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Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...

Petite histoire des santons de Provence

Dans la crèche provençale, tous les habitants du village viennent apporter des cadeaux à l'enfant qui vient de naître (tradition encore respectée aujourd'hui lors de la naissance d'un nouveau-né !).

Si la crèche représente sans équivoque possible une scène religieuse, celle de la nativité, elle est avant tout pour les provençaux de souche, le témoignage d'une tradition qui s'est transmis de génération en génération.

La preuve : même les familles non croyantes réalisent une crèche provençale.

Il faut donc la distinguer d'une crèche de noël qui elle seule, revêt un caractère religieux pur.

D'ailleurs dans la crèche provençale, l'accent est mis sur les villageois, les petits métiers d'antan, et la vie quotidienne.

Elle a sa place dans les maisons provençales à côté du sapin de noël (d'origine païenne, je le rappelle), et prend toute sa place dans les préparatifs  de noël.

 

Les santonniers

Les santonniers ont modelé dans l'argile tout un petit peuple composé de gens simples représentant les villageoises et les villageois habitants la Provence. Ils sont représentés dans leurs tâches quotidiennes mais aussi exerçant de petits métiers (pour la plupart oubliés aujourd'hui),  sans oublier leurs animaux : l'âne (l'ase), le boeuf (lou biou), seront placés dans l'étable pour réchauffer le nouveau-né ; les moutons (mountoun), les brebis (fedo), les agneaux (agnéu), les chèvres (cabro), les chevreaux( cabrit), mais aussi les chiens (li chin), le  chat (lou cat)....

 

Les santonniers se transmettent de génération en génération, les attitudes et les costumes, ainsi que les objets traditionnels qui sont ceux du XVIIIe siècle, tout en réactualisant leur collection avec des personnages plus modernes.

 

C'est à Jean-Louis Lagnel  (1764-1822) que l'on attribue la création des premiers santons (de santoun  = petit saint). Fabriqués à partir d'argile non cuite, on pouvait les reproduire par moulage.

On a découvert les moules qui lui permettaient de les fabriquer, datés de 1797 à 1819. On peut voir certains de ces moules ainsi que quelques santons de sa fabrication au musée du Vieux-Marseille.

Il a permis à tout un peuple provençal de se reconnaître dans ses "figurines à un sou" et de pouvoir "faire la crèche" comme les riches !

Il a ainsi créé une véritable identité provençale...que tous les provençaux, même non-croyants, veulent conserver à tous prix encore aujourd'hui !

 

Par la suite fabriquer des santons, donc être santonnier, est apparu comme un vrai métier.

Et le Salon international des santonniers eut lieu en Arles chaque année.

Des foires aux santons permettent d'agrandir les collections familiales en fonction du budget de chacun et de la place qu'on a à la maison pour "faire la crèche".

Rappelons que la première foire a eu lieu en 1803 à Marseille et se tient toujours chaque année en haut de la Canebière.

Plusieurs villes de Provence (Arles, Marseille...) organisent également un concours de crèches tous les mois de décembre chez les commerçants et les particuliers.

Comment naît un santon à partir de l'argile ?

Autrefois le santonnier fabriquait les santons à partir de l'argile brute.

Aujourd'hui, il reçoit cette argile, prête à l'emploi. Il en prélève une petite boule et la pétrit longuement pour modeler un petit personnage. Ensuite il devient sculpteur et définit les traits du visage, les habits, les outils, tout en n'oubliant pas le socle qui servira au santon à tenir debout et sous lequel il apposera sa signature qui deviendra le témoin de l'authenticité du santon.

C'est à partir de ce santon de base que le santonnier fabrique ensuite le "moule mère" qui sera conservé comme témoin.

A noter, certains outils tenus par le santon (la quenouille par exemple, le fagot de bois...) sont rajoutés après.

Grâce au procédé de moulage, chaque santon sera reproduit à l'identique (ou presque) autant de fois que le santonnier le désire.

L'argile sera insérée dans le moule talqué pour éviter trop d'adhérence, puis le tout est mis à sécher. Quand l'argile commence à se rétracter, le santon est sorti du moule. Ensuite il faudra finir le séchage à l'ombre, après quelques retouches.

