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A la fin du mois de mars, nous avons eu l'occasion d'aller en Petite Camargue dans le département du Gard, pour nous balader autour du marais du Cougourlier, situé près de Saint-Gilles. On l'appelle aussi le marais de Saint-André comme il est fait mention sur les cartes. Il faisait tellement beau ce jour-là_ un temps estival _ que j'ai fait pas mal de photos, que je vous propose de découvrir en plusieurs articles pour qu'ils ne soient pas trop longs.
Le sentier de découverte a été aménagé par le Syndicat mixte de la Camargue gardoise. Nous allons donc suivre le sentier d'interprétation et découvrir le circuit fléché qui nous permettra de revenir à notre point de départ. Il est impossible de dévier du sentier. Voici le parcours précis, ci-dessous.
Une fois la voiture garée sur le parking réservé aux promeneurs (marqué sur la carte) près du Mazet de Niargue, nous franchissons une roubine. C'est ainsi que l'on appelle en Camargue les petits canaux creusés ou aménagés par les hommes qui peuvent servir aussi bien à l'irrigation des prairies qu'à l'assainissement des marais.
Le chemin qui est une piste praticable et entretenue assez large, bifurque aussitôt sur la gauche. Il servait autrefois aux pêcheurs pour aller caler leurs filets dans l'étang ou les marais du Scamandre, d'où son nom de "chemin des pêcheurs".
C'est un chemin sans aucune difficulté, bordé à gauche par une roubine.
On passe devant un premier mas, je devrai dire un dernier, car nous n'en verrons plus d'un bon moment.
Et à droite, il y a des prés verdoyants et fleuris. Ils sont clôturés tout le long et je vous montrerai quelques-uns des habitants des lieux dans un autre article, il vaut mieux en être séparés par une bonne clôture.
Vous remarquerez sur une de mes photos, la chicane en bois qui permet aux hommes de franchir la clôture pour pénétrer dans les près, mais qui empêche les animaux d'en sortir.
Le chemin se poursuit entre des haies d'arbres (frênes, saules et surtout peupliers...) avec ici ou là quelques panneaux explicatifs que je n'ai pas forcément vu dont celui-ci sur les marais.
En cours de balade, les paysages changent...
A gauche, au delà de la roubine se trouve un grand marais (voir aussi photo en haut de l'article), envahi par les laîches paniculées (Carex paniculata). La touffe de ce carex particulier qui aime les zones humides, pousse sur un touradon, sorte de motte émergée constituée uniquement par les parties anciennes de la plante. Plus la plante grandit, plus le touradon grandit avec elle.
A droite, toujours de vastes étendues aux allures de Camargue envahies par les carex (joncs, scirpes...), les roseaux (massettes, sagne....), servant de pâturages à des chevaux que nous voyons au loin dans les hautes herbes. Impossible d'entrer pour les voir de plus près.
Il faut noter que le marais n'étant pas salé, la flore typique des zones saumâtres de la Camargue, ne se trouve pas ici.
Le chemin devient plus ombragé et au lieu-dit "chemin des Poissonniers" nous nous trouvons devant une large piste qui longe le Canal du Rhône à Sète. Nous prenons à droite une section qui fait partie d'un chemin de Grande Randonnée, mais notre balisage est toujours le jaune. Les reflets sont superbes sur ce canal. Tout est calme et paisible, nous sommes seuls au monde !
En chemin, nous faisons une halte pour grimper en haut de l'escalassoun (ou escalasson) afin d'observer la plus grande roselière de France qui se trouve de l'autre côté du canal et qui est cachée par les arbres. Vous la devinez sur mes photos précédentes.
A l'origine, l'escalassoun était l'échelle en bois qui se trouvait à proximité de la maison du gardian. De là-haut, il pouvait surveiller son troupeau sans se déplacer. Mais l'escalassoun ici est un simple observatoire qui nous permet de voir les marais d'en-haut. On y trouve une table d'orientation et nous observons à la jumelle de nombreux oiseaux.
Deux ragondins se sont enfuis quand ils nous ont entendu arriver, mais vous le verrez dans mes autres articles (quand j'aurai trié mes photos), ils n'étaient pas seuls autour de nous.
Au point indiqué "Repiquet", il nous faut quitter le grand canal en tournant à droite pour revenir vers Coutelier.
C'est encore différent. Le sentier est plus étroit et bordé de roseaux.
A Coutelier, nous découvrons une ancienne voie ferrée qui raccordait autrefois Montpellier à Marseille en passant par Lunel, Arles et toute la Camargue. Les ponts sur laquelle elle passait ont été détruits pendant la seconde guerre mondiale, et jamais reconstruits.
Il nous faut contourner la maison de l'ancien garde-barrière...et donc tourner à droite.
Et nous revenons à notre point de départ par un joli chemin...très ombragé. Nous foulons le duvet de peuplier qui tapisse le sentier comme s'il avait neigé, et traversons au milieu des cannes de Provence.
Notre balade est terminée pour aujourd'hui. Elle est courte et ne fait que 6 km environ, mais elle a été riche en découvertes de toutes sortes que je vous montrerai dans les prochains articles. Il faut donc prendre le temps. J'espère qu'elle vous a plu !
Nous la continuerons prochainement pour découvrir la flore de printemps enfin, comme d'habitude...si vous le voulez bien !