Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...
Pendant longtemps, le palmier-dattier a été utile aux hommes non seulement comme nourriture mais aussi pour fabriquer des meubles ou comme bois de chauffage (partie fibreuse des palmes), pour les habitations (le tronc) pour fabriquer des cordages (les fibres), des éventails ou des paniers (fibres courtes des folioles).
Et, comme rien ne se perd, les noyaux étaient donnés aux animaux. Je ne sais pas si c'est toujours le cas aujourd'hui.
La France est le plus gros consommateur de dattes en Europe.
Nous trouvons en France plusieurs variétés de dattes provenant de différentes régions. Chacune apporte des saveurs particulières, car leur texture, leur taille, leur forme diffèrent.
Certaines sont plus moelleuses, d'autres plus sèches. Certaines peuvent se consommer fraîches, d'autres toujours sèches.
La plus fréquente sur le marché français c'est la Deglet Nour (Deglet en-nour ou "doigt de lumière" en arabe). Cette datte a une chair fondante très appréciée et un goût de miel, de vanille et de fleur d'oranger (de rhum diront les connaisseurs). De forme allongée, elle a une couleur dorée légèrement translucide, d'où son nom. On devine presque son noyau par transparence. Elle provient essentiellement de Tunisie ou d'Algérie. Sèche elle a un petit côté craquant très agréable.
Elle est commercialisée depuis 1870, parfois sous forme de branchettes. C'est la reine des dattes ! Celle que nous mangeons en Provence depuis des années car la première à être présente sur nos marchés.
Mais elle dispute actuellement en France, la première place à la Medjool...
La Medjool (ou Medjoul qui veut dire "inconnu" en arabe) est grosse et charnue.
D'autres variétés de "dattes dures" ou "dattes molles" sont cultivées mais pas forcément exportées en France. En voici quelques unes (liste non exhaustive !) parmi celles que vous avez le plus de chance de consommer un jour...une petite goutte d'eau parmi les 300 variétés qui existent dans le monde !
La Hayani qui se consomme plutôt fraîche, est une petite datte de couleur foncée et à peau luisante ;
L'Ammari (ou El hmira) vient d'Algérie. Elle est cultivée dans une région désertique du sud-ouest, la Saoura. De nombreuses palmeraies ont malheureusement été détruites par la sécheresse de ces dernières années et, sauf si vous allez là-bas vous aurez peu de chance de la trouver en France.
Mechi degla et Degla beïda sont des variétés de dattes blanche, à pâte dure, très consommées par les nomades car elles se conservent très longtemps. Elles deviennent si dures qu'il faut les piler au mortier pour les consommer.
Je les mentionne car j'ignorai qu'il existait des dattes blanches.
Comment les consommer ?
Les dattes se consomment sèches ou fraîches.
Fraîches on peut les acheter en grappe. On en trouve fréquemment sur nos marchés. Elles doivent avoir une belle couleur ambrée. Elle se conservent quelques jours simplement protégées sous un torchon épais. Au delà il faudra les mettre au frigo car elles sont plus fragiles et bien sûr, elles ont tendance à se dessécher.
Sèches vous pouvez les conserver longtemps et les transporter partout.
Pour pouvez manger des dattes en en-cas, pour un goûter savoureux et riche en vitamines mais aussi les incorporer dans la cuisine : tajines à base de viande blanche ou d'agneau, gâteaux, fruits déguisés de noël ou autres préparations. N'hésitez pas à en donner à vos enfants en guise de sucreries. Cela leur fera beaucoup plus de bien que des bonbons.
La datte n'aime pas cuire, il faut donc l'incorporer à vos plats au dernier moment, dix minutes avant la fin de la cuisson du tajine.
Elles sont très faciles à dénoyauter avec un simple couteau pointu, pratiquer une incision longitudinale et retirer le noyau, puis les mixer, les couper ou les laisser entière selon votre recette.
c'est avec elle que les musulmans rompent le jeûne du Ramadan. D'ailleurs les musulmans surnomment la datte, le "fruit du paradis".
En Provence, elle fait partie, avec la figue sèche et les raisins, des fruits secs les plus consommés durant l'hiver depuis toujours.
Elle fait partie des treize desserts traditionnels de noël et reste un mets très consommé dans les familles.
Chez moi, je l'ai toujours trouvé dans le placard familial comme un mets de consommation courante et plus tard, j'ai perpétué cette tradition avec mes enfants.
Enfant, ma mère m'en donnait pour le goûter ou j'en apportais comme en-cas à l'école. L'hiver lorsqu'il faisait froid (hé oui cela arrive en Provence !), elle cuisinait une compote de fruit sec. Un goûter énergétique en revenant de l'école. Mais en ce temps-là, personne ne venait nous chercher en voiture...Et ce goûter-là, on le méritait !
Manger une datte, c'est un délice dont je serais incapable de me passer.
D'ailleurs, mon tendre époux le sait bien puisque, lui qui n'aime pas les dattes et n'en a jamais consommé dans sa famille, m'a ramené de ses voyages professionnels, non seulement des dattes délicieuses, mais aussi les photos que je viens de mettre en ligne sur cet article (sauf une que j'ai empruntée à un blogueur voyageur...).
Si vous voulez en savoir beaucoup plus et que que vous vous sentez une âme de scientifique, d'ethnologue ou d'archéologue, n'hésitez pas à consulter les articles sur la Revue d'Ethnoécologie.
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