sur son pays natal. 

Sa première oeuvre parue chez NEA en 1998, s'intitulait "Polygamie, gangrène du peuple".

Depuis elle a toujours continué à écrire des poèmes, des nouvelles et même un roman "Sous fer" où elle aborde le thème de l'excision. 

Elle est lauréate du 2e prix de la première Dame du meilleur roman féminin à la seconde édition de la Biennale des Lettres de Bamako.

Elle est également lauréate du Prix Massa Makan Diabaté 2015 de la rentrée littéraire du Mali et du 2e prix du meilleur roman de l'Afrique de l'Ouest.

Elle écrit aussi des "poèmusiques" c'est-à-dire des poèmes mis en musique par Aba Diop.

Toute son oeuvre parle de la société malienne, de la liberté d'expression, du poids des traditions et de la condition de la femme. Ce qu'elle veut, c'est interpeller les consciences tout en aidant son pays à bâtir son avenir. 

 

En novembre 2016, elle a publié, avec le photographe Michel Calzat un carnet de voyage poétique qui mêle ses poèmes aux photos prises sur les bords du fleuve Djolibà à Ségou et auprès des Bozos du village de Géini.  

 

J'aimais cet homme qui chantait le fleuve...

J'aimais cet homme qui chantait le fleuve...

 

Je vous invite à la découvrir et ce sera mon hommage personnel à toutes les femmes en cette Journée internationale de la femme

 

Pour mieux la connaître, retrouvez-la sur son blog...

 

OU écouter ce poème porteur d'espoir qui s'intitule "Demain"...

Lecture du poème intitulé "Demain", par Fatoumata Keïta

 

OU encore, si vous avez un peu de temps,  un de ses premiers poèmes, "Laissez-moi parler", un poème qu'elle a écrit lors de ses années de lycée et qui se trouve sur le premier CD regroupant ses poèmes mis en musique.

Le poèmusique "Laissez-moi parler"

