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Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...

Ce pays que tu ne connais pas / François Ruffin

Les Arènes, février 2019

Les Arènes, février 2019

Nous voilà, nous, la classe intermédiaire. On nous arme, intellectuellement, avec des diplômes de journalisme, de droit, d'économie, de psychologie, de management, de cinéma, etc., et nous avons le choix : au service de qui allons-nous mettre nos armes ? au service des nouveaux seigneurs ou de leurs serfs ?

...j'avais trouvé ma voie, enfin, mon chemin, une raison d'être : rendre à la réalité ses aspérités, quand mille autres cerveaux, dans cent bureaux, à tous les étages de tous les pouvoirs, les communicants, les chargés de ceci, les directeurs de cela, ont pour fonction de lisser la réalité, de la gommer, d'en atténuer la dureté. Et ils accomplissent leur tâche avec encore plus de zèle, d'efficacité, qu'ils l'ignorent pour de bon, ce réel, qu'ils le regardent de loin, de haut, derrière des statistiques, des textes de loi, des numéros de dossiers...

Je ne voudrais pas qu'on se trompe : ce n'est pas Rothschild que je vous reproche, c'est la gauche(...) ça se mérite, la gauche.

Je ne lis jamais d'essai politique. Cela ne m'intéresse pas du tout, non pas la politique, mais les essais sur ce sujet. Je trouve que l'on a assez d'infos dans les médias en ligne (car je ne regarde plus les médias à la TV) pour nous faire notre propre opinion. 

 

Mais en ce jour de 1er mai 2019, Journée internationale des travailleurs, j'ai décidé de vous parler justement de ces travailleurs et de leurs mouvements de lutte, en vous résumant brièvement le dernier livre de François Ruffin que j'ai eu l'occasion de lire et d'apprécier, et qui me semble particulièrement bien les mettre à l'honneur. 

Ce 1er mai 2019 est en effet particulier car il fait suite au long combat des gilets jaunes sur lequel tout a été dit ou presque...

N'y voyez aucune polémique de ma part, chacun pense ce qu'il veut et je ne veux même pas le savoir, car j'ai choisi sur mon blog de ne jamais parler de politique, et c'est un choix que j'assume !  Qu'on soit d'accord ou pas d'accord avec le parti dont François Ruffin est proche,  la France Insoumise, je trouve que ses propos et les témoignages contenus dans cet essai, apportent un éclairage réaliste sur les causes de la révolte. 

 

Ce livre s'adresse tout d'abord à notre président, vous l'aurez compris, vu le titre. Il est sorti le 21 février dernier, donc il faut le replacer dans son contexte. C'est un livre qui raconte en parallèle deux parcours de deux hommes que tout oppose.

Le président, et l'auteur qui cherche à comprendre pourquoi tous deux ont pris des voies diamétralement opposées, alors qu'ils sont sortis du même lycée d'Amiens dans les années 90.

 

L'auteur bien entendu explique ce qu'il n'aime pas depuis toujours chez son adversaire. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus surprise, cette haine quasi-viscérale de l'autre qui ne s'explique pas avec la raison. Je n'aurais pas cru François Ruffin capable de la ressentir pour quelqu'un, mais il s'en explique de façon très sincère. 

Le lecteur apprend au fil des chapitres, ou, selon les faits évoqués, vérifie ce qu'il savait déjà, certains aspects troublants de la vie du président avant son élection, comme par exemple la vitesse avec laquelle il a bâti ses réseaux amicaux dans le monde de la finance depuis sa sortie de l'ENA et bien entendu sa montée en flèche vers l'élection...poussée par les médias et les lobbies. Il y a comme un vent de corruption qui souffle sur ces pages que tout le monde devrait lire, car bien entendu très peu de ces faits ont filtré dans les médias (et ils ont tous été vérifiés donc ne sont pas contestables). 

Comment une personne qui ne fréquente que des normaliens, des banquiers, des stars, des multimillionnaires peut comprendre la vie de ceux qu'il ne connaît pas ? Toute la question posée par François Ruffin est là...

