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Durant nos vacances en Haute-Loire au mois d'août, nous avons profité de la vogue (la fête du village) à Saint-Privat-Allier pour aller visiter une très jolie exposition d'objets anciens.
Le programme de la fête avait été élaboré par différentes associations du village : l'Animathèque, l'Association des parents d'élèves (APE), et l'association de foot locales, ainsi que par l'Association du Patrimoine et le collectif 880 dont je vous parlerai plus précisément cette année dans mes prochains articles.
Cette exposition d'objets de l'ancien temps avait lieu à l'initiative de l'Association pour le Maintien et la Sauvegarde du Patrimoine du village. Elle était installée dans la salle de réunion de la mairie. Les objets avaient été prêtés par différentes personnes de la commune.
Bien entendu, je n'ai pas tout retenu des explications données lors de la visite, car si j'ai bien reconnu certains de ces objets, je ne les connaissais pas tous pour autant, vous vous en doutez, mais peut-être que certains vous rappelleront des souvenirs car ce sont des objets d'autrefois qui peuvent encore se voir ici ou là dans nos maisons de famille. D'ailleurs j'en possède quelques-uns chez moi.
Comme aujourd'hui, dans le temps, la journée commençait par un bon café. Cette cafetière émaillée, aurait sans doute beaucoup de choses à nous raconter. Elle restait parfois au coin du fourneau pour que le café chaud soit disponible à tout instant.
La toilette avait été faite rapidement grâce à ces ensembles de toilettes de chambre : brocs et petites cuvettes. Devant, il y a des blaireaux de rasage qui permettaient de faire mousser le savon à barbe avant de se raser. J'en ai gardé qui avaient appartenu à mon père. Ils étaient le plus souvent fabriqués avec un manche en bois et des poils de blaireau d'où leur nom. Parfois dans le sud-est, ils étaient en poils de sanglier. Ils redeviennent à la mode parait-il chez les messieurs !
Il était temps de passer ensuite aux choses sérieuses. Le travail était rude dans les montagnes et les femmes (tout comme les hommes) ne manquaient pas d'occupation. Ce n'était qu'en ville qu'elles se promenaient sous une aussi jolie ombrelle.
Tout comme ce n'était pas tout le monde qui possédait un aussi joli pot à lait. La plupart était en fer tout simplement.
Dans les campagnes, il fallait nourrir les animaux, les petits veaux en particulier avec un biberon (aujourd'hui en plastique) sur lequel on adaptait bien entendu une tétine.
Il fallait faire le beurre avec une baratte en bois de grande taille ou une plus modeste, comme cette baratte de ménage en verre.
Juste à côté vous apercevez une chaufferette et par derrière des moulins à café que je pense vous avez tous reconnus.
Ou bien, les femmes se rendaient au lavoir en emportant leur carrosse. Ne rêvez pas, c'était comme la plupart d'entre vous le savent déjà, le nom donné à la caisse en bois que les femmes emplissaient de paille ou de chiffons pour pouvoir s'agenouiller au bord du lavoir sans se mouiller et surtout pour que se soit plus confortable et plus chaud !
Bien entendu, en ce temps-là, que l'on soit petit ou grand, les pieds étaient bien au chaud et à l'abri de l'humidité grâce à de bons sabots de bois bourrés de paille. Les morceaux de cuir dont je ne connais pas le nom, que vous voyez sur les photos, se plaçaient entre le dessus du pied et le sabot pour éviter de se blesser en marchant.
Attention à ne pas confondre sabots et galoches. Le sabot est fabriqué dans une seule pièce de bois. La galoche a une semelle de bois et un dessus en cuir, clouté pour le rattacher à la semelle.
Le soir, les femmes de tous âges avaient encore le temps d'utiliser leur carreau pour réaliser de jolies dentelles. La dentelle du Puy était renommée et je pense qu'un jour, j'aurais l'occasion de vous en reparler.
Sur le dos de la chaise, un joli châle en cachemire qui n'était pas présent dans toutes les familles.
D'autres femmes filaient sur des petits rouets et peut-être utilisaient-elles cette jolie boite en bois pour ranger leurs fils ou autres ouvrages.
Et c'est avec ce joli fer qui servait à la fois de fer à friser mais dont je m'en excuse j'ai oublié le second usage, que se termine mon article du jour.
Prochainement, nous continuerons à visiter cette expo, car il nous reste encore beaucoup d'objets à découvrir, enfin, comme d'habitude...si vous le voulez bien !