 

Aujourd'hui les santons sont cuits comme toutes les poteries et sont donc plus résistants au temps, à l'usure et à l'humidité. Une fois refroidi, chaque santon sera décoré et peint à la main.

Pour plus de détails visionner la vidéo ci-dessous, ou rendez vous dans une fabrique pour voir les différentes étapes en détails.

Fabrication des santons.

Les principaux santons de la crèche

Dans l'étable bien sûr, on trouve :

-Marie, agenouillée à droite de son nouveau-né, toujours vêtue de rose et de bleu.

Marie

Marie

-Joseph, debout à gauche, vêtu d'un grand manteau marron.

Joseph

Joseph

-l'âne (à droite) et le boeuf (à gauche) couchés dans la paille et qui réchauffent Jésus.

Le boeuf et l'âneLe boeuf et l'âne

Le boeuf et l'âne

- à partir du 25 décembre, bien sûr il faudra mettre le petit Jésus.  Il peut être placé dans la crèche n'importe quand chez les non-croyants !

Le petit Jésus est déjà né et les rois sont arrivés !

Le petit Jésus est déjà né et les rois sont arrivés !

-  au-dessus de l'étable, l'étoile du berger brille de mille feux et guide les bergers vers ...Jésus.

 

On trouve aussi les personnages traditionnels suivants :

- le ravi (lou ravi), les deux bras dressés, qui exprime haut et fort sa joie. Il est coiffé d'un bonnet de nuit, montrant par là qu'il n'a pas pensé à le lever pour suivre les villageois. Est-il l'idiot du village autant dire le "fada" ? Ma grand-mère le pensait.  Elle le plaçait, soit dans l'étable, soit à la fenêtre d'une maison car, c'est lui qui crie à tue tête pour annoncer la bonne nouvelle et réveiller les autres villageois. Il est le porte-bonheur de la crèche car comme toutes les personnes "innocentes", il symbolise la pureté du cœur !

 

lou ravi

lou ravi

- les bergers (lou pastre) vêtus de leurs longues capes de bure, de leurs chapeaux de berger, les jambes protégées par des guêtres, et leur biasse (sac de toile où on mettait le casse-croûte) en bandoulière sont suivis de leurs moutons. Un jeune berger d'ailleurs en porte un dans ses bras. On les place près de l'étable car les premiers prévenus sont les premiers arrivés !

- l'ange (l'ange bouffareù) qui se tient sur le toit de l'étable ou d'une maison pour annoncer la bonne nouvelle ! Il souffle dans sa trompette d'or pour réveiller les villageois...

- le tambourinaire (lou tambourinaïre) joue sur son tambourin et précède la foule des villageois. Il est endimanché car c'est toujours lui qui préside toutes les cérémonies et qui rassemble la communauté du petit village.

lou tambourinaïre

lou tambourinaïre

- le meunier (lou mounie) avec son bonnet blanc caractéristique protégeant ses cheveux. Il peut se placer près du moulin. Ou bien s'il est sur son âne, il apporte un grand sac de farine et peut être en train de traverser la rivière.

Le meunier (lou mounie)

Le meunier (lou mounie)

Le meunier (lou mounie)

Le meunier (lou mounie)

Pendant longtemps j'ai cru qu'un vieux santon que je tenais de ma grand-mère et qui n'avait pas de signature dessous, était un meunier au bonnet rouge.

Il transporte deux gros seaux contenant des victuailles (je croyais que c'était de la farine).

Je ne sais pas de quand il date, mais je l'ai toujours vu enfant dans la crèche.

Grâce à un visiteur qui m'a laissé sa remarque en commentaire (voir ci- dessous) et que je remercie encore, j'ai appris qu'il s'agissait du bart(h)oumieu un personnage issu des différentes pastorales.

Il est un peu porté sur la bouteille, un peu poltron et pas très futé mais il est "brave" comme on dit en Provence, gentil et naïf. Habillé de travers, on voit bien qu'il tient une morue séchée dans la main droite.

Voilà cela fait longtemps que je me devais de corriger cette erreur (puis je l'ai oublié...) c'est chose faite aujourd'hui !

Bartoumieu que je prenais enfant pour un meunier...