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M
Une femme fantastique qui s'est engagée contre l’excision notamment
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Q
Une belle découverte pour moi... merci, Manou.<br /> Bisous et douce journée.
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C
Une belle découverte, je ne connaissais pas cette poétesse ! Et désolée pour le commentaire tardif, Overblog doit débloquer, je viens de recevoir des billets qui datent de plusieurs jours !<br /> Belle journée, bisous !<br /> Cathy
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M
Cela m'arrive aussi en ce moment pour les autres hébergeurs et j'en reçois même sur lesquels j'ai déjà mis un commentaire...chaque hébergeur a ses bugs de temps en temps :) Bises
M
Merci pour ce beau partage! Bise bonne soirée toute douce!
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N
Merci de nous faire découvrir le talent de ces auteurs africains. Bisous.
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M
UN GRAND MERCI à tous pour vos visites et vos commentaires j'ai eu un de mal hier à vous répondre individuellement...Merci pour elle aussi qui se bat pour le droit des femmes...
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M
Oui j'ai vu ça aussi...Les noms se ressemblent parfois mais son prénom est Fatou et on croirait à un diminutif. Merci de le signaler j'avais oublié de le faire
D
j'ai eu un peu de mal à bien l'entendre dans la vidéo où elle parle depuis la librairie, dommage; mais je pense que j'irai un peu plus loin en cherchant un de ses livres. par contre j'ai vu qu'une autre auteure a presque son nom, à ne pas confondre.
D
comme les autres, je découvre. c'est très intéressant, d'autant que si on ne le cherche pas, on connaît très peu les artistes africains. qui s'expriment pourtant dans notre langue!!! un bel article pour ce 8 mars.
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M
un livre qui doit être passionnant, bravo de le mettre sur ton blog, passe une bien agréable journée
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É
Bonsoir Manou. Tu rends un bel hommage à cette poétesse malienne pour la journée de la femme. Bonne soirée et bisous
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L
Je découvre c'est bien
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V
une belle découverte, merci :)
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R
Merci à toi pour le lien , il y a du courage <br /> Je te souhaite une belle fin de journée <br /> Le temps n'est pas top chez nous
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L
Je découvre cette poétesse qui a eu le courage de parler de l'excision.<br /> Je vais essayer de trouver son livre.<br /> Passe une belle journée, ici c'est le printemps (18° sans vent dès ce matin)<br /> Je t'embrasse fort<br /> Maryse
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B
La condition des femmes dans certains pays d'Afrique est catastrophique et tu as raison de nous parler de cette grande dame qui ose parler de la barbarie qu'est l'excision. Il faut du temps pour interpeller les consciences, je me demande si un jour elles arriveront a passer a autre chose. Bises Manou.
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M
Je vois que tu fais dans la littérature africaine depuis quelques jours. Je ne connais pas ces poètes. C'est une poésie moderne, mélodie de sa vie comme elle dit. J'aime!<br /> Merci pour cette découverte!<br /> Bisous
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V
si, son poème a été écrit lorsqu'elle était au lycée, les temps n'ont pas changés depuis... gros bisous Manou. cathy
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D
Un beau portrait que celui de cette poétesse engagée en ce jour consacré aux femmes. Et c'est encore une découverte pour moi !
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M
Merci beaucoup c'est un très beau cadeau et je vous promets de mettre votre poème en valeur si vous me le permettez en publiant un nouvel article sur mon blog. C'est très gentil de votre part de nous le faire connaître en avant première.<br /> Encore merci et à très bientôt
K