Et derrière cette question surgit la suivante : Pourquoi ce président jeune et dynamique a-t-il attisé autant de haine en si peu de temps, car après tout il ne fait qu'aggraver la politique libérale déjà mise en place par ses prédécesseurs ?

 

En même temps, tandis que l'auteur cherche à apporter des réponses à ces questions, il se dévoile aussi.  

Le lecteur découvre que ce qu'il avait déjà perçu de qualité de cœur et de droiture chez l'auteur, comme sa sincérité, son humanité, ses doutes et ses constantes remises en question, ainsi que son désir de toujours écouter et comprendre les autres, se vérifie à chaque page. Il est très réaliste et sincère quand il nous parle de lui-même et raconte l'importance de certaines rencontres, faites à ses débuts quand il était reporter en Picardie, ou depuis qu'il est député. Il nous montre à quel point ces rencontres ont changé sa vie et son regard à jamais, car bien entendu, s'il est allé au plus près des gens c'est pour mieux les comprendre. Nous-mêmes, sommes touchés par ces témoignages tout à fait réalistes et évocateurs de la vie quotidienne de ces personnes, trop souvent oubliés par notre système social et économique.  

Finalement, en politique comme dans la vie,  tout est toujours question de perspective. Selon d'où on se place au cœur du peuple, on ne ressent pas les choses de la même façon...

 

Au-delà de la prise de position politique qui étaye bien évidemment l'essai, j'ai trouvé que cet écrit était intéressant car, d'une part il nous montre à quel point le président croit réellement au pouvoir de l'argent et que cela est tellement naturel pour lui que forcément, il ne peut pas se mettre à la portée de ceux qui n'en ont pas...et d'autre part, que lui-aussi est sincère à sa façon, car il ne s'en cache pas, ce qui engendre ce terrible ressenti, ce sentiment de profonde injustice, l'impression d'être non seulement oublié mais méprisé, et la colère légitime qui en résulte, qui serait d'après l'auteur le vrai foyer de ce mouvement, né d'un ras-le-bol profond et d'un ressenti ne répondant plus à la raison et donc, devenu incontrôlable au fil des semaines dans les rangs des gilets jaunes, manifestants ou sympathisants.

 

Dans un style direct, sans fioriture, sans grand blabla philosophique incompréhensible, et toujours percutant, l'auteur nous donne ici un essai accessible à tous, tout en proposant une analyse dramatiquement objective et réaliste de la situation. S'il commence par exposer clairement son opposition politique, il poursuit en nous démontrant que ce qu'il veut surtout au plus profond de lui-même, c'est que cessent ces injustices sociales et morales qui aggravent la précarité de milliers de foyers français. 

 

Voilà pour la lecture de ce livre, c'est mon hommage du jour à tous les travailleurs, à mes ancêtres, à mon père...à ceux qui se sont battus pendant des années pour acquérir des droits sociaux que nous sommes en train de perdre...les uns après les autres.

C'est un hommage à ceux qui ont des rêves pour leurs enfants et ne peuvent pas les réaliser et qui voudraient leur offrir un avenir meilleur que le leur, ce que nos parents à nous, ont aussi voulu réaliser, et qui eux, y sont pour la plupart parvenus, parce que l'ascenseur social à cette époque-là fonctionnait, bien qu'une certaine forme de mépris était déjà bien présente, y compris chez certains enseignants. Une de mes maîtresses ne disait-elle pas de moi, alors que j'étais toujours première en classe et scolarisée dans une école de centre ville où, par le pur hasard, se trouvaient scolarisés surtout des enfants de petits bourgeois :

"Elle travaille bien cette petite, pour une fille d'ouvrier" ! C'est une phrase que je n'oublierai jamais et j'aurais bien voulu ne jamais entendre la fin qui donnait à ce "compliment" comme un air de regret...

 

Demandons-nous pourquoi, l'ascenseur social ne fonctionne plus ou presque plus aujourd'hui, et demandons-nous aussi, en ce jour férié du 1er mai 2019, obtenu grâce aux luttes passées, dans quel monde nous voulons vivre demain et lequel nous voulons pour nos enfants et petits-enfants.

 

Bon 1er mai à TOUS !

