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Nous allons finir aujourd'hui la découverte de la flore de mon petit coin de Provence en observant quelques fleurs... bleues ! Elles sont moins fréquentes dans la garrigue ou au bord des champs que les fleurs jaunes ou roses mais n'en sont que plus belles.
Dans les zones sèches et caillouteuses pousse dès le début du printemps, une jolie plante à fleurs bleues caractéristique de la garrigue provençale.
C'est l'Aphyllante de Montpellier (Aphyllantes monspeliensis) encore appelée l'Oeillet bleu de Montpellier. Elle nous surprend toujours par ses fleurs en étoiles qui s'épanouissent au bout de tiges raides et dépourvues de feuilles. Les fleurs sont visitées par de nombreux insectes durant tout le printemps.
On découvre aussi très souvent le lin bleu appelé Lin de Narbonne (Linum Narbonense). Il est facilement reconnaissable à ses tiges souples qui semblent danser au moindre souffle de vent et à ses grosses fleurs d'un beau bleu, légèrement veinées.
La campanule raiponce (Campanula rapunculus) ou raiponce, est plus discrète mais pousse abondamment dans les champs en friche et les bords des chemins. Les racines, les jeunes tiges sont comestibles et se consomment cuites. Les feuilles en rosette et les fleurs, se dégustent en salade.
La raiponce était très consommée dans le passé en Provence et se cultive facilement au jardin bio. Elle revient même à la mode en ce moment, paraît-il...
Le mouron bleu à l'inverse est toxique comme son cousin de couleur rouge. Il est particulièrement envahissant et pousse dans les sols riches et profonds. Attention donc s'il colonise votre jardin !
Cette plante mellifère typique de la région méditerranéenne est d'un bleu un peu violacé. Elle aime le soleil, la garrigue, les terrains caillouteux et son nom ne vous étonnera pas : c'est le Coris de Montpellier. C'est une plante médicinale aux vertus étonnantes qui a été très utilisée dans la pharmacopée des campagnes : elle avait la réputation d'aider à consolider les fractures.
Enfin je ne peux terminer cet article sans vous montrer ces fleurs bleues que j'aime particulièrement et qui se cultivent aussi au jardin. Elles sont devenues rarissimes à l'état sauvage alors qu'enfant j'en voyais des parterres. Ce sont des nigelles de Damas.
Voilà, l'exploration des fleurs de ma campagne provençale est terminée pour le moment. Très bientôt, nous irons faire quelques courtes balades toujours en Provence, enfin comme d'habitude... si vous le voulez bien !