Qu'avons-nous fait de nos rêves ? de Jennifer Egan

Voilà une belle déception de lecture...

Pourtant le titre était prometteur et m'a tout de suite attiré dans les rayons de la médiathèque...puisque je l'ai emprunté !

En effet c'est bien une question existentielle essentielle que beaucoup de personnes devenues adultes se posent !

Et je me suis accrochée pour pénétrer dans ce roman et découvrir les différents personnages.

Sasha tout d'abord, kleptomane à ses heures, mais qui se soigne.

Puis Bennie, son patron qui est producteur et qui avale des feuilles d'or avec son café pour réveiller sa libido en sursis...tout en pensant aux seins de Sasha. Comment a-t-il pu en arriver là, lui, le jeune punk des années 70 qui ne rêvait que de musique ?

On part dans le passé et on le découvre au milieu de sa bande d'ados. C'est Rhéa qui parle...Un d'entre eux, Lou, est mourant. Cet événement suffit à les replonger dans leurs souvenirs. On découvre comment ils se sont connus...

Puis on voit Scotty qui rend visite à Bennie, devenue producteur et riche. Scotty l'avait perdu de vu et pour vivre il s'adonne à la pêche...C'est d'ailleurs avec un superbe poisson qu'il se rend au bureau de Benny. mais rien n'est plus comme avant et le fossé entr'eux est palpable.

Etc...

On passe ainsi d'un narrateur à l'autre, d'un personnage à l'autre, du passé au présent. On découvre les personnages au boulot, dans leur vie familiale, avec comme lien, la drogue et la musique...

Ils se croisent de brefs instants. Le lecteur découvre leurs faiblesses, leurs rêves, et ce qu'il en reste quelques années plus tard.

Un roman décousu, dans lequel il faut s'accrocher pour comprendre le lien entre les différents personnages...

Un style d'écriture pourtant intéressant au départ  et que j'aime plutôt par ailleurs, mais à cause duquel je n'ai pas du tout pu entrer dans l'histoire, ni m'attacher à aucun de ces quadragénaires. Leurs désillusions m'a laissé de marbre !

Ce n'est pas la première fois que je suis déçue par la lecture d'un prix littéraire...

Peut-être est-ce parce que mes rêves, moi, j'en ai fait quelque chose et que je garde encore espoir en la vie qui me permettra d'en réaliser encore certains, pourtant je n'ai pas été particulièrement chanceuse.

C'esta aussi parce que les rêves de la génération de Bennie n'ont pas été les miens...qu'ils ont même parfois donné l'impression de ne pas être vrais, d'être fabriqués de toute pièce et de n'avoir pas été vécu "dans les tripes"...Les ados français ne ressemblaient pas vraiment aux ados américains dans les années 70 !

Mais bon tout le monde peut se tromper ! A chacun de se fair son opinion...