Manou j'ai envie de te remercier pour ce que tu as fais pour moi. C'est un ami qui m'en a parlé. J'en ai les larmes aux yeux. Je manque de mots. J'ai beaucoup de poésie musicale que je peux vous envoyer pour votre écoute et pour diffusion. Qui parle de condition des femmes dans les situations de conflit. Mille mercis d'être aussi concise et précise. Merci à vous tous aussi pour vos commentaires aussi chaleureux. Malheureusement je n'ai que mon livre sur l'ecxision qu'à l'Harmatan. La trilogie est la librairies terre des livres à Lyon, J'aimais cet homme qui chantait le fleuve à LA PASSE DES VENTS à Lyon. Tout le reste, on ne peut les avoir qu'on Mali. Voici un extrait de poème de mon prochain livre que je m'en vais vous envoyer comme bises et comme cadeau de remerciement: :Ce n’est jamais fini<br /> Ce n’est jamais fini…<br /> <br /> <br /> POÉSIE<br /> Fatoumata KEITA<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce n’est jamais fini…<br /> À ceux qui ont peu souri dans la vie<br /> Qui ont toujours eu l’échine courbée <br /> À force de pleurs silencieusement avalés<br /> <br /> À ceux qui douloureusement ont péri <br /> Au souvenir desquels je tressaillis<br /> <br /> À ceux qui ont l’artère rompue<br /> À force d’infortunes vécues<br /> <br /> À ceux qui portent le sceau du désespoir <br /> Dans le cœur du noir dans l’ombre de l’isoloir<br /> Sans jamais se plaindre ni même se lamenter <br /> <br /> À ceux-là cette note de symphonie et d’espoir<br /> L’espoir qui barre la route au gouffre du désespoir <br /> L’espoir qui chasse la brume du cœur et soigne la gueule de bois<br /> À ceux-là ces vers d’espérance ouvrant la voie à la délivrance<br /> <br /> <br /> Ce n’est jamais fini…<br /> C’est Ivon le MEN qui l’a dit<br /> D'une oreille favorable j’écoute Robert mon ami <br /> Et d’un seul regard il me fait renverser le vase du doute<br /> D'une main ferme je saisis fermement ma plume<br /> Pour écrire une ballade mal débitée <br /> Dont j'en ferai une berceuse pour mon ami B. Konaré<br /> Pour qu’il continue à avoir foi en l’humanité<br /> Et nous convie les jeudis à l’unité<br /> Pour nous permettre un temps de nous poser…et de rêver<br /> <br /> Ce n’est jamais fini…<br /> Toujours les mêmes pas pressés<br /> Toujours le même air essouflé<br /> Toujours le mêmes regards hagards<br /> Toujours le même combat pour la survie<br /> Toujours la même soif de vaincre<br /> Le seul rein toujours à ceindre<br /> Toujours les mêmes mots devant les mêmes maux répétés<br /> Là où s’entend un rire mélodieux<br /> Là même s'exposent des tableaux odieux<br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> <br /> ce n’est jamais fini…<br /> Toujours les mêmes scènes <br /> Les mêmes haines qui s’enchainent <br /> Toujours les morts par centaine<br /> La même rengaine qui nous freine<br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> Il faut qu’on y arrive pourtant un jour<br /> Qu’on arrive à briser les murs de séparation <br /> De lamentation de discrimination<br /> D’où s’élève la haine en montagne<br /> Dans les cœurs que le désamour gagne<br /> Il faut qu’on y arrive un jour ma sœur Manou<br /> Qu’on arrivera à planter dans le désert des cœurs<br /> Les tentes de l’amour et pour tout l’alentour<br /> Il faut qu’on arrive à bâtir le temple de l’humanité<br /> Pour partager une tranche du pain chaud de la fraternité<br /> <br /> Ce n’est jamais fini<br /> Moi je cherche simplement la paix<br /> Je la cherche toujours sur ma page blanche<br /> Ma page que je noircis avec l’encre de mes douleurs<br /> Je la cherche entre les lignes acérées <br /> Que j’écris et jette à ce monde épuisé<br /> Je la cherche dans le cœur de la nuit<br /> Dans l’ultime tentative de survie<br /> Je la cherche entre les pages de la vie<br /> Et sur mon chemin je suis heureuse<br /> Heureuse de faire chemin avec tous ceux et toutes celles<br /> Qui ne dorment pas la nuit venu<br /> Qui prennent la lune en témoin et avance avec lui en silence<br /> Qui ignorent les malveillances et continuent leurs besognes<br /> Avec ces personnes je cherche chaque instant la paix<br /> Je la cherche dans le rire requinquant de mes enfants<br /> Qui n’ont pas encore goûtée à l’amère saveur de cette vie<br /> Je la cherche sous le soleil de midi<br /> Je la cherche partout où il y a une vie<br /> Sur chaque portion de terre où existe un conflit<br /> Je la cherche<br /> Quand le fleuve de la bienveillance cesse de couler dans les cœurs<br /> O Mohamed ! Enfant aux yeux encore brillants de bonheur<br /> Souviens-toi toujours que l’homme n’a de place que dans la cité <br /> Auprès de ses frères et de ses sœurs <br /> Loin des sillages sombres de l’animosité<br /> Souviens-toi Papafitini : Souviens-toi<br /> O Hawa ma mie au regard rêveur et lointain<br /> Souviens-toi Papy Nancoman mon grand<br /> L’humain n’a d’issue que dans le cœur de l’humanité<br /> Ne laissez pas les malveillants vous rendre méchants !<br /> Soyez bons soyez vrais mais vraiment mes enfants!