Le Miroir de Cassandre de Bernard Werber

Avis mitigé : C'est le premier Werber que j'arrive à finir...en effet la trilogie des fourmis qui a plu à un public très nombreux, et continue d'ailleurs à plaire aux ados encore aujourd'hui eh bien, je dois avouer que, bien que certains passages soient fascinants, je n'ai jamais pu la terminer (et ce n'est pas faute d'avoir essayer plusieurs fois !). Même les passages scientifiques (hautement documentés soit dit en passant), alors que je suis scientifique de formation, ne m'ont pas passionné.

Mais le problème est que je n'arrive pas à lire cet auteur d'une seule traite, donc je me perds dans les personnages, ou je ne retrouve pas l'ambiance si particulière et cela m'ennuie.

Il faudra tout de même que j'essaie de lire un autre roman pendant des vacances lorsque j'ai plus de temps.

L'histoire :

Tout le monde la connaît !

Cassandre Katzenberg, à 17 ans, s'enfuit de l'école où elle se sent non seulement incomprise mais prisonnière (ce qu'elle est en fait).

Elle n'est pas une adolescence comme les autres car elle a le pouvoir de voir (et de prévoir) l'avenir dans ses rêves. Et bien sûr personne ne la croit !

Elle croit aussi mordicus à la signification des prénoms et à leur impact sur la destinée de chacun.

A l'inverse, elle ne se rappelle rien de son passé. Ses souvenirs commencent, lorsqu'à 13 ans, elle survit à l'attentat en Egypte qui tue ses parents.

Elle ne sait rien d'autre sur sa famille. Le directeur de l'école, Philippe Papadakis, lui remet un étrange cadeau : une montre qui lui indique à chaque instant ses chances de mourir. Etrange cadeau de Daniel, son frère (dont elle ignorait l'existence).

Sa vie devient une fuite permanente car le directeur de l'école (ex-ami de ses parents) la recherche tout en étant  le seul lien qui lui permettra de savoir et de comprendre son passé oublié. Sa vie est aussi une quête...celle de son identité.

Qui est-elle ? Qui étaient ses parents ?

Qu'elle expérience ont-ils tenté sur elle et sur son frère ?

Elle se réfugie alors dans une décharge à ciel ouvert auprès de 4 clochards qui ont recréé une petite communauté avec ses règles propres, ses examens d'entrée.

Ils vont devenir sa vraie famille mais à quel prix...

Aidé par un ami de son frère, Charles de Vézeley, ils vont essayer de sauver...l'humanité !

Mon avis

Les personnages sont hauts en couleur.

Les clochards et leur philosophie de vie plutôt provocante (avec insultes, grossièreté, saleté,...) ont un côté dérangeant mais à la fois ils sont très attachants, car on sent bien leur souffrance d'être rejetés par la société derrière leur aspect repoussant.

Daniel le frère, le génie hors norme avec sa créativité débordante qui va l'amener à expérimenter sur lui-même jusqu'au drame, est omniprésent à chaque page de l'histoire.

Cassandre est si touchante et si attachante, le lecteur voudrait tant l'aider ! On peut suivre ses pensées "à haute voix".  Le lecteur les lit "en live" ; elles sont écrites en italique et si elles sont lues sans discontinuer, elles peuvent constituer à elles seules tout un roman.

L'humour  est présent à chaque page.

L'auteur apporte en plus aux lecteurs un certain savoir : sur l'autisme par exemple, sur le devenir de la planète, la protection de l'environnement, ou la société de consommation.

Par contre, j'ai trouvé que certaines descriptions des rêves s'éternisaient...certes si on veut en savoir plus sur Cassandre (la vraie) ça peut être utile,  mais comme j'ai horreur des descriptions qui n'en finissent plus j'ai appliqué le droit  n° 2 du lecteur (vu par Daniel Pennac) !

J'ai tout de même bien aimé certains rêves (celui où dans le futur, les bébés jugent Cassandre pour ce qu'elle n'a pas fait pour les sauver...)

Et c'est comme çà que j'ai pu finir ce roman !