Bartoumieu que je prenais enfant pour un meunier...

- le pêcheur (lou pescadou) amateur est assis sur son rocher, il tente d'attraper quelque poisson avec sa canne à pêche. Qu'aurait-il d'autre à offrir ? C'est celui qui est en photo ci-dessous !

Le pêcheur professionnel, lui, transporte sur son dos un grand panier d'osier (canestello) rempli de poissons et sur son autre épaule, il a accroché son filet !

le pêcheur assis (lou pescadou)

le pêcheur assis (lou pescadou)

 lou pescadou devant la rivière

lou pescadou devant la rivière

- le vannier apporte un grand panier comme berceau.

- la poissonnière (la peissouniero) venue tout droit de Marseille avec son panier de poisson sur la tête ou sous le bras est souvent représentée avec son autre poing sur la hanche.

la poissonnière

la poissonnière

la peissouniero
la peissouniero

la peissouniero

-le rémouleur (l'amoulaïre) l'aiguiseur de couteaux, ciseaux et autres objets tranchants...

Il porte un grand tablier de peau pour se protéger des coupures et ne se déplace jamais sans sa meule de pierre et son réservoir d'eau. En même temps c'est lui qui colporte les histoires d'un village à l'autre.

C'est un métier d'antan qui était bien utile à la campagne.

- La fileuse (la fieladouiro) est une grand-mère occupée à filer la laine, assise ou debout, on la représente toujours avec sa quenouille (fielouso).

Ma petite-fille a décidé de la placer directement auprès des moutons, un raccourci qui nous a beaucoup amusé...

La fileuse

La fileuse

La fileuse et les moutons
La fileuse et les moutons

La fileuse et les moutons

-le chasseur (lou cassaïre) avec sa gibecière en bandoulière est suivi de son chien. Il apporte souvent un lapin et descend des bois.

Le chasseur

Le chasseur

- la femme aux fagots (femo au bos) arrive souvent de la même direction. Elle va pieds nus, courbée par sa charge pour apporter un peu de chaleur dans l'étable. C'est l'offrande la plus utile et la plus humble...

- Tandis qu'une femme du village apporte de l'eau...c'est la femme à la cruche (la femo a la dourgo).

La femme à la cruche

La femme à la cruche

On peut aussi trouver :

- l'aveugle (l'avigle) et son jeune fils en culotte courte avec sa coucourde en bandoulière (une gourde faite avec une courge sèche) qui le guide, symbole de l'amour filial ;

- les vieux (li viei) souvent par couples.

Quelquefois les vieux sont chargés d'un gros fagot qu'ils ont du mal à transporter... Moi je n'ai que le vieil homme solitaire.

Le vieil homme au fagot

Le vieil homme au fagot

La très vieille femme (ce santon appartenait à ma grand-mère)

La très vieille femme (ce santon appartenait à ma grand-mère)

- la femme sur l'âne (femo sus l'ase) qui apporte de la nourriture...ne me demandez pas quoi, c'est une surprise ! C'est la margarido de la pastorale Maurel.

Femme sur l'âne (Margarido)

Femme sur l'âne (Margarido)

- les bohémiens (li boumian) et leur roulotte ; trés présents dans la région d'Arles, ils font partie de la crèche traditionnelle.

- le maire (lou Conse) ; un personnage important du village !

lou Conse
lou Conse

lou Conse

- la lavandière (la bugadiero) qui tient son panier de linge ; elle revient de faire sa lessive au lavoir ou à la rivière. Elle porte son battoir à la main...

la bugadiere

la bugadiere

- La femme au berceau...

Elle apporte de quoi coucher confortablement le nouveau-né. C'est un très vieux santon qui appartenait à ma grand-mère.

la femme au berceau

la femme au berceau

La femme au berceau, l'arlésienne et une autre vieille femme apportant de l'huile

La femme au berceau, l'arlésienne et une autre vieille femme apportant de l'huile

- l'arlésienne... on la place souvent près du tambourinaire. Elle apporte des petits cadeaux.

l' arlésienne

l' arlésienne

- la tricoteuse (la tricoutarello) ;

- le boulanger (lou fournié) ;

- la fermière donnant du grain à ses poules (la masiero apasturant si galino).