<br /> Et le regard clair de la lune veillera sur vos pas<br /> Doux papillons aux ailes colorés d’amour<br /> N’ayez pas peur des loups ni des vautours<br /> Allez-y confiant vers la vie champions <br /> Avancez la bonté dans la main <br /> Et la gaieté dans le cœur<br /> La vie vous attend impatiemment<br /> Les bras du monde vous appellent ouvertement<br /> Vivre et avancer est la recette à essayer<br /> Apprenez donc mes enfants apprenez<br /> Apprenez des jours qui vous visitent et passent<br /> Apprenez des heures qui courent sans trébucher<br /> Apprenez du rire et des pleurs du temps <br /> Apprenez de la douleur obscure de l’ignorant<br /> Apprenez des courts matins couleur-bonheur<br /> Apprenez de la maladie<br /> De l’expérience de la force fléchie<br /> Apprenez de vos grands moments de folies<br /> Apprenez des saisons de passions <br /> Et de vos nuits froides pleines de leçons <br /> Apprenez de la saison des ombres<br /> Apprenez de vos instants de déboires <br /> Mais surtout des heures furtives de gloire<br /> Ce n’est jamais fini<br /> Il faudra prendre la vie à la volée<br /> Il faudra aimer il faudra souvent céder<br /> Et il faudra prier et il faudra chaque jour louer<br /> Celui qui garde dans Ses paumes altruistes<br /> La sève de toutes choses créées<br /> L’essence de l’humanité<br /> La source de l’inspiration et la finalité<br /> <br /> Ce n’est jamais fini<br /> La vie relève de la magie<br /> On n’a pas demandé à venir <br /> On est là<br /> On ne demandera pas à partir<br /> Et par ce chemin brumeux on s’en ira<br /> La vie et la mort<br /> C’est vraiment l’œuvre de la magie<br /> Il faudra donc la tailler en pierre <br /> Pour céder à Dieu mais résister au temps<br /> Résister au temps et aux vents violents<br /> De ceux qui tuent froidement<br /> En invoquant le nom de Dieu le Clément<br /> <br /> Ce n’est jamais fini<br /> <br /> Il nous faudra ensemble élever la voix et crier en pleine nuit<br /> Il nous faudra élever la voix et hurler contre l’injustice<br /> Il nous faudra hausser le ton pour contester contre la prison<br /> La prison dans laquelle on veut nous enfermer éveillée<br /> Elle est une reine bien laide à genoux la liberté<br /> Il nous faudra hurler contre ces vents de terreur <br /> Qui remplissent nos yeux nos nez de poussière<br /> Il nous faudra nous lever pour bannir toutes ses horreurs<br /> En plein air par ceux qui pètent les plombs <br /> Jettent les bombes les sens fermés<br /> Et font de nos cœurs des décombres sombre<br /> <br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> Toujours les mêmes scènes les mêmes peines<br /> Les mêmes haines qui s’enchainent <br /> Toujours les mêmes morts par centaine<br /> La même rengaine qui nous freine<br /> Toujours le même ton levé pour la liberté<br /> La même sueur toujours versée pour la dignité<br /> Que nos enfants essayeront peut-être de préserver<br /> <br /> Ce n’est jamais fini<br /> <br /> Il faut qu’on y arrive un jour<br /> Qu’on arrive à réinventer l’histoire<br /> Qu’on arrive aux heures de gloire<br /> Qu’on arrive à tenir tête à la violence<br /> Qu’on arrive à soigner les démences<br /> Qu’on arrive à modérer les passions<br /> Qu’on arrive à briser les murs de séparation <br /> Il faut qu’on y arrive un jour<br /> Qu’on arrive à bâtir le temple de l’humanité<br /> Pour y inviter toutes les nations à l’unité<br /> Et partager une tranche du pain de l’amitié <br /> Il faut qu’on y arrive un jour Manou<br /> Qu’on arrive à oublier nos différences<br /> Pour nous centrer sur nos ressemblances <br /> Et partager le pain chaud de la fraternité<br /> Nous sommes tous de la même matière<br /> La poussière<br /> Ce n’est jamais fini…<br /> Le temps est en dent de scie <br /> Avec lui on chute<br /> Avec lui on se relève et redresse le buste<br /> Avec lui on souffle avec lui on souffre<br /> Avec lui on glisse jusqu’au fond du gouffre<br /> Avec lui on traverse sans bougie la nuit<br /> Avec lui on visite le cœur de minuit<br /> Avec lui on reçoit le soleil de midi<br /> Avec lui on chante de belles symphonies<br /> Avec lui la complainte des jours qui pleurent<br /> Avec lui à Madrid Nagnouma ma sœur <br /> Nagnouma et son tout petit jardin rempli de fleurs<br /> <br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> Le temps est quelques fois comme un amant infidèle<br /> Qui nous sert avec sa grâce qu’on croit éternelle<br /> Sa belle grâce hypocrite qui fait dessiner dans le ciel<br /> De beaux et d’éphémères arcs - en- ciel <br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> Le temps nous pousse vers la même gare<br /> On y est parti et on y reviendra<br /> Avec les mêmes pas pressés<br /> Avec le même air essoufflé<br /> Avec les mêmes sourires sympas<br /> Avec les mêmes illusions<br /> Avec des moments de fusion<br /> Et souvent le vide dans l’âme malmenée<br /> Avec le même soupir réédité<br /> Avec le même cri<br /> Celui de notre première heure<br /> Celui de la toute dernière<br /> À la même gare on part<br /> Et de la même gare on revient<br /> Là où tout a commencé<br /> Là où tout prendra fin<br /> Dans le ventre de la terre<br /> Et c’est la gueule ouverte du temps<br /> Qui nous poussera dans ce ventre gourmand<br /> Où tout prendra fin<br /> Où tout recommencera là-bas<br /> La vie et le trépas<br /> Tout est là<br /> Entre deux pas<br /> Tout est