Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Aujourd'hui, dans toutes les communes de France, on commémore la signature de l'armistice qui a mis fin à la Première Guerre Mondiale.
Pour ne pas aborder encore un sujet triste vu l'ambiance morose actuelle, j'ai décidé de vous emmener virtuellement bien entendu, ramasser des champignons comme aimait à le faire mon grand-père maternel qui avait vécu cette guerre et en avait ramené de graves blessures. Une façon comme une autre, mais un peu plus gaie, de lui rendre hommage.
Vous êtes partants ?
Les récoltes cette année sont loin d'avoir été aussi abondantes que les automnes précédents, mais il faut apprendre à se contenter de ce que l'on trouve, n'est-ce- pas, surtout en ce moment.
Nous n'avons pas tous la chance d'avoir des champignons qui poussent dans notre jardin, comme Brigitte nous l'a montré récemment ICI...
Je rappelle toujours quand je parle champignon, qu'il faut absolument vous abstenir d'en ramasser et encore plus d'en manger si vous ne les connaissez pas. Rien n'est plus polymorphe qu'un champignon selon, le degré d'humidité ambiant, l'endroit où il pousse, ils peuvent être confondus avec des champignons toxiques ou vénéneux dont certains peuvent être mortels.
Ceci dit, voici quelques champignons, mangés ou mis à sécher, cet automne en Haute-Loire.
Les plus nombreux cette année ont été les mousserons des près (ou faux-mousserons ou marasmes des Oréades), abondants en particulier dans les prés pâturés, les bords de chemin et les pelouses bien drainées. A noter : les oréades étaient les nymphes des montagnes.
Les mousserons des près sont des champignons de petites tailles, de couleur beige clair qui poussent à l'automne. Ils n'excèdent presque jamais 2.5 cm de hauteur et poussent en rond, dans les fameux ronds de sorcière.
Ils ont un délicieux goût d'amande (ou de noisette pour certaines personnes) et peuvent être cuisinés dans une sauce ou en omelette.
Ils sont particulièrement facile à conserver car on peut les sécher sans difficulté. Beaucoup de personnes enlève le pied mais nous, nous en laissons un petit bout.
Il suffira ensuite de les laisser se réhydrater quelques instants pour les intégrer dans vos recettes préférées.
A conserver en bocaux quand la récolte est abondante.
Nous avons aussi trouvé des Petits gris (encore appelés Tricholome terreux, Tricholome myomyces, griset, charbonnier).
Ils poussent à l'automne en altitude mais on peut les ramasser aussi plus au sud jusqu'en Provence à la fin de l'automne et en hiver.
Quelques cèpes de Bordeaux (Boletus edulis, ou vrais cèpes). Ces champignons sont considérés comme les maîtres de la gastronomie française. Mais hélas cette année nous n'en avons pas trouvé beaucoup et aucun "bouchon de champagne" comme habituellement, les meilleurs il faut bien le reconnaître.
Et voici de quoi faire un bon plat de lactaires délicieux.
Celui de Haute-Loire (car il en existe différentes variétés en France) est moins bon que notre "pinin" de Provence, mais on s'en contente surtout cette année où nous ne pouvons aller dans nos coins préférés, confinement oblige, pour en ramasser...
Par contre, nous n'avons pas trouvé de girolles (encore appelée chanterelle ou de son nom latin, Cantharellus cibarius), ni de Pieds de moutons (Hydnum repandum) comme cela a été le cas l'année dernière...trop de sécheresse cet été sans aucun doute.
A bientôt pour d'autres balades encore en Haute-Loire...enfin comme d'habitude, si vous le voulez bien !