Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
On m'avait prévenue : il ne fallait pas commencer par celui-là pour une première lecture d'Alain Mabanckou. Il valait mieux lire d'abord "Mémoires d'un porc épic" (Prix Renaudot 2006) ou encore "Cassé" (2005).
Mais bon, je veux toujours me faire ma propre opinion sur les choses sans tenir compte de l'avis des autres, alors lorsque j'ai trouvé "Petit Piment" sur la table des nouveautés de la Médiathèque : je n'ai pas pu résister.
L'histoire
"Petit Piment" est un jeune orphelin de Pointe Noire. Celui qu'on a baptisé
L'orphelinat, dirigé par
Ce roman d'Alain Mabanckou est une véritable découverte pour moi.
Son style est très vivant et plein d'humour. Il nous immerge dès le premier chapitre au coeur de son pays, le Congo.
L'auteur nous décrit de façon très imagée toute une série de personnages hauts en couleur, les croyances de son pays et de nombreuses anecdotes amusantes...
Mais il nous donne à voir sans concession la corruption de son pays dans les années 60 et les divisions internes entre les différentes ethnies.
Alors que j'ai beaucoup aimé les 2/3 du roman, la fin m'a lassée.
La période très longue où "Petit Piment" tombe dans la folie puis les instants où il tente de se soigner, m'ont éloigné de lui.
Je me suis forcée à terminer ce roman dont le début m'avait enchanté...
La dédicace nous invite à comprendre le but de l'auteur en écrivant ce livre sur son pays :
"En hommage à ces errants de la Côte sauvage qui, pendant mon séjour à Pointe-Noire, me racontèrent quelques tranches de leur vie, et surtout à “Petit Piment” qui tenait à être un personnage de fiction parce qu’il en avait assez d’en être un dans la vie réelle..."
L'auteur s'est, certes, inspiré d'un enfant des rues, réellement rencontré lors de son séjour à Pointe-Noire... Néanmoins, l'histoire de cet enfant orphelin, délaissé par la société et obligé de se débrouiller seul, ou presque, a une portée universelle.