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Nous allons aujourd'hui découvrir le charmant village d'Aucelon.
Il est un peu perdu sur son éperon rocheux, au centre d'un cirque naturel. Situé au cœur du département de la Drôme, en haut des gorges de la Roanne_ une rivière dont je vous ai déjà parlé sur ce blog, car nous y allons souvent nous baigner en été_ le village d'Aucelon fait partie intégrante du Diois, bien qu'il soit relativement éloigné de la ville de Die.
Je n'ai pas pu m'arrêter pour faire une vue d'ensemble du village aussi je me suis permis d'emprunter celle-ci sur le site de l'OT du pays Diois (cliquer ICI pour accéder au site).
En cas de problème de droits d'auteur, n'hésitez pas à me contacter par le formulaire de contact du blog.
Cela faisait longtemps que nous voulions y aller pour y faire une petite randonnée que je vous présenterai en fin de semaine.
La commune ne comporte que 13 habitants permanents, vivant sur 2634 ha., les 60 autres venant y séjourner régulièrement tant l'endroit est paisible et loin de tout. Ces chiffres ont été trouvés sur internet et peuvent donc avoir changé. Il faut dire aussi que la route d'accès est étroite et tortueuse et qu'à certains endroits en bord de vallée, nous avons été bien contents de ne croiser personne à part quelques cyclistes bien courageux, car nous sommes passés par le col de Pennes qu'ils sont nombreux à vouloir franchir. Le retour par la vallée de la Roanne a été plus facile.
La commune s'étale entre 460 mètres d'altitude et 1486 mètres (en haut de la montagne d'Aucelon). Elle est classée espace naturel sensible et Site Natura 2000. Beaucoup de fermes sont aujourd'hui abandonnées mais d'autres se sont installées plus haut en altitude, dans les zones fraiches et cultivables car dans cette montagne calcaire et karstique, l'eau se fait rare en été. Pour leur consommation, les villageois pompent l'eau d'une source située au fond de la vallée d'Aucelon. Sur les crêtes, la présence de nombreux troupeaux atteste de l'activité actuelle de la commune.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, des résistants s'étaient installés sur la commune. Des cairns commémorent le courage des habitants qui guidaient les avions pour faciliter le parachutage du matériel sur les flancs de la Servelle (info prise sur le site de l'OT, précédemment cité).
De nombreux sentiers balisés, de tous niveaux, sont bien entretenus ce qui permet aux randonneurs de venir découvrir cette région peu fréquentée et de composer leur propre circuit.
Voici un aperçu des paysages alentours.
Les maisons sont typiques du sud, en pierres claires comme on les voit souvent dans la Drôme. Les ruelles du village sont pour la plupart des sentiers non goudronnés, car la route principale le contourne et les voitures ne peuvent pas le traverser.
Au cœur des habitations se trouvent, un petit lavoir récent (années 50 ?) avec sa pompe à eau, l'ancienne école aux volets bleus qui atteste d'un temps où la population était plus nombreuse, et une aire de battage. Sur la dernière photo, vous voyez le rouleau en pierre qui servait à battre les grains. Il était tiré par un cheval ou un âne.
Les visiteurs sont invités à se garer sur la place de la mairie.
Si j'ai bien compris, la mairie est installée dans l'ancienne église Saint-Jacques vu qu'une cloche se trouve sur sa toiture. Je n'ai par contre pas compris, si c'était cette église (dont j'ai trouvé la trace sur internet) qui avait été donnée au culte protestant, car en contournant le bâtiment on se retrouve sur la place du temple. Peut-être comme je l'ai déjà vu dans la Drôme, l'église et le temple étaient au départ accolés (voir ma seconde photo ci-dessous) ? Ou bien s'agit-il d'un seul édifice partagé entre les deux cultes ? Si quelqu'un connait ce village et peut m'en dire davantage, je suis preneuse pour rectifier mes propos.
Sur la placette, une table de pique-nique vous invite à une pause tranquille à l'ombre, à côté du four du village (fermé le jour de notre visite) où le boulanger vient cuire le pain avant de le redescendre dans la vallée pour le vendre sur les marchés.
Le village était encore très fleuri malgré la chaleur.
Ce que j'apprécie aussi dans les petits villages de la Drôme, c'est la signalétique ancienne, et en particulier les plaques en métal ou les plaques de cochers qui souvent ont été bien conservées.
Voilà, la visite de ce petit village plein de charme est terminée, j'espère qu'elle vous a plu ! Dommage que nous ayons raté une des animations qui avait lieu au mois de juin en soirée. Cela devait être très plaisant à découvrir et cela aurait été l'occasion d'entrer dans le temple. Mais qui sait nous aurons peut-être l'occasion d'y retourner un jour...