Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Il y a quelques jours je vous ai parlé de Monsieur Chat dont j'ai fait connaissance grâce à ma petite-fille.
Il se trouve que Monsieur Chat n'est pas tout seul, mais circule en ce moment dans la région PACA, accompagné d'autres personnages et auteurs de Street Art au sein d'une exposition intitulée "Le petit peuple des murs".
Cette expo est une création de l'Association Artesens.
Elle aborde une thématique actuelle et méconnue dans nos campagnes...
l'Art des rues !
Cet art qui égaye les cités depuis les années 80, est trop peu connu du jeune public vivant dans les zones rurales.
Cette exposition permet donc de mettre en avant le travail de dix artistes ayant tous un style différent, que je vais essayer de vous présenter rapidement...
Pour découvrir chacun des artiste, l'expo propose des "jeux-ateliers" ludiques et interactifs... Une oeuvre est sélectionnée pour chacun et montrée en photo, puis une transposition tactile adaptée aux jeunes publics et aux personnes mal-voyantes est proposée...et bien sûr un texte présentant l'auteur accompagne le tout.
Une façon de découvrir cet art pour tous les publics.
Tout d'abord l'expo nous parle de la naissance du street art qui a permis aux artistes de s'exprimer dans les rues en toute liberté et rend hommage à celui qui est considéré comme un précurseur, Keith Haring.
Keith Haring, l'icône du pop art, est un grand artiste, peintre et sculpteur américain.
Né en 1958, en Pensylvanie, il meurt prématurément du SIDA, alors qu'il allait avoir 32 ans (en 1990).
Après avoir suivi des cours de dessins publicitaires à la la Ivy School of Professional Art de Pittsburgh, il part à New York et s'inscrit à la School of Visual Arts.
En même temps, sa rencontre avec des artistes underground newyorkais lui ouvre d'autres horizons. La ville devient le support de sa créativité.
Son oeuvre est considérée comme un mélange de pop art et de street art.
Il s'inspire en effet, à la fois du graffiti et d'artistes connus comme Jean Dubuffet. Plus tard, Andy Warhol deviendra son mentor.
Il expose pour la première fois ses oeuvres en 1982.
Il nous a laissé des dessins simples, mais comportant toujours des messages forts, à méditer...Ses dessins étaient toujours confectionnés sans modèle et rapidement.
En 1987, il réalise la fresque de l'hôpital Necker de Paris que vous pouvez admirer ci-dessous et qui est, je crois en cours de rénovation.
C'est en 1988, qu'il va apprendre qu'il est contaminé par le virus du SIDA. Il s'engage alors dans la lutte contre cette terrible maladie, mettant son art en avant pour en parler...
La fondation qui porte son nom perpétue l'héritage de l'artiste tout en diffusant ses oeuvres.
Si vous voulez travailler avec vos élèves sur cet artiste.
N'hésitez pas à consulter le dossier pédagogique, constitué suite à une exposition.
Il n’y a rien qui me rende plus heureux que de faire sourire un enfant. La raison pour laquelle un bébé est devenu mon logo, ma signature, est que c’est l’expérience la plus positive, la plus pure que contienne l’expérience humaine
SPEEDY GRAPHITO est né en 1961 et vit à Paris. Il est reconnu comme l'un des pionniers du mouvement "Street Art". Il fait la jonction entre ce qu'on a appelé la figuration libre et à la scène "Street Art" française des années 80.
Retrouvez sa biographie complète et ses oeuvres sur son site personnel.
OAK OAK est un artiste originaire de Saint-Etienne. On ne sait toujours pas qui se cache derrière ce pseudo !
Il détourne les aménagements des villes pour en faire des tableaux poétiques où il laisse la place au rêve, à l'absurde et au jeu.
Son dessin est très influencé par la BD.
OaK oAk nous fait rire et émerveille le petit enfant qui sommeille en chacun de nous...
