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Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...

Maman a tort / Michel Bussi

Maman a tort / Michel Bussi

Voilà ! J'ai décidé de lire le plus possible de romans de Michel Bussi d'ici la fin de l'été. Il fait chaud et on passe les journées au frais, derrière les volets clos, dès 10 heures du matin.

Ses romans sont faciles à lire et très prenants. Difficile de lâcher celui que je commence, du coup j'arrive à m'abstraire du monde extérieur et c'est la détente assurée sans prise de tête !

Je lis, soit le matin très tôt, soit au moment de la sieste (des autres !)...

 

 

Une nouvelle fois avec "Maman a tort", son dixième roman sorti ce printemps (vous le savez maintenant j'ai toujours un temps de retard car je ne suis pas "sponsorisée"...), Michel Bussi nous dévoile son talent de narrateur hors pair. Il nous emmène encore une fois sur des (fausses) pistes surprenantes, loin de celles que le lecteur avait imaginées...

 

Malone, le héros du roman, est un petit bout de chou de trois ans et demi à peine qui ne lâche jamais bien longtemps son doudou, surnommé Gouti.

 

Mais lorsque la maîtresse, inquiète de ce qu'il raconte, le confie à Vasile Dragonman, le psychologue scolaire, celui-ci est surpris des confidences de l'enfant. A en croire Malone, Gouti lui parlerait tous les soirs... et sa maman-Da ne serait pas sa vraie maman, ni son papa-Di son vrai papa !

De plus, malgré le fait que cet enfant est en avance pour son âge, il raconte avec beaucoup de précision sa vie d'avant, avec sa vraie maman, lorsqu'ils habitaient près de la mer, du château et du bateau de pirate. Il affirme aussi avoir vu des fusées.

Est-il simplement un petit garçon à l'imagination débordante ?

 

Non, pense le psy, qui est étonné que le discours du petit Malone ne varie jamais et ne s'enrichisse pas au fur et à mesure de son discours, de nouveaux éléments imaginés en cours de route, comme le font les autres enfants de son âge...

 

Devant l'incompréhension de son entourage, Vasile Dragonman décide de confier ses inquiétudes à la police et contacte le service de Marianne Augresse.

Mais celle-ci, malgré le charme évident du jeune psy, a bien d'autres urgences. Elle et son équipe sont sur la piste de Timo Soler, un dangereux braqueur, un des responsables du braquage d'une bijouterie de Deauville, durant lequel deux jeunes complices ont trouvé la mort, et deux autres se sont enfuis. Timo Soler, qui vient de refaire surface, a été gravement blessé. Il souffre toujours de sa blessure et vient de contacter un médecin.

 

Le jeune psy arrive à convaincre Marianne de l'aider à prouver la véracité des  propos du petit Malone. Il y a urgence en effet car, vu le jeune âge du petit garçon, Vasile a très peur que ses souvenirs ne s'effacent à jamais et qu'on ne puisse plus retrouver ses vrais parents, s'ils existent.

 

Sans trop y croire, Marianne Augresse met alors sur le coup, son jeune stagiaire...

 

Mais un soir près d'une falaise, Vasile Dragonman est retrouvé mort, enfin ce qu'il en reste, car il a été brûlé vif. Aucune trace d'accident : il s'agit bien d'un assassinat.

 

Cette fois la commissaire ne met plus ses paroles en doute...

Tout le commissariat est consigné jusqu'à la résolution des deux affaires !

Mais ce que dont ne se doute pas un seul instant Marianne Augresse, c'est que sa vie personnelle et ses affaires en cours sont intimement liées...

Elle consacre alors tout son temps à l'enquête, négligeant son amie Angie qui pourtant a besoin d'elle.

 

Pas moins de 20 questions restent encore sans réponses et parmi elles, deux questions essentielles dont on n'aura la réponse qu'à la toute fin du roman...

 

Qui est véritablement le petit Malone ?

Qui sont ses vrais parents ?

 

 

Mon avis

 

Encore un suspense, riche en nombreux rebondissements, qui vous tiendra en haleine jusqu'au dernier chapitre.

 

La toile de fond de l'histoire est une région socialement désertée, des petits villages où les jeunes s'ennuient et où le chômage est bien présent.

 

La construction du roman est encore une fois très originale.

Le roman débute dans un aéroport (celui du Havre), une maman et son petit garçon sont sur le point de prendre l'avion : la situation crée le mystère. On retrouvera les "mêmes" personnages vers la fin du roman, vivant la même situation, éclairée par tout ce qu'on a appris en cours de route et alors que la plupart des questions ont trouvé des réponses. Eh oui vous allez encore émettre des hypothèses erronées !

Ensuite bien sûr on plonge dans le passé en fait, dans les quelques  jours précédents le départ...