- le ramoneur (lou ramounaire) ;

- le forgeron et son enclume ; Il nous rappelle les petits métiers d'antan.

 

Le forgeron et son enclume

Le forgeron et son enclume

Le forgeron et son enclume encore

Le forgeron et son enclume encore

- L'homme à l'aïoli...

Homme à l'aïoli

Homme à l'aïoli

- l'apiculteur et sa ruche...  

l'apiculteur

l'apiculteur

- le porteur de lavande...

Le porteur de lavande

Le porteur de lavande

- et divers animaux...

quelques animaux pour agrémenter la crèche...quelques animaux pour agrémenter la crèche...quelques animaux pour agrémenter la crèche...
quelques animaux pour agrémenter la crèche...quelques animaux pour agrémenter la crèche...quelques animaux pour agrémenter la crèche...

quelques animaux pour agrémenter la crèche...

Enfin bien sûr... les Rois mages : Gaspard, Balthazar et Melchior le roi Maure (lou Rèi Mouro) avec leur équipage de chameaux.

Ils arrivent d'Orient guidés par une étoile. Ils représentent les continents : l'Afrique, l'Asie et l'Europe. L'Amérique n'est pas représentée car elle était inconnue à cette époque.

Et pour terminer quelques signatures (marques) de santonniers...

Quelques marques célèbres de santonniers de Provence !Quelques marques célèbres de santonniers de Provence !
Quelques marques célèbres de santonniers de Provence !

Quelques marques célèbres de santonniers de Provence !