Bon 1er mai à TOUS !

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D
c'est un livre que je ne lirai pas. Alors merci de nous en parler avec beaucoup de sincérité. J'ai été frappé par sa haine envers Macron. <br /> Je suis également fille d'ouvrier à l'école avec des filles de bourgeois. Je te comprends ... <br /> Bises et merci
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M
Moi aussi cela m'a frappé qu'il parle ainsi de sa haine quasi viscérale envers Macron mais j'ai trouvé sincère qu'il s'en explique et qu'il cherche à comprendre pourquoi...au fond le ressenti d'une personne lui appartient et l'important est qu'il s'explique ensuite...bises
B
Quel bel hommage aux travailleurs que cet article ! Comme toi, je ne lis jamais d'essai politique, bien que la politique m'intéresse. Je n'ai plus la télé depuis que j'ai quitté la France et j'observe de loin les mouvements sociaux. Comme toi, je ne cautionne pas du tout la violence (celle de policiers comme celle de manifestants) mais je comprends la rage des gens de voir autant d'inégalités. Ici au Maroc, les inégalités sont plus grandes encore : je vois des SDF en très grand nombre chaque jour, et n'ai jamais vu autant de Porsche ou de Jaguar de ma vie...Triste monde ! Je me demande où tout cela va nous mener...
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M
Vu de là-bas c'est certain que c'est bien différent pour toi. Merci de ton témoignage je ne me rends pas compte à l'inverse de ce qui se passe de l'autre côté de la méditerranée. Les inégalités ne devraient pas être aussi fortes. Elles n'engendrent rien de bon...
P
Je suis comme toi, sur mon blog je ne veux parler ni de politique ni de religion.<br /> Je comprends que cette phrase te soit restée. Bête ou méchante mais pas bien futée cette institutrice. Oui la perte des droits sociaux aujourd'hui fait mal. Je ne sais pas où nous allons et que sera l'avenir. <br /> Pour moi ce Premier Mai me semble tout de même triste. Je suis certainement très fleur bleue mais si c'était juste le jour du muguet que l'on s'offre et le plaisir d'avoir un jour de congé pour honorer un travail.<br /> En fait je compare avec le Canada. La fête du travail est le premier lundi de Septembre. On s'offre rien du tout ... on savoure juste un jour chômé ..... il n'y a aucune revendication.
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M
C'est vrai qu'au Canada cette fête ne se confond pas avec la journée internationale des travailleurs. Du coup c'est forcément plus calme que chez nous, où le 1er mai est toujours une journée de manifestations avec hélas les débordements que l'on connaît tous...alors que ce serait si bien si c'était pacifique. bisous
C
je n'ai pas envie de le lire maintenant mais merci beaucoup de ta présentation et de nous donner ton avis<br /> belle journée à toi<br /> bisous<br /> patricia
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M
Ce n'était pas mon intention de vous donner envie de le lire, juste je voulais rendre hommage aux travailleurs quel que soit leur travail et je trouvais que ce livre était parfait pour ça, l'auteur les respecte, quels qu'ils soient...bisous
E
la morgue et le mépris sont insupportables, la lutte des classes n'en aura jamais fini, pas toujours motivée par de hauts sentiments ... je le lirais bien, tiens, celui là, il faut écouter tous les sons de cloche, avant que de trancher et juger
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M
Oui il faut en effet écouter plusieurs avis pour se faire son idée c'est ce que je reproche à la Télé, toutes les chaines répètent en boucle la même chose...
V
coucou heureusement les enseignants ne sont pas comme ton ancienne instit ;ma mère est instit et dévouée pour ses élèves ; laramicelle est normalienne , et pas prétentieuse du tout; mon beau frère est prof de maths, et vraiment dévoué aussi; donc hélas tu es tombée sur une babache ; moi je n'aimais pas les études ; mes parents ont respecté mon choix :) tout ça pour te dire que heureusement les enseignants ne sont pas tous bornés et imbus d'eux mêmes ; pour le reste ...... tu as raison de rendre hommage à ceux qui se sont battus pour nous ; bisous à dimanche
