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Nous allons poursuivre aujourd'hui notre découverte de la flore provençale telle que nous l'avons observé durant le mois de mai et nos balades entre deux épisodes pluvieux. Aujourd'hui, les fleurs sont roses, rouges, blanches, mais aussi violettes.
Comme je vous l'ai dit ICI, cette année les coquelicots ont été très abondants. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu autant de champs ou de bords de chemin ainsi fleuris. Ils aiment les friches et les champs récemment labourés ce qui explique qu'ils s'installent volontiers aussi dans les vignobles.
Un régal pour les yeux !
Le chèvrefeuille des Baléares embaume les chemins ce qui nous permet de découvrir facilement ses grosses touffes toujours abondamment fleuries. Il sent cependant moins fort que le chèvrefeuille de nos jardins et ses fleurs sont teintées de rose. Notez aussi qu'il forme des buissons au lieu de grimper.
Partout les cistes qui ont fleuri plus tardivement que d'habitude, nous ont offert des bouquets de fleurs souvent hélas éphémères car les pétales sont très fragiles et vite abîmés par la pluie.
Voilà le Ciste à feuilles de sauge qui fleurit en blanc. A ne pas confondre avec le ciste de Montpellier qui fleurit aussi en blanc mais qui a de toutes petites feuilles visqueuses ce qui n'est pas le cas de celui que je vous montre aujourd'hui.
Le ciste blanc ou ciste cotonneux est appelé ainsi à cause de ses feuilles recouvertes de poils blancs lui donnant un couleur claire, voire grise. Il fleurit en rose.
Et puisque nous parlons cistes, voici une petite plante parasite des cistes à fleur rose justement, que nous n'avions pas vu depuis des années. Il s'agit du Citinet rouge encore appelé citinet de l'Ecluse. Cette plante parasite est totalement invisible car elle s'installe directement sur les racines de la plante sauf au moment de la floraison. Ce que l'on voit donc sur mes photos ce sont les tiges florales écailleuses très courtes de couleur rouge, et les fleurs blanches pour la plupart pas encore ouvertes.
Il existe une seconde espèce de citinet à fleurs jaunes que je n'ai jamais eu la chance d'observer.
D'autres plantes roses nous offrent de beaux bouquets comme ce glaieul des moissons (ou glaieul d'italie) devenu rare dans ma région comme dans beaucoup d'autres, et cette touffe de saponaire de Montpellier souvent appelée saponaire des rochers ce qui vous donne une idée de son habitat préféré. Son nom vient du fait que toute la plante est constituée de saponine, un agent moussant, lavant et désinfectant. En la mélangeant avec de l'eau et en la frottant on obtient donc du "savon" aux propriétés médicinales excellentes pour la peau.
Quelques rares églantiers commencent à peine leur floraison (un retard dû au manque de soleil).
Et voici la mauve sylvestre que nous connaissons tous et qui pousse abondamment dans les champs en friche et en bordure des chemins. C'est une plante médicinale aux multiples vertus dont il faudra un jour que je vous parle plus en détails.
Le Polygala chevelu n'est pas très fréquent bien qu'il aime le calcaire, la lumière, les sols pauvres et secs. On peut le retrouver dans les clairières ou les prairies alpines mais selon les régions comme dans le Nord-Pas de Calais, en Normandie, Centre Val de Loire, et île de France en particulier, il est considéré en danger et il a totalement disparu des Pays de Loire et du Poitou-Charente.
Et c'est avec cette plante typique de la garrigue du pourtour méditerranén, le Coris de Montpellier (fleurs violettes mais fanées) que se termine notre article du jour.
J'espère que cette série vous a plu !
La semaine prochaine nous resterons en Provence pour nous rendre en Petite Camargue, enfin comme d'habitude... si vous le voulez bien !
Bon weekend à tous !