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En Provence, les dernières pluies du début du mois de mai, rares mais bienvenues, ont permis à la nature de reverdir enfin. Mais les sols restent bien secs et nous sommes surpris encore une fois de voir si peu de fleurs sauvages cette année. Les années se suivent et ne se ressemblent pas, je ne vous apprends rien !
Voilà ce que nous avons pu observer depuis, durant nos balades. Peu d'arbustes en fleurs, mais certaines plantes de la garrigue forment tout de même de jolies touffes colorées et cela met un peu de gaieté lors de nos balades.
Tout d'abord ce genêt à fleurs jaunes qui est appelé chez nous "genêt d'Espagne" ou encore ou Spartier à tiges de joncs (Spartium junceum). Je le confonds toujours avec le genêt à balais parce qu'enfant c'est ainsi qu'on le nommait mais j'ai appris récemment que le genêt à balais (Cytisus scoparius) existait vraiment et était une autre espèce d'arbustes à fleurs jaunes appartenant aussi à la famille des Fabacées mais toxique. Il sent merveilleusement bon !
Deux autres plantes forment des touffes de couleur jaune et j'ai mis du temps à réaliser que ce n'était pas les mêmes. Elles appartiennent aussi à la famille des Fabacées.
La première est un lotier, le lotier de Crète peut-être.
La seconde est une coronille naine (Coronilla minima).
Jaune aussi est la Bugrane (Ononis natrix) que je vous ai déjà montré ! Elle aussi appartient à la même famille. Cette année elle me fait mentir car elle est particulièrement belle et forme des touffes superbes au bord des sentiers. Elle aime la chaleur et sait capter avec ses longs poils le peu d'humidité de la nuit dont elle a besoin.
L'aphyllante de Montpellier (Aphyllantes monspeliensis) encore appelée Œillet bleu de Montpellier, est cette année, très fleurie elle-aussi, mais courte sur tige (sans doute à cause de la sécheresse). Elle appartient à la famille des Liliacées.
Vous voyez sur mes photos à quel point la terre est desséchée comme en été. Les pluies tombées récemment n'ont fait que durcir davantage la surface du sol ici, comme au jardin. Autant on peut biner ce dernier que bien entendu dans la nature ce n'est pas possible !
Enfin une plante devenue rare à présent en Provence, pourtant il y a quelques années il y en avait des parterres. Elle aime le calcaire mais aussi l'humidité, hélas pour elle. Il s'agit de la Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum). C'est une plante appartenant à la famille des Orchidées qui aime particulièrement l'ombre. Elle fait partie des plantes dites "saprophytes" car ne contenant pas de chlorophylle, son rhizome s'accroche aux racines des arbres pour en tirer les nutriments dont elle a besoin pour vivre.
Ces galles du chêne, installées en abondance sur certains arbres sont dits parasites mais ne font pas de mal à l'arbre non plus. Les insectes qui les provoquent sont des cynips (ce sont des Hyménoptères proches de nos guêpes). Ils pondent leurs œufs et injectent en même temps une substance qui modifie les tissus de l'arbre pour qu'ils prolifèrent et forment ces coques protectrices.
J'aime ces paysages bien de chez moi, qui montrent bien à quoi ressemble ma campagne provençale au printemps.
Comme vous le voyez cette année, pas de taches rouges car pas de coquelicots comme nous l'a montré récemment Martine sur son blog ICI, alors qu'elle habite à une heure de chez moi environ, dans le Vaucluse. Bizarre pour un mois de mai... mais je ne perds pas espoir de les voir fleurir plus tard, cela arrive.
Les sangliers se moquent de la sécheresse et sont nombreux par ici. C'est dans la boue que nous découvrons souvent leurs traces.
Voilà, mon article du jour est terminé, j'espère qu'il vous a plu. Prochainement, après avoir surveillé de près mes petites mésanges bleues, nous ferons un petit tour dans mon jardin encore bien fleuri malgré la chaleur, enfin comme d'habitude...si vous le voulez bien !