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M
Dans toutes les professions il y a des gens qui se croient supérieurs et heureusement comme tu le dis, qu'il y a des personnes qui ne se croient pas plus intelligentes que les autres parce qu'elles ont des diplômes...Bisous et une belle semaine
L
Je pense que ce livre doit-être bien, bon pas le temps de lire actuellement mais pourquoi pas
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M
On ne peut tout lire c'est certain...
C
Le 1er mai, un si beau symbole à mes yeux ….. oui, nous devons beaucoup d'avancées sociales aux générations d'avant, on ne devrait pas l'oublier ….mais je suis parfois sidérée par le manque de connaissances "politiques" de certains jeunes d' aujourd'hui, par leur manque d'implication et par leur soif de posséder toujours plus ….. peut être n'avons nous pas su leur parler des luttes sociales …. heureusement ils ne sont pas tous dans ce cas de figure !<br /> "Elle travaille bien cette petite, pour une fille d'ouvrier" ! ….. phrase impardonnable pour une instit !! j'ai eu une maman instit et un papa sabotier, puis cantonnier, puis agent hospitalier, je connais donc les deux côtés …. gros bisous Manou !
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M
C'est bien vrai que chaque génération est différente. Nous avons été davantage marqué par les luttes de nos parents et la seconde guerre mondiale parce que même si nos parents ne nous disaient pas tout, nous avons compris beaucoup de choses par nous-même. J'ai eu de la chance d'avoir des parents ouverts et curieux qui lisaient beaucoup ! Je sais ce que leur doit. Bisous
R
I do not enjoy politics. Thank you for your insightful review. Friendship
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M
Merci Ruthie ! Amitiés
R
Merci de le présenter et d'en donner ton avis...Bisous bon 1er mai
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M
Bisous Renée...j'espère que tu vas mieux
D
La casse justement, c'est son soutien implicite qui me gêne chère Manou, c'est cette destruction du pays, matériellement et moralement... Des réponses politiques et sociales ont été apportées, ce ne sont pas des miettes, on ne peut pas faire plus présentement... à part ça le titre du livre, accrocheur, ne correspond pas à la réalité
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M
Le livre est sorti avec les réponses que sincèrement je ne trouve pas à la hauteur car très insuffisantes...Bon on arrête là le débat car ce n'est pas mon objectif du jour et je n'ai pas parlé de ce livre pour parler politique juste pour rendre hommage aux travailleurs...
D
Nous sommes d'accord Manou, rendons hommage, justement, aux TRAVAILLEURS de ce pays, bises
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M
On est bien d'accord et tu le sais j'ai eu maintes fois l'occasion de te le dire, je ne soutiens pas les casseurs, juste l'envie de vivre une vie normale, de donner une vie décente à ses enfants...A bientôt
M
Intéressante ta page, je ne lis que très rarement des livres politiques!<br /> Quand tu dis:<br /> "Elle travaille bien cette petite, pour une fille d'ouvrier" !<br /> moi j'ai entendu un jour cette phrase de la par d'une directrice d'école:<br /> "j'ai lu votre dossier, c'est étrange qu'une fille de cantonnier soit institutrice et de plus directrice d'école!"...je n'oublierai jamais.
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M
Tu me rejoins sur ces phrases qui font mal et qu'on ne peut oublier toute une vie durant...pourquoi cette surprise, on n'est pas moins intelligent parce qu'on vient d'un milieu modeste, nos parents croyaient en nous et en l'avenir. ils nous ont donné beaucoup et nous le leur devons bien. merci pour ton témoignage
M