 

Le roman est divisé en trois parties présentant les principaux personnages féminins de l'histoire et le narrateur change d'un chapitre à l'autre.

Lorsque c'est Malone qui parle, le lecteur se repère immédiatement car il marque le temps comme un petit garçon qui ne sait pas encore lire l'heure (vous verrez comment) ou bien il se repère dans les jours de la semaine selon son calendrier à lui (vous verrez lequel)...

 

Le texte est entrecoupé par les histoires que Gouti, le doudou, raconte le soir à Malone...Il faut entrer dans le jeu de l'auteur et les lire jusqu'au bout : vous verrez, elles ont leur importance.

 

Beaucoup d'humour aussi avec, pour alléger le texte, des anecdotes en début de chapitre qui sont des extraits d'un site internet (factice) intitulé "www.envie-de-tuer.com".

L'humour de l'auteur se retrouve aussi dans les noms donnés aux personnages. On se croirait dans un conte pour enfant...mais comme toute l'histoire tourne autour de Malone, c'est plutôt marrant.

 

Pour donner un peu de légèreté supplémentaire à son roman, il décrit les femmes d'une manière très amusante.

La commandante Augresse par exemple est à la recherche urgente d'un homme pour faire un enfant (elle a presque 40 ans) et cela devient vraiment une véritable obsession : elle reluque tous les culs qui passent, fantasment sur ses jeunes collègues et passent ses soirées entre filles à ne parler que des hommes.

 

C'est vrai que cela peut paraître un peu lourd par moment, mais ça permet de relâcher la pression...et vous verrez là aussi, rien n'est laissé au hasard, cela a une importance dans l'histoire.

 

Et puis ce que je voudrai dire, c'est qu'il faudrait que certains internautes arrêtent un peu de critiquer les romans légers, au suspense garanti, qui ne sont pas forcément des grands textes littéraires mais qui sont néanmoins bien écrits et bien construits : s'ils sont lus et aimés par d'autres lecteurs, c'est tout simplement parce qu'ils permettent une vrai détente et que pendant la lecture on ne peut penser à rien d'autre. (Attention cependant, surveillez quand même vos enfants !).

Hé oui on lit aussi pour se distraire, vous en doutiez !

Mais là où les critiques sont injustes, c'est que, dans chaque roman de Bussi, on apprend aussi toujours quelque chose.

Dans "Maman a tort", avouez-le, si vous n'avez jamais fait d'études de psychologie, et même si vous avez des enfants, vous avez appris pas mal de chose sur la mise en place de la mémoire et des souvenirs d'enfance. Intéressant. Non ?

 

C'est encore un roman machiavélique : certaines personnes sont manipulées par d'autres (non ! n'insistez pas je ne citerai pas les noms !). D'autres personnes gardent dans leur coeur des secrets inavouables...


Si vous voulez en savoir plus, prenez une heure de votre temps pour écouter l'interview de l'auteur lors d'une rencontre animée par Julie Malaure, journaliste au Point, autour de son dernier roman...

Rencontre autour de son dernier livre en direct sur Youtube.

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E
Bonjour Manou. J'ai vu le téléfilm tiré de ce livre, mais il ne m'a pas marquée... Bisous
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E
Il y a deux auteurs que je suis depuis leurs debuts, M.Bussy et F.Thilliez. Pas de la grande litterature, mais quels stalents.la manipulation du lecteur et la fascinante intrigue, sont leurs marques de fabrique. Quoi dire de plus, deux genies
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M
J'ai peu lu F Thilliez et donc je connais mieux Michel Bussi. Qu'importe que ce ne soit pas de la grande littérature : le plaisir qu'ils procurent au lecteur est immense et c'est le principal. Merci de votre visite
M
J'ai été très surprise par cet auteur. Je le pensais superficiel mais les deux romans que j'ai lus m'ont convertie. Les histoires sont très prenantes et en plus, dans Nymphéas noirs, j'ai mieux découvert Monet et Giverny...
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M
Il faut vraiment que je lise "Nymphéas noirs", toutes les blogueuses en parlent.<br /> merci Mimi d'être venue me rendre visite.
V
J'ai bien aimé ce thriller ! C'est vrai qu'il écrit des histoires prenantes ! En plus, j'ai participé à cette interview... (photo 3^^), il est super sympa et passionné par ce qu'il fait. C'est un auteur vraiment proche de son lectorat. Je n'ai pas lu tous ces romans mais c'est un auteur incontournable.
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M
Oui j'ai vu ça que tu avais participé à l'interview...C'est toi qui m'a donné envie de lire Michel Bussi...car si je me souviens bien tu as fait un article sur lui alors que je venais d'emprunter "Gravé dans le sable" par hasard, à la médiathèque...Du coup j'ai décidé d'en savoir plus sur lui et de lire plusieurs de ses œuvres. J'aime beaucoup.