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Je vous propose aujourd'hui une sortie familiale pour découvrir malgré le temps gris (et la pluie froide que nous avons eu au retour) le Château de Saint-Romain.
Il est bâti en haut d'une butte qui domine le bourg de Siaugues-Sainte- Marie, une commune anciennement nommée Siaugues-Saint-Romain d'où le nom donné à ce château.
On accède au château après une balade en forêt très agréable qui forcément grimpe un peu à partir du hameau de Farges.
A l'époque médiévale, il était facile de surveiller la région du haut de ses tours de garde car le château domine la vallée. C'est en effet vers 1250 que le nom de ce château apparait pour la première fois sur des documents officiels. Il appartenait alors à Alphonse de Poitiers, le frère de Louis IX.
Au XIVème siècle, les seigneurs de Saint-Romain sont les Beauforts-Canillac et les Bertrant, vassaux des sires de Polignac. Durant la guerre de Cent-Ans, le château est occupé par les ennemis du sire de Polignac, Robert Dauphin en 1359, Armand de La Roue en 1372.
En 1400, il devient la propriété de Gilbert de La Fayette qui y entreprend des travaux de rénovation et d'agrandissement.
Le château restera dans la famille La Fayette jusqu'à la Révolution Française, date à laquelle il est pris par les membres de la Commune et ses pierres sont utilisés comme carrière.
Le château était protégé par une enceinte extérieure dont il ne reste que deux tours en ruine délimitant l'ancienne porte d'entrée. Celle de droite présente une archère en bon état et un pan de mur sur lequel on peut observer les trous d'insertion d'un dispositif défensif (trous de boulins ?). Les trous devaient servir à insérer de grosses poutres horizontales. Nous avions vu un dispositif identique lors de notre visite du château d'Arlempdes. Ces poutres de section carrée devaient fortifier en la doublant la porte d'entrée.
Puis, nous arrivons sur une sorte de grande terrasse, et le château apparait (photo en tête d'article).
A droite, les vestiges d'un pan de mur et d'une première tour. Si j'ai bien compris c'est dans cette tour que se situait une chapelle.
On aperçoit une porte dans le pan de mur, qui donne sur la forêt de l'autre côté.
D'autres ouvertures s'ouvrent dans la tour.
Face à nous se trouvent les vestiges du château proprement dit, il reste le donjon en bon état avec encore ses machicoulis et ses arcatures en forme de trèfle.
Des peintures seraient encore visibles au second étage du donjon, vous vous doutez bien que vu l'état du château, je ne suis pas allée vérifier l'info, d'autant plus que le château est une propriété privée. Mais si vous êtes curieux vous les trouverez sur internet.
C'est sur ce donjon que le visiteur attentif peut apercevoir un torse humain dont voici une photo empruntée sur le net car mon zoom et le manque de clarté du à la météo pluvieuse et plus que tristounette, ne m'a pas permis de réussir la mienne.
Photo internet issue du site : https://www.rhone-medieval.fr/
N'hésitez pas à aller visiter ce site riche en informations
et en photos !
Voici quelques-unes des ouvertures, portes ou fenêtres, vues de l'extérieur ou de l'intérieur. Vous en avez déjà vu d'autres sur les photos précédentes : fenêtres à meneaux, traces de fixation de barreaux extérieurs ou autres, linteau à accolade...
En s'avançant sur la seconde terrasse, on pourrait sans danger descendre les marches moussues, passer sous l'arche enfouie sous les branches et s'approcher. J'ai préféré zoomer.
Voici les vues de l'intérieur du château, murs et donjon. On voit bien la tourelle d'escalier qui desservait le logis lié au donjon.
On aperçoit les vestiges d'une magnifique cheminée située à l'étage d'un ancien logis. Il y en avait une autre au rez-de-chaussée mais la présence des arbres qui reprennent leur droit à l'intérieur des ruines, ne m'a pas permis de la prendre en photo.
Le château est classé aux M.H. depuis 1984 et des travaux de consolidation ont déjà eu lieu et devraient se poursuivre. Il est entièrement construit en basalte et en pierre de lave rouge.
Mon article du jour est terminé.
J'espère que la visite de ce château, même rapide et sous la pluie, vous a plu. Il faut aller le voir en hiver parce qu'aux beaux jours, la végétation intense ne doit pas permettre de voir grand chose de loin et je le rappelle s'approcher trop des ruines n'est pas sans danger !
Pour terminer, je vous montre la vue que nous avons sur la vallée lorsqu'on emprunte le sentier en contrebas du château.