Je le note, l'écho que tu fais de ce livre me plaît bien. J'ai rencontré François Ruffin lors de sa campagne électorale à Amiens, il distribuait des tracts et nous avons échangé 5 petites minutes, c'est un homme ouvert et convaincu... <br /> Moi aussi, j'ai fait mes études à Amiens! ;-) et comme toi, j'étais toujours première en primaire et fille d'ouvriers... Mes parents ont tout fait pour que je fasse des études supérieures et ce fut un beau cadeau. Je sais d'où je viens et j'en suis fière, je vote à chaque élection car je n'oublie pas les mots de maman: les femmes ont attendu si longtemps le droit de vote qu'on se doit de voter. Tu as raison, je souhaite que mes enfants et mon petit-fils soient le plus heureux possible et socialement parlant également et qu'ils ne seront pas obligés de trimer jusqu'à la fin," les misérables" devraient être du passé... et les retraites dorées.... y en a assez! <br /> bisous Manou et merci!
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M
Merci Maryline pour ton témoignage...notre ressenti est très proche même si comme tu l'as souvent exprimé toi aussi chez Domi ou Eliane, nous condamnons toutes les deux la violence qui nuit aux revendications même les plus légitimes. Quand on vient d'un milieu modeste et qu'on a été obligé de se battre ce qui était encore possible à notre époque, on voit forcément les choses différemment. bisous et une douce journée de 1er mai
A
Je ne répondrai rien à cette analyse , juste à ta remarque sur l'ascenseur social avec un exemple,celle de mon gendre et de tous ses frères et sœurs dont le père était un petit épicier algérien venu en France avec la première vague et qui a vécu dans des conditions extrêmement précaires. Sa femme, la grand-mère de mes petits enfants est illettrée et ne parle pas un mot de Français. Malgré cela mon gendre occupe une haute responsabilité au sein de l'INSEE et tous ses frères et sœurs (6 en tout) se sont bien débrouillé dans la vie: Professeurs pour la plupart, poste important dans une banque.... je suis moi même issue d'une famille modeste et je m'en suis bien sortie grâce à un gros effort de volonté,(idem pour mon mari, fils d'ouvrier). Mes deux filles sont l'une: directrice de recherche à la fac d'Orsay dans le domaine de la chimie organique et l'autre maître de conférence en acoustique au CNAM . Je dirai aussi que mon mari a été appelé la semaine dernière en urgence par les gendarmes du village pour les assister car ils devaient enlever ses enfants à une maman qui n'assumait pas ses devoirs envers ses enfants. Ils étaient dénutri, peu présents à l'école. Mon mari a été très choqué de voir qu'au milieu de ce grand bazar, il y avait deux énormes chiens, un chat famélique mais surtout un immense écran TV devant lesquels ils étaient en train de regarder un dessin animé à 9 heures du soir! Moi j'ai attendu d'avoir 15 ans pour avoir la TV mais aujourd'hui tout le monde veut tout et tout de suite! Je signale aussi que j'ai un téléphone portable depuis peu mais je ne possède pas les iphones derniers cris avec lesquels les gilets jaunes se filment dans les manifestations pleines de haines diffusées en boucle sur les médias. Tu peux si tu le souhaite supprimer mon com s'il te dérange ça ne me gêne pas. Je suis pour la lutte sociale, quand je suis entrée dans le monde du travail j'ai été l'une des premières femmes à entrer dans un syndicat de gauche mais en aucun cas dans nos manifs nous n'appelions à la haine, au meurtre, nous n'avons jamais manifesté avec les ultras de droite, nous n'avons jamais rien détruit. J'ai vu ma grand-mère besogneuse, travaillant comme un homme, se privant de tout, disant quand elle voulait faire un gâteau "quelqu'un nous donnera bien des œufs", j'ai vu ma mère divorcée à l'âge de 40 ans se battre pour ses enfants, j'ai vu mon beau père ouvrier depuis l'âge quatorze ans qui était communiste mais qui désapprouve énergiquement ce qu'il voit à la TV. Et moi qui suis végétarienne, je me méfie comme de la peste de ses barbecues anti macron avec lesquels il veut "embraser" le mois de mai" C'est un appel à double sens et je trouve que le feu, ça suffi! Bonne journée
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M
Merci Quichottine pour ton témoignage...c'est juste ce que je voulais faire, rendre un hommage aujourd'hui, ne pas être aveugle ni sourde et écouter un instant ceux qui ont des choses à nous dire. Merci d'être passée ici. bisous
Q