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F
Joli et intéressant reportage sur ces magnifiques santons en terre cuite puis peints...<br /> <br /> Le petit peuple en marche .<br /> <br /> Venu du plus profond de la nuit des temps,<br /> Sur le long chemin sinueux de l'évolution<br /> Il progresse à pas sûrs, parfois à pas lents,<br /> Le petit peuple que guident les constellations !<br /> <br /> Il n'erre pas sans but ni sans destination,<br /> Sur le boulevard lumineux des Quatre Avent,<br /> Mais avance avec fière détermination,<br /> Vers la crèche qu’illumine le Sublime Enfant...<br /> <br /> Le veilleur à la lanterne au halo balançant,<br /> Ouvre la route à ses nocturnes compagnons<br /> Qui, par monts et par vaux, sous le ciel, serpentant,<br /> Jettent sur la terre l’éclat de leurs lumignons…<br /> <br /> Voyez, avec son seau, Pasqué le maquignon,<br /> Il a nourri ses chevaux, au retour du champ ;<br /> Champi et sa poêle qui sent si fort l’oignon,<br /> Suit le vieux curé qui va d’un pas prêchant…<br /> <br /> La Mesnie, sous son fagot, avance en ahanant,<br /> Sa longue mantille noire cache des haillons.<br /> Montant en Amazone, un âne catalan,<br /> L’Arlésienne a retroussé son blanc cotillon.<br /> <br /> Sa panetière au dos, c’est au tour du mitron<br /> De quitter le fournil aux pains croustillants.<br /> Il trouve en chemin, le joyeux marmiton,<br /> Dont le pot fume d’un potage gouleyant.<br /> <br /> Michaud les a rejoints en s’essoufflant,<br /> Un sourire éclaire son visage rubicond ;<br /> Au mousqueton, un chapelet d’ortolans,<br /> Fera bonne fricassée à son chaudron.<br /> <br /> Vient la Bérangère, marchande de poissons,<br /> Au clair de lune, luisent ses harengs,<br /> En cette froide nuit, n’ont besoin de glaçons,<br /> Pour se tenir frais, dans leur casier, en rang.<br /> <br /> Le tambourinaire au fameux roulement,<br /> Devant Monsieur Grandet, maire du canton,<br /> Bat, pour le bon peuple, le rassemblement.<br /> Petit homme qui n’a encore de poil au menton !...<br /> <br /> La jeune Pétronille, aux froufroutants jupons<br /> Gambade sur le sentier, tournicote en chantant,<br /> Elle a sous son bras, fort joli lot de coupons<br /> D’étoffes chamarrées qui vêtiront l’Enfant. <br /> <br /> La vieille Adélaïde qui marche en trottinant,<br /> A choisi de gros œufs et un jeune chapon…<br /> Le père Bouffarel, la pipe entre les dents,<br /> Promet de ne plus fumer à la proche saison…<br /> <br /> Pâturin a sorti de son toit à cochons,<br /> Un goret bien charnu, rose et couinant<br /> Qu’il nettoie à grande eau, puis essuie au torchon,<br /> Afin de le porter sans que ce soit gênant<br /> <br /> La Moulaïe qui, par les routes va en sifflotant,<br /> A installé sa meule au pied du Luberon ;<br /> Couteaux, ciseaux et faux les rend si tranchants<br /> Que brille la limaille, sur son noir plastron.<br /> <br /> La chèvre du père Seguin qui cherche son patron,<br /> A trouvé Miranda et l’âne de Buridan…<br /> Au son du tambourin, ils dansent sur un tronc ;<br /> Dans leurs chairs, le loup n’y plantera plus ses dents !<br /> <br /> Et court la Pierrette, toujours en sautillant,<br /> Elle imagine veaux, vaches, couvées à foison ;<br /> Sur la tête de la laitière, le pot fort vacillant,<br /> Répandra-t-il son lait, sur le moussu gazon ?<br /> <br /> Antonio est tout juste sorti de la prison,<br /> Pénitencier qu’au soir, il fuit à pas de géant…<br /> Son regard noir fixe un nouvel horizon…<br /> Un Dieu serait-il né qui pardonne aux brigands ?<br /> <br /> Le Petit Basile, lui, ramasse des glands<br /> Pour, avec du fil, des brindilles et du carton,<br /> Confectionner un coléoptère ressemblant<br /> Au plus rondouillards et fourchu des hannetons.<br /> <br /> Mireille, au pied léger, dans ses blancs bottillons,<br /> A fait sécher les plus belles fleurs des champs<br /> Qui, abritent l’été, des colonies de grillons,<br /> Puis, fait avec, un bouquet rempli de leurs chants.<br /> <br /> Et voici Garrigou, le bedeau nonchalant,<br /> Il rase les murs quand sonnent les carillons,<br /> Remonte dans ses souvenirs d’amers relents<br /> De trois messes expédiées pour un réveillon…<br /> <br /> Un vieux couple passe dans l’ombre du donjon,<br /> Bras dessus, bras dessous et toujours s’aimant,<br /> Ils vont, à l’Enfant, faire le magnifique don<br /> Du parapluie soyeux des éternels amants…<br /> <br /> Résonne l’enclume du maréchal-ferrant,<br /> Taillefer lève la patte d’un brave percheron…<br /> Il fixe à son sabot, l’acier rougeoyant,<br /> Vrai Porte bonheur qu’il offrira au poupon.<br /> <br /> Ce n’est plus l’heure d’apprendre ses leçons !<br /> Monsieur Bonnescience a fait rompre les rangs.