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Dans les années 1880, alors qu'il séjourne en Arles, Vincent Van Gogh fixe la lumière provençale et utilise dans ses nombreuses toiles, la couleur jaune.
Son intention était, après avoir quitté Paris, de ne faire qu'une simple halte dans la ville mais, quand il arrive en Arles en 1888, il est enchanté par la lumière, par la chaleur et par les couleurs, révélées sous le soleil du sud, couleurs qui révolutionneront sa peinture.
C'est la raison pour laquelle je ne peux terminer ma dernière participation au #lundisoleil de Bernie, sans vous montrer quelques-unes de ses oeuvres que sans nul doute vous connaissez tous !
Les tableaux que Vincent exécute à Arles sont souvent associés à la couleur jaune, laquelle joue un rôle primordial dans sa production à cette période. Il vénère littéralement le jaune du soleil de la Provence, et la teinte soufrée et dorée de sa lumière. Celle-ci inonde le paysage et lui permet de peindre avec les couleurs franches et puissantes qu’il affectionne tant. D’après lui, l’artiste des temps modernes sera un coloriste comme le monde n’en a jamais connu. Professant que la lumière provençale est d’une importance capitale pour une palette moderne, il s’éloigne plus que jamais des gris de sa palette « hollandaise», imprégnée de la lumière du Nord.
Le soleil, qui joue un rôle clé dans tant de ses tableaux peints à Arles, fait bientôt figure de divinité. « Ah, ceux qui ne croient pas au soleil d’ici sont bien impies. »
Quand il s'installe en Arles et décide d'y rester, Vincent Van Gogh loue un petit bâtiment en pleine ville, situé place Lamartine.
Cette maison très ensoleillée et comportant un étage avec deux pièces, lui plaît beaucoup. Il y installe son atelier. C'est là qu'il peindra la plupart de ses tableaux. Cette maison dont l'extérieur a été peint en jaune, est visible sur de nombreux dessins de l'artiste, ainsi que sur une toile et une aquarelle.
Il aime particulièrement la ville et explore ses alentours. Le soir, il s'installe volontiers à la terrasse d'un café où peu à peu tout le monde le connaît...
Le peintre tombe amoureux de la campagne arlésienne. Il fait de longues promenades et de nombreux croquis.
Il peint des tableaux où les champs apparaissent à perte de vue, moissonnés ou pas avec en toile de fond la ville d'Arles et un ciel bleu magnifique et parfois... quelques fermes.
1/La méridienne ou La sieste (1890) ;2 / Champ de blé avec gerbes, 1888; 3/ Ferme en Provence, 1888 ;
Et bien sûr, il peint ses incontournables tournesols dont le nombre varie d'un tableau à l'autre...
Le pont de Langlois est aussi un de ses sujets favori. Comme tous les hollandais, il adore les ponts et les canaux, qui bordent la ville et lui rappellent son pays.
Il est donc particulièrement séduit par une série de 11 ponts construits le long du canal reliant Arles à Port-de-Bouc. Ces ponts-levis, tous détruits lors de la Seconde guerre mondiale étaient des ponts actionnés par des hommes.
Celui qui avait sa préférence, était appelé par le nom de l'homme qui le gardait et le faisait fonctionner : il s'appelait le pont Langlois.
Mais Van Gogh comprend le "Pont de l'anglais"... d'où la déformation du nom.
Le pont appelé aujourd'hui en Arles "Pont Van-Gogh" n’est pas celui peint par l’artiste.
Ce pont, d'ailleurs, n'est pas à son emplacement initial...
Il s'agit du seul des 11 ponts, situé à Fos-sur-mer, qui a réchappé aux bombardements. Il a été démonté en 1959 pour être reconstruit en Arles en 1962, sur le même canal, mais à quelques kilomètres en aval, des paysages fixés par le peintre.
L'artiste aime aussi le vieux moulin...
Même lors des semailles, il y a encore du jaune au soleil couchant !
Ma visite, non exhaustive, des oeuvres jaunes de Van Gogh se termine...
Pour info, si la route de vos vacances vous amène vers la ville d'Arles, une exposition intitulée "Van Gogh en Provence : la tradition modernisée" vous permettra de voir quelques oeuvres du peintre à la Fondation Van Gogh jusqu'en septembre...
L'exposition réunit 31 tableaux, tous issus des musées Van Gogh à Amsterdam et Kröller-Müller à Otterlo, dont 29 n'ont jamais été montrés en Arles.
Alors... Bonne visite si vous y allez !