L'abbaye de Silvacane (2) : l'abbatiale / Balade dans les Bouches-du-Rhône

Nous allons aujourd'hui poursuivre notre visite de l'abbaye de Silvacane en pénétrant dans l'abbatiale.

Comme je vous l'ai dit dans mon article précédent, l'abbaye est construite selon les codes de l'architecture romane. Elle est sobre et dépouillée, en parfaite harmonie avec les préceptes de l'Ordre de Cîteaux. 

Tout devait être avant tout fonctionnel avec de rares ornements sur les chapiteaux et quelques rares sculptures représentant essentiellement des motifs végétaux.

La lumière est douce, les différents espaces sont harmonieux et rien ne doit détourner le moine de sa prière, ce qui donne une ambiance particulièrement paisible à ce lieu. 

Cependant certains éléments architecturaux appartiennent déjà au gothique provençal. 

Comme nous l'avons vu sur les plans, dans mon article précédent, l'église présente une forme traditionnelle en croix latine, tournée vers l'Est. 

Le visiteur pénètre directement dans la nef à trois travées.  

La nef ne comporte aucune ouverture, mais elle est largement éclairée par les ouvertures de la façade et celles du chœur. 

La rosace de la façade est en cours de rénovation. 

Autres photos de la nef...

La nef est bordée de chaque côté par des travées, soutenues par des arcs et de solides piliers.

C'est dans le collatéral sud que se trouve le tombeau de Bertrand des Baux et de son épouse Tiburge dont je vous parlerai plus en détails dans un prochain article. Dans le collatéral nord, une porte donne accès directement au cloître. 

L'acoustique particulière de cette abbaye est due aux arcs en berceau brisé qui descendent jusqu'aux arcades médianes. 

Lors des Journées du patrimoine un spectacle était proposé aux visiteurs ce qui explique la présence de nombreuses chaises occupant l'espace... 

Le transept est encadré de piliers puissants. Il est couvert d'une voûte sur croisée d'ogives de style gothique provençal.

Le chœur est lui-aussi recouvert d'une voûte en berceau brisé. Il comporte trois fenêtres en plein cintre, symbole de la Trinité, surmontées d'une rosace à huit lobes. 

Sur le côté droit du choeur, une piscine (lavabo) saillante et une petite niche à burettes ont été creusées dans les pierres.

A côté, une niche plus grande servait à ranger les livres de choeur. 

Sur le côté gauche, une fresque quasi effacée décore le mur. A côté se trouve un tabernacle datant du XVe siècle. 

Les deux bras du transept sont deux chapelles à chevet plat. Chacun des bras possède deux chapelles absidiales.

Comme vous le voyez la simplicité est de mise en ce qui concerne les sculptures sur les chapiteaux...

Du côté nord, une ouverture permettait au moines d'accéder directement au dortoir en grimpant l'escalier (ou vice-versa). On l'aperçoit sur ma photo ci-dessous.

Et de la travée nord, les moines pouvaient aussi accéder directement au cloître en descendant quelques marches cette fois...ou vice versa selon les heures de la journée. Je vous ai déjà montré la photo plus haut dans l'article. 

Voilà notre visite de l'intérieur de l'église est presque terminée. Prochainement, je vous parlerai du monument funéraire de Bertrand des Baux, retrouvé récemment lors de fouilles dans l'église, enfin...comme d'habitude si vous le voulez bien !