<br /> Dans une farandole, filles et garçons,<br /> Entrainent l'instituteur avec leurs parents.<br /> <br /> Bésicles sur le nez, c’est le Docteur Clément<br /> Toujours en visite, de fermes en maisons,<br /> Prodiguant soins et réconfort à ses patients,<br /> Il apporte à chacun, l’espoir de guérison. <br /> <br /> Arrive maintenant, dans un flot de moutons,<br /> L'honorable Cadiou, berger au cœur vaillant,<br /> Il a quitté les pâturages des hauts monts<br /> Pour suivre, jusqu’à la Crèche, l’Astre brillant…<br /> <br /> De tous ces villageois, voici le plus souriant :<br /> C’est "lou Ravi", en queue de procession,<br /> Ses yeux brillent d’émerveillement,<br /> Voyez là, le plus adorable des Santons !<br /> <br /> Farfadet 86 - Mirebeau le 25.12.2012
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M
Merci pour ce partage Farfadet, ainsi tout le monde profite de ton poème de circonstance...Amitiés
F
Merci pour toutes les explications des santons. Je possède une crèche provençale depuis la naissance de ma fille (54 ans) mais je ne connaissais pas l'homme à l’aïoli ni l'apiculteur. J'ai toujours une grande joie à monter ma crèche et à les placer, je crois au fil des années, toujours à la même place.
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M
Ces deux santons sont récemment apparus dans les foires aux santons...Puisqu'on veut aussi représenter les villages d'antan, forcément ils ont du coup leur place eux-aussi dans la crèche...Merci pour votre visite ici et votre commentaire
F
Coucou Manou<br /> J'ai adoré ton billet je me suis régalée mais je reste sur ma faim !....j'espérais voir ta crèche en entier à la fin :)<br /> C'est super que tu aies pu identifier l'un des santons de ta grand mère grâce à un visiteur vive la blogo :)<br /> J'ai une question, sur la photo la Vierge semble à gauche de l'Enfant Jesus ? (à sa gauche à lui)<br /> tu sais que tu m'as faite lever de ma chaise pour vérifier comment nous avions installé la nôtre lol<br /> Bisous et douce journée
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M
Je découvre ton message qui a un an déjà ! Comme je n'étais pas chez moi l'année dernière je l'ai zappé ! Tu as tout à fait raison sur mes photos Marie n'est pas à sa place...Tu remarqueras que cette photo (marquée à mon nom) est plus récente, je l'ai mise récemment en remettant cet article à l'honneur et ma petite -fille a mis elle-même les santons dans la crèche et je n'ai pas vérifié ce qu'elle avait fait avant de prendre les photos. Du coup c'est moi qui vient de vérifier celle de cette année ! Elle est bien à la droite de Jésus :) OUF je viens de programmer mon article pour lundi ! Par contre l'âne doit tourner le dos et ce n'est pas le cas non plus! Rien n'est parfait ! bisous
M
Ce billet est superbe. Je suis allée à salon de provence à la foire aux santons, la salle est situé sur la place de la mairie. Il y avait environ une vingtaine de santonniers, c'est superbe à voir
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M
Chaque année il y a cette expo à Salon mais c'est vrai que cette année je n'y suis pas encore allée :) ni dans les rues...Si je garde mes petits-enfants je les mènerai au moins voir un des spectacles de la place des Centuries
T
Ah les petits santons, les vrais, faits à la main. La tradition des métiers est reprise par les fèves, j'en ai quelques unes qu'on prendrait pour des petits santons :-)
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M
Oui moi aussi je garde les fèves et puis je les donne à ma petite-fille, elle les collectionne :) Bisous
M
J'ai toujours aimé les santons et la crèche, et c'est du travail de la préparer, la ferais-je cette année ?<br /> Bises Manou
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M
Cette année j'ai fait simple car comme nous n'avons pas un brin de mousse vue la sécheresse des ces derniers mois, j'ai pris du papier kraft et cela donne l'impression d'être dans le désert :) Finalement j'aime aussi :) Bisous
E
Ce sont de très beaux personnages et la crêcheest magnifique ! Ma fille aussi fait une crêche provençale tous les ans et j'aime beaucoup. Bisous
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M
Cela fait partie des préparatifs les plus plaisants pour moi :) Bisous
C
Très intéressant tous ces santons : ce doit être beau à voir dans les maisons! Merci du partage! Bises et bonne semaine.
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M
Chacun à sa crèche selon l'espace dont il dispose :) Bisous
M
Bonsoir chère Manou,<br /> Je ne t'oublie pas !<br /> J'ai eu des soucis de PC, on a fait un nettoyage.<br /> Merci pour ce joli billet sur les santons.<br /> J'en ai quelques-uns. Il y a un peu de tout.<br /> Bonne soirée, bisous.♥
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M