Je n'ai pas lu les autres commentaires, je me suis arrêtée sur celui-ci. Dont j'approuve le contenu.<br /> <br /> Il souligne les choix que certains font, hélas ! J'en ai été témoin, souvent.<br /> Des enfants en haillons alors que j'avais vu le père sortir d'une voiture haut de gamme, d'une marque qui serait tout à fait hors de prix pour moi... et qui avait un poste haut placé dans l'administration... Il m'avait dit un jour "vous êtes conne ou paresseuse pour avoir choisi ce métier-là"... j'avais failli lui répondre que lui devait l'être aussi puisqu'il me confiait ses enfants... Mais je n'avais rien dit, pour ne pas envenimer les choses. J'étais bien plus diplômée que lui : être institutrice était mon choix.<br /> <br /> Nous faisons des choix... toujours, en éliminant les autres possibles.<br /> <br /> Je crois pourtant que ceux qui travaillent (pas au noir) devraient être justement rémunérés, en prenant un peu sur ce qui est donné aux actionnaires, ce serait parfait.<br /> <br /> Ceux qui travaillent devraient pouvoir vivre correctement (même s'ils ne peuvent pas "tout" avoir...) et leurs enfants ne devraient pas souffrir du fait de leur naissance.<br /> <br /> Pourtant, je sais que nous sommes loin d'être égaux, dès notre premier jour.<br /> <br /> Il y aurait tant à dire et à écrire... mais, comme toi, je ne lis jamais (?... sauf exception, je crois) les livres qui parlent de politique, je n'ai jamais voulu en faire, je ne crois pas en avoir les moyens, ni financiers, ni intellectuels.<br /> <br /> Alors, juste un merci pour avoir rendu hommage à ceux qui travaillent... et qui ne sont pas tous sur les ronds-points ou dans les manifs si violentes dont nous abreuvent les médias.<br /> Bisous et douce journée.
M
Merci de t'exprimer avec sincérité et tu t'en doutes bien me connaissant je ne compte pas du tout censurer ton message qui est un témoignage intéressant et tellement spontané. Je veux juste de dire que j'ai lu ce livre parce que j'en ai eu l'occasion et que je voulais savoir jusqu'où allait la sincérité de son auteur et aussi quelle était la valeur des témoignages car ils donnent la parole aux gens du "peuple" si je peux le dire ainsi et je trouvais que pour le 1er mai c'était bien de les entendre...et de leur rendre hommage car la plupart des gens oublient ce que cette journée symbolise. Je suis absolument contre la violence qui est le fait d'une minorité et étant moi-même fille d'ouvrier je sais à quel point il a fallu que je me batte doublement pour y arriver. Aucune jalousie de ma part, simplement trop d'injustices dans notre monde ce qui étaient les revendications de départ des GJ et elles méritaient d'être entendu aujourd'hui, loin des médias. bisous et une douce journée
D
1er mai, occasion aussi de souhaiter du bonheur, je préfère ne pas commenter
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M
Tu es libre mais cela signifie-t-il que tu ne trouves pas que le 1er mai soit l'occasion de rendre hommage aux travailleurs de notre pays ? Chacun rend cet hommage à sa façon...
F
On se demande vraiment où on va...<br /> Bon 1er mai Manou<br /> Bisous et douce journée
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M
Merci Laure, Bonne journée avec le beau soleil. bisous
R
Bonjour Manou,<br /> Bon 1er mai et bonne journée, bises<br /> https://storage.canalblog.com/21/75/987598/123501710_o.jpg
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M
Merci pour tes fleurs. bisous et une douce journée à toi aussi
A
Ton dernier paragraphe me rappelle bien des choses...
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M
Nous sommes nombreux à avoir du nous battre pour arriver où nous sommes...
D
Hélas comme tu dis, nous perdons progressivement ces droits si durement acquis, souvent même dans l'indifférence des principaux concernés (pas tous heureusement). Bonne journée du 1er mai !
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D
Tout à fait ! La violence est d'ailleurs inutile. Je faisais plus allusion aux personnes qui ne voient hélas pas leurs droits s'effriter, pensant que eux ne pourront pas être touchés, et oubliant la solidarité.
M
C'est bien vrai même si cela n'excuse en rien la violence de tous bords...Bonne journée fériée