Je n’ai aucune prétention, aucun message à faire passer, je veux juste m’amuser...
J’ai toujours sur moi un feutre, un appareil photo et un mètre. Je prépare souvent l’intervention chez moi et puis je reviens sur les lieux tard le soir ou tôt le matin, quand c’est le plus tranquille, pour ne pas être repéré
http://www.street-art-avenue.com/biographie-oakoak-street-artist
Jef AEROSOL est le pseudo de Jean-François Perroy, un artiste né à Nantes en 1957 et qui a démarré lui aussi le street art dans les années 80.
C'est avec un talent certain qu'il réalise des pochoirs gigantesques. Il aime créer les portraits de personnalités, souvent des musiciens, mais il réalise aussi les portraits d'anonymes, parfois rencontrés dans la rue.
Sa marque est, en plus de sa signature, une gigantesque flèche rouge que l'on retrouve sur toutes ses oeuvres.
INVADER est un artiste français né en 1969. Il sème ses oeuvres dans les grandes villes comme dans les petites villes...mais il s'est également adapté aux galeries et expose dans le monde entier.
Vous retrouverez sur wikipedia sa biographie complète ainsi que la liste, non exhaustive, des villes où on peut voir une de ses oeuvres.
NEMO n'a pas son pareil pour tranformer un mur défraichi, ou une fenêtre condamnée de Paris, en oeuvre d'art sur laquelle le passant attentif retrouve avec plaisir la petite silhouette d'un homme tout en noir...
Les passants de Belleville et de Ménilmontant le connaissent bien !
Vous verrez aussi sur ses oeuvres : un ballon, des animaux, un tigre ou des papillons et... une valise mais surtout beaucoup de poésie !
Gérard Laux, dit Mosko commence à peindre des animaux de la savane en 1989 à Paris.
L'année suivante, il ne travaille plus seul et crée l'appelation Mosko et associés.
Retrouvez sa biographie sur son blog.
Jérôme MESNAGER a inventé en 1983, l'homme en blanc, une simple silhouette blanche toujours en mouvement qui semble regarder le ciel ou les étoiles et qu'il a ensuite reproduite à travers le monde : elle a voyagé des murs de Paris, à Moscou, et jusqu'en Chine...
Je fais des tableaux et la toile c’est le monde.
Il travaille parfois avec NEMO...
Michel Palacios, est un artiste français, affichiste et dessinateur, né en 1962.
Il se fait appeler PAELLA CHIMICOS, l'anagramme de ses nom et prénom, un clin d'oeil à ses origines espagnoles, puis maintenant Paella tout court.
Il commence à travailler dans la rue en 1984.
Il ne peint jamais directement sur les murs.
Son oeuvre est un mélange de tracts, d'affichettes collées et de sérigraphies...Elle est envahie par un personnage au corps élastique qui a, à la place du visage, une spirale...
Depuis 2013, Paella chimicos s'intéresse aussi aux objets abandonnés dans la rue...
Manifeste contre une peinture libre : la peinture n’a rien à voir avec la liberté. Être peintre, c’est être prisonnier, et un peintre en prison est doublement prisonnier. La condition d’artiste est une véritable condition de détention morale volontaire. Le peintre se doit d’être l’assassin obsessionnel qui, sa vie durant, poignardera la même victime renaissante chaque jour, remettant ainsi en question ses moyens et ses fins. Parce qu’un combat pictural se mène en connaissance de l’ennemi et des armes dont on dispose, pour que l’œuvre existe par la mise en évidence du processus créateur, la conscience artistique sera l’idéologie première, ou ne sera pas. La peinture est une bataille… …pour une Figuration délibérée.
http://www.lacooperative-collectionceresfranco.com/artiste/paella-chimicos?info=biography
Et pour terminer, le visiteur devra choisir l'odeur qui irait bien avec le personnage rose de Paella...celui qui est juste au-dessus !