Je te pensais partie en week-end. On oublie souvent que les PC ont besoin d'une maintenance régulière...Bisous ma douce Mousse. Je ne suis pas encore passée te voir ce matin
L
Que j'aime les santons, ici il y en a aussi, mais peu.
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M
C'est vrai que c'est davantage vers la Provence :)
E
Très belle collection , merci pour les explcations Manou!Bon dimanche!
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M
Ce sont les plus vieux que je préfère : ils étaient à ma grand-mère. Bises
C
Merci (gramaci) pour toutes ces explications et les photographies qui les accompagnent ! Chris, de Vaucluse.
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M
Toi c'est sûr tu connais ! Bises
N
Magnifique Manou!!! Un grand bravo pour ton article que je viens de dévorer du regard. Une superbe collection en effet et certains santons que je ne n'avais jamais vu. Gros bisous et douce journée ♥
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M
Je l'avais publié en 2013 et j'ai fait la fainéante...et je savais que la plupart d'entre vous ne le connaissaient pas. Bisous et une belle journée. Je vais venir lire la suite de ton conte dès que possible
M
Wow, merci chère Manou pour ce beau billet, c'est super!!! Bisou, bon dimanche dans la joie!
Répondre
M
Je suis contente que ces petits santons te plaisent ! bisous et une douce journée
D
mille bravos Manou, ce blog est une fois de plus de qualité encyclopédique !!!
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M
N'exagérons rien...c'est ma culture !
A
j'ai lu le commentaire de Mancionne sur Bertomieu, il y a aussi un Nadalet sur lui, tiré sans doute de la pastorale que j'ai aussi chanté et qui s'appelle "Leva te vite Bertomieu" Excuse moi mais j'écris en Occitan normalisé tel qu'on l'enseigne à l'institut de l'enseignement Occitan dont je fais partie et qui a publié certains de mas textes
Répondre
A
Un article très complet, merci Manou, tous les ans je m'en achète un de nouveau. L'autre jour j'ai chanté à la maison de retraite un chant qui parle de Saint Joseph complètement affolé parce que tous ces petits artisans qui veulent faire un cadeau à l'enfant Jésus, font beaucoup trop de bruit et à tous les refrains il dit "chut, chut chut que l'enfant dòrm pas tant de bruch". Il y a lo cordonièr, l'amolaire (le rémouleur), lo fustièr(le menuisier), les peissonièiras ......J'adore ce chant J'ai trouvé pour lo farsumièr, ce serait la crépine de porc qui entoure les petits farcis. Bises et bon dimanche
Répondre
M
En effet la crépine qui entoure les petits farcis et permet d'en faire ce qu'on appelle en Provence des...caillettes ! Je n'y avais pas pensé mais je comptais mobiliser des amis qui parlent encore le provençal... C'est marrant les différences de langues. J'écris comme je l'ai appris avec ma grand-mère, j'ai vérifié l'orthographe sur internet car je ne connais que des bribes de langue provençale, Mes grands-parents sont morts alors que j'étais trop petite et ma mère comprenait tout mais n'utilisait que quelques mots qui me sont restés. J'irai voir l'institut de l'enseignement de l'occitan, il doit bien avoir un site :) Bises et merci pour tout ce que tu m'apprends
W
Bonjour<br /> Un magnifique article!!<br /> Belle collection de santons!<br /> Bisous
Répondre
M
Ce sont les plus vieux que je préfère parce que je les ai toujours vu dans la crèche. Bisous
É
Bonjour Manou et merci pour ce bel article. Tu as une belle collection de santons que j'ai admirée avec plaisir. J'ai acheté cette année une minuscule crèche et j'ai l'intention de fabriquer des animaux et personnages pour la compléter. Bon dimanche et bisous
Répondre
M
Tu vas te régaler pour fabriquer tout ça ! Bonne idée...Bisous et une belle journée
B
Oh, ton article m'a replongée en enfance ! Je me souviens de la crèche que je faisais lorsque j'étais petite avec de très jolis santons faits à la main que mes parents avaient rapportés de Provence. Je me souviens très bien du ravi (c'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai appris le sens de ce mot). Je me souviens qu'il y avait aussi un jeune couple de mariés. Je ne sais pas si mes parents ont gardé ces santons, mais ça fait bien longtemps que je ne les ai vus... En tout cas, tes santons sont vraiment beaux et je trouve super que ta petite fille perpétue avec toi cette tradition. Bonnes fêtes Manou !
Répondre
M
Contente de t'avoir rappelé de bons souvenirs... Je n'ai pas de mariés mais tu as raison, ma grand-mère les avait :) Il faudra que j'investisse pour l'année prochaine ! J'ai l laissé ma petite-fille mettre les santons où elle voulait. Elle s'est bien débrouillée alors qu'elle n'a que 8 ans :) Bisous et une belle journée