là<br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> <br /> Ce n’est jamais fini…<br /> On fait ce qu’on peut pour vivre notre vie<br /> On fait ce qu’on peut pour terrasser nos douleurs<br /> On fait ce qu’on peut pour affronter nos peurs<br /> On fait comme on peut pour arroser nos passions<br /> On fait ce qu’on peut pour faire fleurir nos rêves<br /> On fait ce qu’on peut pour élever nos enfants<br /> On fait ce qu’on peut sans jamais baisser les bras<br /> Sans plus d’une nuit se lamenter sur nos tourments<br /> Et ce n’est jamais fini ma sœur Kady…<br /> Quand tu crois avoir raté le départ<br /> Quand tu te crois vraiment en retard <br /> Il y a toujours un train à l’arrêt<br /> Un train qui t’attend pour démarrer<br /> À l’arrêt ton train à l’heure pile<br /> Tu n’auras pas à faire de long fil<br /> Pour prendre ton départ Kady<br /> Ce n’est jamais fini…<br /> Toujours présente la grâce de dernière heure<br /> Celle qui précède la fin et succède à l’agonie<br /> S’ouvre toujours une porte pour le secours <br /> Le recours incroyable est toujours là à l’heure pile<br /> Ce n’est jamais fini<br /> Il nous faut d’autres histoires à dire<br /> Des histoires qui aident à grandir<br /> Des histoires qui aident à sourire<br /> Des histoires qui aident à rêver<br /> Des histoires qui aident à agir à avancer<br /> Des histoires qui remplissent les poches<br /> Des histoires toutes pleines la sacoche<br /> Des histoires pour se former et son destin forger <br /> Il nous les faut mon frère Modibo Kanfo<br /> Il nous faut visiter les chemins d’ombres qui débouchent sur le progrès<br /> La gloire est faite de sueur et de peurs avalées<br /> D’écorces de caïcédrat mâché et de désert traversés<br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> Malgré la laideur des nuits d’éclipse<br /> Malgré la vilenie humaine<br /> Mon âme reste saine<br /> Toujours confiante en l’humain et en la vie<br /> Et ma vie reste remplie de poésie <br /> La poésie ma mélodie mon art ma seule vertu<br /> Ce n’est jamais fini…<br /> La terre est un lieu de rencontres inouïes<br /> Et la vie une grande gourde remplie<br /> Dans laquelle on boit du miel et du fiel<br /> Malgré la rudesse du chemin parcouru<br /> Malgré la traîtrise des faux-fuyants<br /> Malgré les soupirs malgré la cruauté du temps<br /> Ma sœur Maragoue reçoit le nouveau jour <br /> Comme tu reçois ton bienaimé avec amour<br /> Elégance et reconnaissance<br /> Mariam Lagaré Nana Nassira mes souers-amies<br /> En chacun de nous mille autres vies<br /> En chacun de nous une ombre qui suit<br /> En chacun de nous un rêve qui sourit<br /> En chacun de nous une espérance inédite<br /> Un appétit un désir une folie <br /> En chacun un amour qui attend d’être donné<br /> En chacun un air qui appelle à danser<br /> En chacun un poème qu’on déclame en silence<br /> En chacun un conte à relater un chant à fredonner<br /> En chacun une terre toute étrangère<br /> Que l’on range quelques fois à l’étagère<br /> Pour ne pas aller vers l’insolite <br /> En chacun une branche d’espérance<br /> Mille fois en mille morceaux cassés<br /> Ramassée et mille fois recollée<br /> En chacun une rivière d’ignorance<br /> Qui coule et nous cache nos lendemains<br /> En chacun hurle un chant<br /> Chant d’espoir vital à la vie<br /> Chant de réveil chant de minuit<br /> Chant qu’on entonne pour briser le silence de la nuit<br /> Qu’on entonne pour essuyer la laideur du jour<br /> Qu’on récite par cœur les jours gris<br /> Pour recharger la batterie de l’endurance<br /> Ce n’est jamais fini…<br /> Devant nous des bras toujours grand ouverts<br /> Qui attendent toujours l’élan de nos cœurs<br /> Toujours pour nous un cœur disponible<br /> Qui donne et s’adonne à nous sans compter<br /> Merci à toi mon Isaac Niiaré ma destinée <br /> Ce n’est jamais fini…<br /> Là où il y a une lueur<br /> Existe toujours une zone d’ombre<br /> Un rire crispé un regard effaré<br /> Un bonheur égaré là où il y a un rayon de soleil<br /> <br /> Ce n’est jamais fini… <br /> Là où il y a un voile de ténèbres<br /> Existe une petite clairière<br /> Une larme séchée une poignée de main<br /> Un rêve renouvelé un vœu reformulé<br /> Une promesse réaffirmée une main tendue<br /> Un baiser à offrir<br /> Là où il y a un voile de deuil <br /> Et ce n’est jamais fini…<br /> Fatoumata KEITA
N
Très joli parcours! Merci de nous parler de cette femme aujourd'hui, journée internationale de la femme. Bonne journée.
Répondre
D
Un merveilleux choix de nous parler de Fatoumata Keita pour cette journée de la femme. Le voyage est long vers l'égalité.<br /> Très belle journée, bises<br /> danièle
Répondre
M
Une belle personne ! Merci de ton choix Manou, c'est vraiment une auteure à découvrir et une femme qui ose, surtout aujourd'hui quand on voit ce qui se passe au Mali. Belle journée !
Répondre